Psaumes

Psaume 11

Ce psaume est la méditation d’une âme que déconcertent les circonstances extérieures. Les bases naturelles de la confiance du juste, «les fondements» de l’ordre social, rois et juges (voir Ps. 82; Rom. 13), sont ébranlés. Mais Dieu demeure à la place qui est la sienne, et c’est là le soulagement de l’âme. «Que Dieu soit vrai et tout homme menteur».

Nous avons ici le langage du résidu affligé aux derniers jours. Mais Jésus a été leur modèle et leur précurseur dans les douleurs qu’Il connut de la part de l’homme.

Quelle différence, remarquons-le, entre le monde que la foi discerne, et le monde des sens ou de la vue! Le psalmiste déclare ici que tout le monde visible chancelle — les méchants prospèrent, les justes sont opprimés. Mais la foi discerne une scène où Dieu se trouve, dans toute la sainteté, la sérénité et la puissance du trône où il est assis et du temple qu’il habite; Dieu qui aime les justes, hait les méchants et prépare les jugements qui fondront sur eux, lorsqu’aura pris fin l’épreuve que traversent les justes. Telles étaient les deux scènes, ou les deux mondes, que nous ouvre le début du livre de Job. Dans le monde visible et sensible, l’adversaire agissait à sa guise; au sein du lieu invisible, le Dieu de toute grâce préparait, dans sa souveraineté, une bénédiction pour son serviteur. Moïse marchait «comme voyant celui qui est invisible».