Psaumes

Psaume 81

Ce psaume reste dans le même courant de pensée; il est l’expression des sentiments du résidu que l’Éternel a fait revivre, selon leur désir du Ps. 80. C’est le langage de leurs âmes, maintenant réveillées et repentantes — Israël célébrant la fête des trompettes, qui typifie la repentance d’Israël aux derniers jours, selon Lévitique 23. C’est là la vraie sonnerie de la trompette à la nouvelle lune, expression de la résurrection d’Israël, après l’intervalle actuel du temps des nations (v. 2-6) — le moment du retour de la lumière, c’est-à-dire quand la lune va briller à nouveau, reflétant l’éclat du grand luminaire.

Mais l’Éternel est ému par cette repentance d’Israël, et il rappelle alors à la fois ses voies, et leurs voies d’autrefois — justifiant ainsi sa façon d’agir à leur égard; car il leur fait comprendre que c’est leur propre folie et leur méchanceté qui ont rendu cette visitation nécessaire; s’ils avaient écouté sa voix, «leur temps eût été à toujours», ils n’auraient connu ni éclipse, ni déclin. Il les a maintenant fait revivre par grâce; mais il désire qu’ils n’oublient jamais ceci — qu’ils ont obligé l’Éternel à les visiter pour les faire revivre.

Il ne se contente pas de justifier ainsi ses voies envers eux: ses paroles sont merveilleusement propres à approfondir et à fortifier en eux l’esprit de repentance, de même que le regard de Jésus à Pierre, en même temps que le chant du coq, opérait en vue de la restauration de son âme. Et quoi de plus naturel? Dieu n’entre-t-il pas de façon saisissante dans les voies du cœur humain? Un cœur revenu à lui-même et repentant ne peut qu’être vivement saisi par un appel si plein de grâce.

Le verset 14 rappelle Deutéronome 5:29 et Ésaïe 48:18; et ces passages nous sont d’autres témoignages de la profonde tendresse et des sympathies de l’Éternel; car avant qu’Israël pèche, ils nous Le présentent dans Son ardent désir de les trouver exempts de péché pour rester un peuple béni de lui; et après qu’ils ont péché, Dieu est présenté comme menant deuil sur leur méchanceté qui les prive de la bénédiction.