Psaumes

Psaume 62

C’est le même roi rejeté, le Fils de David méconnu qui parle ici. Il est heureux de connaître Dieu comme son seul partage. Il ne veut avoir d’autre refuge, d’autre source de force qu’en Dieu. Dieu est son rocher, son salut et sa gloire. Son âme se repose sur lui seul, et toute son attente est en lui (voir Héb. 10:12-13 et Ps. 110). Il y a là une expression vraiment admirable de la foi de Jésus dans le temps de son rejet, lui qui, nous pouvons le dire, était en son jour le résidu. Et quel encens agréable sa foi n’a-t-elle pas été pour Dieu!

Dans ce psaume, Jésus jouit de Dieu comme de son rocher (dans le psaume 61, il désirait se tenir sur le Rocher); il encourage son peuple à avoir le même sentiment, à cesser de se confier en l’homme; et il reprend les hommes de ce monde à cause de leur tromperie, de leur violence et de leur confiance en des choses mensongères.

Il a, quant à lui, appris et retenu que «la force est à Dieu». Car Dieu avait dit cela une fois, mais Jésus l’avait entendu deux fois (v. 12). Il avait reçu cette parole en reconnaissant son absolue vérité; tellement son oreille était ouverte, chaque matin, pour recevoir les enseignements divins (Ésaïe 50:4). L’homme est plus lent à l’école de Dieu (voir Job 33:14).

Ainsi le Seigneur se montre séparé de l’homme déchu. Il ne se confie qu’en Dieu, et ne veut rien recevoir que de Dieu. Le diable aurait voulu qu’Il se confie en lui, et lui soit redevable, comme Adam autrefois (Gen. 3) et comme bientôt l’Apostat (Apoc. 13:2), mais Jésus a refusé (Matt. 4).

Il a aussi appris à connaître la bonté de Dieu. Car, bien que Dieu soit tout — comme les fidèles l’ont confessé — pourtant il rendra à chacun selon ses œuvres. Bien que ce soit lui qui opère en nous toutes les œuvres que nous faisons, pourtant il en tiendra compte comme étant les nôtres, et récompensera même une coupe d’eau donnée au nom de Jésus.