Psaumes

Psaume 16

Le Saint Esprit, citant ce psaume en Actes 2:25-28, nous révèle que nous avons là les paroles de Jésus par la bouche de David. Christ y parle comme ayant conscience de demeurer dans la maison de Dieu, en tant que sacrificateur ou adorateur. Par conséquent il n’y a pas pour lui d’autre Seigneur, et il ne veut recevoir d’héritage que de Dieu (de même qu’Aaron le sacrificateur — Nombre 18:20), considérant cela comme la meilleure part. Et c’est dans une communion constante avec Dieu qu’il veut puiser sa confiance et sa joie, sa louange et son espérance. Le tout premier acte de cet adorateur est de se confier en l’Éternel, en reconnaissant qu’il ne peut rien apporter à l’Éternel, car il doit tout recevoir de Lui. Voyez le contraste avec le culte d’Israël (Ps. 2) et avec celui des Gentils (Actes 17). Il est facile et tout naturel de rappeler ici la réponse que fit Jésus au jeune chef du peuple en Luc 18. Dans la perfection morale de la place qu’il avait prise, le Fils comme homme pouvait dire que nul n’était bon que Dieu seul.

Bien qu’il soit vrai que Christ n’a pas été sacrificateur pour nous avant sa résurrection (Héb. 5:8-10), et qu’il ne s’est arrogé aucun office semblable, il reste qu’il a été sacrificateur, ou adorateur, pour Dieu pendant toute sa vie ici-bas, manifestant dans sa personne toutes les vertus convenant à un tel office, marchant toujours dans la sainteté du sanctuaire, et faisant toujours de Dieu la portion de son héritage. Quel parfum, quel encens parfait montant de façon ininterrompue, fut la vie de Jésus considérée sous cet aspect! Quelle offrande de gâteau exquise dans tous ses actes et toutes ses paroles!

«Ton Saint» telle est la chair de Jésus (Actes 2:27, 31). Ce titre trouve son origine en Luc 1:35, passage où le Saint Esprit établit que la nature humaine de Jésus était exempte de toute souillure, et la présente comme faisant constamment et pleinement l’objet de la faveur et des délices de Dieu.