Nombres

Chapitres 33 et 34

Le premier de ces chapitres nous donne une description admirablement minutieuse des traites du peuple de Dieu dans le désert. Il est impossible de le lire sans être profondément touché de tant d’amour et de soins que Dieu déploya d’une manière signalée pendant ce voyage. Il a daigné conserver le récit des traites de son pauvre peuple, depuis le moment de sa sortie d’Égypte, jusqu’à ce qu’il eût traversé le Jourdain — de la terre de la mort et des ténèbres au pays découlant de lait et de miel. «Il a connu ta marche par ce grand désert; pendant ces quarante ans, l’Éternel, ton Dieu, a été avec toi; tu n’as manqué de rien.» (Deut. 2:7.) Il marcha devant eux à chaque pas du chemin; il parcourut tous les relais du désert; dans toutes leurs afflictions, il a été affligé. Il prit soin d’eux comme une tendre nourrice. Il ne laissa pas leurs vêtements s’user sur eux, ni leurs pieds se fouler pendant ces quarante ans; et il retrace ici tout le chemin par lequel sa main les avait conduits, prenant soigneusement note de chaque phase successive de ce merveilleux pèlerinage, et de chaque lieu où ils avaient fait halte dans le désert. Quel voyage! Quel compagnon de route!

Il est très consolant pour le cœur du pauvre pèlerin fatigué, d’être assuré que chaque étape de son voyage dans le désert est marquée par l’amour infini et la sagesse infaillible de Dieu. Il mène son peuple par un droit chemin, dans sa propre demeure; et il n’y a pas une seule circonstance dans leur sort, ni un seul ingrédient dans leur coupe, qui ne soient minutieusement ordonnés par lui-même, en rapport direct avec leur bien actuel et leur félicité éternelle. Que notre seul désir soit de marcher avec lui, journellement, dans une confiance simple, rejetant sur lui toutes nos inquiétudes, et nous remettant entièrement entre ses mains, avec tout ce qui nous appartient. C’est la vraie source de la paix et de la bénédiction, durant tout le voyage. Puis, lorsque notre course dans le désert aura pris fin, et que la dernière étape aura été atteinte, il nous prendra pour que nous soyons toujours avec lui-même.

Alors, remplis de joie, au suprême séjour,
Nous verrons les combats, les dangers, les alarmes,
Qui troublèrent nos cœurs, disparus sans retour;
Nos ennemis vaincus: ta main séchant nos larmes.

Nous nous rappellerons ce terrestre chemin
Où maintenant notre âme éprouve la richesse
De Ta céleste grâce et de l’amour divin;
Et nos cœurs seront pleins d’une sainte allégresse.

Le chapitre 34 donne les limites de l’héritage, telles que la main de l'Éternel les avait tracées. La même main qui avait dirigé leurs traites, fixe ici les bornes de leur séjour. Hélas! ils ne prirent jamais possession de la terre, telle qu’elle leur était accordée par Dieu. Il leur donna le pays en entier et le leur donna pour toujours. Ils n’en prirent qu’une partie, et seulement pour un temps. Mais, béni soit Dieu, le moment approche où la semence d’Abraham entrera dans la pleine et éternelle possession de ce bel héritage, dont elle est actuellement exclue. L'Éternel accomplira certainement toutes ses promesses, et introduira son peuple dans toutes les bénédictions qui lui sont assurées par l’alliance éternelle — cette alliance qui a été scellée par le sang de l’Agneau. Pas un seul iota ou un seul trait de lettre ne tombera de tout ce qu’il a dit. Ses promesses sont toutes Oui et Amen en Jésus Christ, qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement.