Psaumes

Psaume 86

Ce psaume, dans son esprit, peut aisément être dans la bouche de quelque saint que ce soit, au jour de sa détresse — et il paraît avoir été l’épanchement de l’âme de David. L’expression «je suis un de tes saints», au verset 2, ne doit être comprise que comme le cri habituel d’une âme vers Dieu, le cri d’un fidèle qui a conscience d’être un homme pieux.

Les bien-aimés serviteurs de Christ dans la souffrance désiraient un signe évident de sa faveur, face à leurs ennemis (v. 17; Actes 4:29-31). Et par la suite, une grande crainte s’empara de tous (Actes 5:11).

La verge d’Aaron, avec ses bourgeons, sortit de la présence divine comme un signe pour réduire au silence les adversaires. De même la résurrection est ce signe glorieux de la faveur de Dieu reposant sur Jésus, signe qui confondra tous ceux qui lui résistent, et dont les résultats montreront qu’il leur est certes «dur de regimber contre les aiguillons».

L’expression «le fils de ta servante» (v. 16 et Ps. 116:16) signifie probablement: ta propriété (comme l’était jadis l’enfant d’une servante, quelqu’un né dans la maison).

Mais ce psaume peut être aussi dans la bouche de l’Israël des derniers jours, l’Esprit de Christ guidant leur cœur — comme nous le voyons si souvent dans ce livre. Une faction infidèle est en effet considérée ici; elle cherche la vie du suppliant (v. 14); ce sont des hommes arrogants qui n’ont pas mis Dieu devant eux. Les fidèles semblent s’en remettre entièrement à la miséricorde, mettant en avant quelque chose du nom du Dieu miséricordieux, tel qu’il se montra à Moïse lorsque Israël eut amené sa propre destruction, au mont Sinaï (v. 15; Exode 34:6). Et prenant cette attitude dans leurs âmes, ils sont conduits par l’Esprit à anticiper la gloire avec une pleine assurance. Ils apprennent que Dieu est à la fois bon et grand (v. 5, 10).