Psaumes

Psaume 78

Un prophète éminent se présente dans les deux premiers versets de ce psaume en déclarant qu’il a de grands mystères à révéler (v. 1-2). Après lui, une compagnie de prophètes, selon la mission que Dieu leur a confiée, et comme avertissement, retrace l’histoire des voies de Dieu en grâce, et des voies d’Israël marquées par l’obstination de cœur, depuis les jours de l’Exode jusqu’à ceux de David (v. 3-72)1.

1 En effet le v.2 peut aussi bien se clore par un point. On lit alors les versets 3-4 de la façon suivante: «Ce que nous avons entendu et connu, et que nos pères nous ont raconté, nous ne le cèlerons pas à leurs fils, etc.», ce qui fait ressortir la différence des interlocuteurs.

Ainsi nous trouvons des «choses nouvelles et des choses vieilles» — les choses nouvelles étant ces mystères auxquels vient de faire allusion celui qui prononce les deux premiers versets, — les choses vieilles, l’histoire bien connue du peuple juif.

Nous savons maintenant que le Seigneur Jésus Christ vint comme cet éminent Prophète — ce prophète qui révèle des choses nouvelles; et, dans une mesure, il en va de même pour quiconque est fait disciple du royaume des cieux (Matt. 13:35, 52). En ce sens, le moindre dans ce royaume est plus grand que Jean le Baptiseur. Paul était tout particulièrement l’un de ces scribes instruits, conscient qu’il était d’annoncer les choses nouvelles (voir 1 Cor. 2; Éph. 3; Col. 1), des choses tenues secrètes, des mystères cachés. Et il n’est pas de scribe fait disciple du royaume des cieux, ou de véritable docteur dans la dispensation actuelle, qui ne sache distinguer entre «les choses nouvelles et les choses vieilles».

Mais nouvelles ou vieilles, ces choses sont toutes sur la base de la grâce. Ce qui les distingue est plutôt que les choses vieilles sont terrestres, c’est-à-dire concernent les Juifs, alors que les choses nouvelles sont célestes, c’est-à-dire concernent l’Église (Jean 3:12). Telle est la différence! Mais les choses vieilles (en rapport avec les Juifs) de ce psaume annoncent nettement une grâce et un salut définitifs. Car ce qui est rapporté ici, c’est qu’Israël a amené sa propre destruction, et que Dieu à la fin des temps s’est levé pour le secourir et le restaurer, selon une grâce qui a pu établir David et choisir Sion et Juda. Et il en sera de même au dernier jour. Présentement, ce peuple, qui à nouveau s’est détruit lui-même, est à nouveau dans la dispersion et sous le jugement; mais à nouveau il sera rassemblé et béni sous le règne du vrai David, du vrai Roi en Sion, du vrai Lion de Juda. Et dans l’intégrité d’un cœur qui ne saurait changer de dessein, et l’intelligence d’une main qui ne saurait se tromper, il gardera et paîtra le troupeau de ses brebis juives sur leurs montagnes natales.