Psaumes

Psaume 57

Le thème de ce psaume est fort semblable à celui du précédent; c’est encore, à n’en pas douter, le langage des mêmes affligés, dans les mêmes circonstances.

L’anticipation de la délivrance est plus complète et plus heureuse. Et on y trouve, comme plus loin dans le psaume 144, l’attente de cette délivrance, opérée par quelque envoyé ou quelque intervention d’»en haut» ou des cieux. La scène d’Apoc. 19 est la réponse à cette attente: on y voit les cieux s’ouvrir pour donner passage au libérateur, objet du désir et de l’attente de l’affligé de ce psaume.

Quel tableau des souffrances du peuple de Dieu dans ce monde nous est donné par cette série de psaumes qui dépeignent vigoureusement le roi inique, l’apostat des derniers jours. Toute l’Écriture certes fait état de ces souffrances — «C’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu» (Act. 14:22). À quoi Christ ou les saints de Dieu pourraient-ils s’attendre sinon à l’opposition et au martyre, dans un monde qui demeure toujours Son ennemi acharné? «Que nul ne soit ébranlé dans ces tribulations; car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela!» — «comme des gens voués à la mort» (voir 1 Thess. 3:3; 1 Cor. 4:9). Mais il reste un repos pour le peuple de Dieu (Héb. 4:9). Et ainsi l’heureuse attente du fidèle dans ce psaume, c’est l’exaltation de Dieu, la louange et les cantiques de son peuple, quand l’ennemi aura été abattu pour toujours, — quand «la bonté et la vérité» de Dieu et l’envoyé «d’en haut» auront opéré la délivrance. Le fidèle prépare son instrument pour un cantique de reconnaissance à l’Éternel, comme David préparait la musique pour les jours de Salomon (1 Chr. 25).