Psaumes

Psaume 60

Ici les fidèles du résidu juif supplient Dieu de faire luire à nouveau sur eux sa face, qui présentement est cachée à Israël, comme nous le savons (Ésaïe 8:17). Ils ont conscience que jusqu’à ce moment-là tout ira mal sur la terre, car Israël est le centre des pensées de Dieu concernant la terre; et Sion est le lieu de son repos terrestre.

Ils reconnaissent qu’ils ont bu un vin d’étourdissement, c’est-à-dire qu’ils ont récolté le fruit amer du juste déplaisir de Dieu. Mais avec tout cela, ils reconnaissent également que ceux qui ont persévéré dans sa crainte ont éprouvé qu’Il était leur bannière, à cause de sa vérité et de sa fidélité.

C’est avec une confiance accrue qu’ils affirment leur espérance, celle de bien-aimés de Dieu (v. 7). Alors Dieu répond du sanctuaire. Leur cri le réveille, en quelque sorte, au sentiment de sa gloire, c’est-à-dire au sentiment que la terre est son héritage. Car il embrasse maintenant du regard ses possessions terrestres. Sichem, Succoth, Galaad, Manassé; les contrées de Moab et de la Philistie sont maintenant son domaine, et il exulte au spectacle de sa gloire. Il se réjouit à compter tous ces pays comme siens, en même temps qu’il anticipe le jour où il se moquera d’Édom. Ceci évoque peut-être l’attitude triomphante de l’ange puissant (Christ) en Apoc. 10:1-3: là, Christ anticipe avec une voix de triomphe le jour où il héritera de la terre.

Et il en est souvent ainsi. Qu’une pauvre femme le touche dans la foule et Jésus en a aussitôt conscience, et le retour du fils prodigue repentant remplit de joies nouvelles la maison du Père. Il en est de même ici. Les prières du résidu, les espoirs et les requêtes que le bien-aimé exprime sur la terre attirent l’attention de Dieu sur ses possessions terrestres, et lui donnent l’occasion de se réjouir et d’exulter en elles.

À l’ouïe de cette voix qui parle dans le sanctuaire, le Messie, en esprit, entre dans ce cercle d’affections profondes et ardentes, soupirant après le jour de la bataille dans le pays d’Édom, sur lequel il doit jeter sa sandale (Ésaïe 63:1). Il attend «jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds». Il est rempli de zèle pour affronter l’ennemi, sachant qu’avec le secours du Dieu d’Israël la victoire est assurée.