Psaumes

Psaume 31

Ce psaume est comme le précédent le langage du Seigneur ressuscité. Il rappelle son cri au jour où il fut comme un agneau mené à la boucherie, quand il se tint devant Pilate et fut ensuite conduit jusque sur le bois maudit — lorsqu’il remit son esprit à son Père (v. 6; Luc 23:46).

Tous l’avaient alors abandonné: il n’y avait de tous côtés que diffamation, frayeur et opprobre. Son œil, son âme, son corps dépérissaient; on le traitait comme s’il eût été déjà mort et il était mis de côté comme un vase de rebut. Ainsi que quelqu’un l’a exprimé: «je doute que ce soit les paroles mêmes de Christ que nous trouvions aux v. 17-18». Car lorsqu’il était ici-bas, il n’agissait pas en jugement à l’égard de ses ennemis, mais en grâce. Toutefois, il est vrai qu’il s’en remettait à Celui qui juge justement (1 Pierre 2:23).

Mais à l’heure la plus sombre de cette nuit terrible, il rappelle comment il s’était confié en l’Éternel et s’était souvenu de ses bontés passées. Ensuite, depuis le verset 20 jusqu’à la fin du psaume, le rappel de son cri aux heures de la comparution devant Pilate et des souffrances du Calvaire fait place à la joie et à la louange à l’heure de la résurrection. Le tombeau et la poussière de la mort avaient fait place pour lui à la puissance de Dieu en résurrection. Alors aussi il se souvient de la miséricorde de l’Éternel rendue admirable à son égard «dans la ville forte» de ses ennemis assemblés contre lui, cette ville d’où il avait été délivré, mais dans laquelle il reviendra bientôt, non pas comme captif, mais comme vengeur (voir Ps. 60 et 108).

Avec quelle soudaineté et quelle force les affections renouvelées s’épanchent au v. 20 et jusqu’à la fin du psaume! Les saints dans l’épreuve n’en font-ils pas bien souvent l’expérience?

Sur le terrain de sa résurrection il invite tous les saints à aimer l’Éternel et à se fortifier, tirant de sa propre expérience une parole d’exhortation pour eux, comme il le fait souvent (voir Ps. 27, 34). Comme à propos du psaume précédent, il faut se souvenir que la résurrection du Seigneur est le gage de celle d’Israël.