Matthieu

Chapitre 11

Les disciples de Jean auprès de Jésus

(v. 1-6). — Après avoir envoyé ses disciples dans la moisson, le Seigneur lui-même partit pour enseigner et prêcher dans les villes. Quel fait merveilleux pour la foi que de contempler une telle personne, le Fils de Dieu! On pouvait le rencontrer dans les chemins, partout, accomplissant au milieu des hommes les œuvres de grâce de la part de Dieu, son Père. Quelle humilité, quel dévouement, quel amour! Il a quitté la gloire pour venir ici-bas; étant Dieu, il s’est anéanti, prenant la forme d’esclave, et comme homme obéissant, il s’est abaissé lui-même jusqu’à la mort de la croix, afin de sauver des pécheurs tels que vous et moi.

Cet abaissement, nécessité par le misérable état de l’homme, n’avait aucun rapport avec les pensées juives au sujet d’un Messie glorieux. Déjà son précurseur, Jean le Baptiseur, avait été jeté en prison; c’était une dure épreuve pour lui, car il connaissait la grandeur du Messie. Il avait dit de lui: «Il faut que lui croisse, et que moi je diminue» (Jean 3:30), et il se déclarait indigne de délier la courroie de sa sandale (Jean 1:27). En endurant la méchanceté d’Hérode, le roi impie et usurpateur du trône, Jean entend parler des œuvres de Christ, sans être secouru par celui auquel appartenait, en réalité, le trône de David.

Dans un moment de défaillance, bien compréhensible pour nos faibles cœurs, mais non pour la foi, Jean envoie ses disciples dire à Jésus: «Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre?» Jésus leur répond: «Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez: les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’Évangile est annoncé aux pauvres. Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi». Par cette réponse, le Seigneur s’adresse à la conscience de Jean, et lui fait comprendre qu’il est bien le Messie annoncé et dépeint par Ésaïe; mais il était méconnu et allait être rejeté, comme le précurseur l’était déjà. Du reste, le royaume était annoncé, mais pas encore établi. En parlant des temps où le Messie serait sur la terre, Ésaïe avait annoncé l’accomplissement des choses dont les disciples de Jean furent témoins et qu’ils rapportèrent à leur maître: «Alors les yeux des aveugles s’ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. Alors le boiteux sautera comme le cerf, et la langue du muet chantera de joie» (Ésaïe 35:5, 6, lire aussi 29:18, 19). Cela devait suffire à la foi de Jean. C’était la grâce, unie à la puissance, s’exerçant au milieu de toutes les conséquences du péché, mais non point encore la puissance qui ôtera les méchants de dessus la terre. On peut remarquer que, malgré son scepticisme momentané, Jean se confiait en Jésus pour la réponse à sa demande: «Es-tu celui qui vient ou devons-nous en attendre un autre?» Assuré que Jésus était bien le Messie, ce dut être pénible pour son cœur d’entendre cette parole: «Bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi».

Puissions-nous tous ne pas perdre confiance dans le Seigneur, lors même que nos circonstances ne semblent pas en accord avec son amour.

 

Jésus rend témoignage à Jean

(v. 7-19). — Lorsque les disciples de Jean s’en furent allés, Jésus s’adressa aussi à la conscience de la foule et rendit témoignage à son bien-aimé serviteur (v. 7 à 19). Malgré tout, Jésus voulait que les foules sachent qui était Jean, afin de leur faire comprendre, en même temps, le caractère solennel du temps dans lequel elles se trouvaient, car la bénédiction dépendait, pour elles, de l’acceptation ou du rejet de Christ et de son précurseur. Hélas! comme on le voit dans la suite, leur choix était fait, et le peuple allait demeurer sous les conséquences de son incrédulité.

Malgré l’apparence sous laquelle on avait pu voir Jean au désert, Jésus dit qu’il était bien un prophète et même plus qu’un prophète; il était celui dont il est écrit: «Voici, ... j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi» (Malachie 3:1). Aucun prophète, dit le Seigneur, n’a été plus grand que Jean. Car de tous les prophètes qui ont annoncé la venue de Christ, il est le seul qui ait eu le grand privilège de le voir. Jean avait connu la joie de ce privilège, lorsqu’il disait: «L’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie» (Jean 3:29). Mais Jésus ajoute que le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que Jean, c’est-à-dire que, lorsque le royaume sera établi, ceux qui en feront partie auront un privilège plus grand que ceux qui l’ont annoncé. Cela est tout particulièrement vrai pour ceux qui croient aujourd’hui. En effet, lorsque le royaume sera établi en gloire, nous régnerons avec Christ, puisque nous avons souffert avec lui pendant le temps de son rejet, car nous reconnaissons ses droits comme roi, tandis que le monde les méconnaît et le méprise.

Jésus dit que «depuis les jours de Jean... jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent» (v. 12). Jusqu’à Jean, sous le régime de la loi et des prophètes, Israël tout entier était le peuple de Dieu; mais vu son état d’impiété, Jean avait annoncé l’établissement du royaume et prêché la repentance nécessaire pour y entrer. Les Juifs orgueilleux disaient: «Nous avons Abraham pour père», mais ne voulaient rien d’un royaume introduit de la sorte, et conduisirent le peuple à rejeter le roi. Aussi ceux d’entre eux qui acceptaient la parole de Jean et de Jésus devaient faire violence à tout ce qui les entourait, selon la parole du Seigneur dans le sermon sur la montagne: Luttez pour entrer par la porte étroite.

Il en va de même aujourd’hui, car nous sommes au milieu d’un monde qui a rejeté Christ. Résistons-lui donc pour entrer dans le chemin étroit qui mène à la vie!

Les Juifs sont avertis que Jean était bien Élie qui doit venir avant l’établissement du royaume et des jugements qui le précéderont (v. 14), pour préparer le chemin du Christ dans les cœurs. C’est ce qu’a fait Jean le Baptiseur, comme le Seigneur le dit en citant le passage de Malachie, au v. 10 (voir aussi Luc 1:17). Tous ceux qui n’ont pas profité de son ministère ont eu leur part avec le peuple incrédule. Dans les temps futurs, avant la venue de Christ en gloire, de nouveau un Élie sera envoyé, selon cette parole: «Voici, je vous envoie Élie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Éternel» (Malachie 4:5), et de même tous ceux qui ne le recevront pas, seront frappés par les jugements.

Aussi le Seigneur prononce ces paroles qui sont solennelles aujourd’hui comme alors: «Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende» (v. 15). Car «la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Romains 10:17).

Le peuple était sans excuse: Dieu avait employé, mais en vain, tous les moyens nécessaires, afin que tous puissent jouir des bénédictions promises par la présence du Messie. Tels des enfants, assis sur la place du marché et qui ne sont jamais d’accord avec les propositions de leurs camarades. Quand Jean le Baptiseur parut, austère comme un prophète, séparé des pécheurs qu’il invitait à la repentance, ils dirent: «Il a un démon». Le Fils de l’homme vient en grâce chercher les pécheurs où ils se trouvent, ne craignant pas de se placer en contact avec les hommes les plus souillés, parce qu’il venait chercher et sauver ce qui était perdu, et ils dirent alors: «Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs» (v. 18, 19).

Au milieu de cet état de choses, le Seigneur appelle ceux qui ont cru les enfants de la sagesse, parce qu’ils écoutent la voix de la sagesse, la voix de Dieu qui avertit les simples à accepter la Parole (Lire Proverbes 8 et 9:1-6). La sagesse les a trouvés et elle a été justifiée par eux, cette sagesse de Dieu qui est folie pour les sages et les intelligents de ce monde. Aussi, quels résultats glorieux et éternels pour ceux qui la trouvent (Proverbes 8:35), quel contraste avec ceux qui la rejettent! (v. 36).

Ne voulez-vous pas tous être des enfants de la sagesse, chers lecteurs?

 

Reproches de Jésus

(v. 20-24). — Combien le Seigneur devait souffrir en voyant l’aveuglement et l’incrédulité de ceux qui le rejetaient, bien que les témoins et les objets de sa grâce merveilleuse. Aussi, dans le sentiment douloureux des conséquences qui en résulteraient pour les villes les plus favorisées, il leur adresse des reproches et prophétise le malheur qui sera leur part au jour du jugement.

Les cités orgueilleuses et païennes de Tyr et de Sidon se seraient repenties, si elles avaient joui des privilèges dont avaient bénéficié ces villes de la Galilée, et Sodome subsisterait encore. C’est pourquoi, au jour du jugement, elles subiront un châtiment moins sévère que celles au milieu desquelles le Seigneur opéra le plus grand nombre de ses miracles. Car les peines éternelles seront proportionnées non seulement aux péchés commis, mais aussi aux privilèges possédés; car tout doit avoir lieu selon la justice parfaite de Dieu. Combien cette solennelle vérité est propre à faire réfléchir tous ceux qui ont entendu la Parole sans l’avoir encore reçue dans leur cœur par la foi! Car si la responsabilité des villes de la Palestine sera grande au jour du jugement, que ne sera pas celle des pays christianisés, et tout particulièrement celle de tous ceux qui, dès leur jeune âge, ont reçu les enseignements de l’Évangile sans se les être appropriés? De tous les malheureux qui passeront l’éternité dans les ténèbres de dehors, aucun n’endurera plus de tourments que celui qui se souviendra de tous les appels entendus de la part de ses proches, de ses amis, ou des serviteurs du Seigneur et de tant d’autres manières, et qui n’y aura pas répondu.

Quel supplice que de devoir éternellement s’accuser d’être loin de Dieu par sa propre faute, parce que l’on aura méprisé son amour dans le temps de sa longue patience, parce que l’on aura préféré aux choses d’en haut les vanités mensongères du présent siècle.

 

La révélation du Père

(v. 25-30). — «En ce temps-là, Jésus répondit et dit: Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi». Ce «temps-là» était celui où Jésus constatait avec douleur son rejet; combien il aurait voulu que son peuple le reçoive, lui qui put leur dire: «Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu!» (Matthieu 23:37). Rien n’est plus douloureux au cœur qu’un amour incompris, méconnu, rejeté. Mais le Seigneur, dans une soumission parfaite, s’en remet à son Père comme au Seigneur du ciel et de la terre, et porte ses pensées sur les conséquences bénies qui résulteront, pour d’autres, du fait de son rejet par son pauvre peuple qui s’est laissé aveuglément conduire par ses chefs, les sages et les intelligents. Ceux qui en profiteront seront les petits enfants, les croyants, où qu’ils se trouvent. Tous peuvent y avoir part, s’ils prennent cette place de petits enfants, s’ils croient en toute simplicité. S’il fallait devenir sage et intelligent selon l’homme, beaucoup ne pourraient être sauvés. Un petit enfant qui croit ce que Dieu dit, qui reçoit Jésus pour son Sauveur, reçoit aussi la révélation des pensées de Dieu, auxquelles les raisonneurs de ce siècle ne comprennent rien: elles leur sont cachées; pour qu’elles leur soient révélées, il faut qu’ils reçoivent Jésus comme Sauveur avec la simplicité de la foi enfantine.

La gloire de la personne de Jésus apparaît ici au milieu de son rejet et dans son abaissement (v. 27). Quoique l’homme toujours soumis et obéissant, Jésus a toujours conscience de sa gloire; c’est ce qui fait ressortir la beauté de son humiliation. «Toutes choses m’ont été livrées par mon Père», dit-il. Si tout à l’heure, dans son humble dépendance, il appelle son Père «Seigneur du ciel et de la terre», il sait que le Père lui a remis toutes choses entre les mains. «Dieu... lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père» (Philippiens 2:9-11). La gloire de sa personne est si grande, si insondable dans l’union de sa parfaite humanité et de son absolue divinité, que personne ne le connaît si ce n’est le Père. Personne ne pouvait, en se trouvant en présence du Fils de Dieu sur la terre, connaître la gloire de sa personne. Mais s’il ne pouvait être ainsi connu que du Père, jusqu’alors personne non plus ne connaissait le Père. Ni la loi, ni les prophètes ne l’avaient révélé. Qui donc pouvait le révéler, sinon celui que personne ne connaissait, qui était ici-bas: «le Fils unique, qui est dans le sein du Père» et qui marchait toutefois au milieu des hommes comme l’un d’eux? C’est précisément pour révéler Dieu sous son caractère de Père à de pauvres pécheurs qui n’auraient pu voir Dieu sans mourir, que le Seigneur est venu dans son inscrutable humanité apporter la révélation de Dieu en grâce, le Père, de sorte qu’il peut dire: «Personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler». Puisque son peuple le méconnaît et le rejette comme Messie, il continuera son œuvre de grâce en révélant la plénitude de l’amour de Dieu le Père à qui il voudra. L’amour est souverain.

 

Appel au Sauveur

On peut poser la question: À qui le Fils voudra-t-il révéler le Père? Jésus répond lui-même en disant: «Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos» (v. 28). Ce cher Sauveur voyait, non seulement au milieu de son peuple coupable, mais dans le monde entier, des âmes fatiguées et chargées. Il sait que le pécheur se fatigue inutilement en cherchant à se délivrer lui-même. Que de choses ne fait-on pas, lorsque le fardeau du péché pèse sur la conscience, pour en être délivré? Mais tout est vain. L’état ne fait qu’empirer. Personne ne peut donner le repos à une âme ainsi tourmentée, si ce n’est le Fils de Dieu.

Une femme catholique allait mourir, le poids de ses péchés accablait son cœur; on fit venir le prêtre; il lui administra les sacrements de l’Église qui n’apportèrent aucun soulagement à sa conscience, malgré l’assurance que donnait le prêtre quant à la valeur des sacrements. L’angoisse demeurait d’autant plus terrible que la fin approchait. Enfin, à bout de ressources, le prêtre dit à la pauvre femme: «Regardez à Jésus mort sur la croix», sans comprendre qu’il dirigeait ses regards vers la seule source de paix et de repos. La paix vint remplir le cœur de la mourante, mais le prêtre ne se rendit pas compte pourquoi. Ce n’est que plus tard, lorsqu’il éprouva pour lui-même la valeur de la croix, qu’il sut ce qui s’était passé dans le cœur de cette pauvre femme.

Ces paroles ineffables retentissent encore dans ce monde aujourd’hui: «Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos». Nous savons que, si le Sauveur peut décharger le pécheur du poids de ses péchés, c’est parce qu’il en a pris le fardeau sur lui-même, à la croix, sous le jugement de Dieu qui les a consumés et ôtés pour toujours de devant lui et de dessus le coupable qui croit à la valeur de ce sacrifice. C’est après avoir accompli cette œuvre parfaite que ce bien-aimé Sauveur est monté dans la gloire, et de là il invite encore aujourd’hui, par sa Parole, quiconque est fatigué et chargé à venir à lui pour jouir du repos.

Le Seigneur parle encore d’un autre repos que l’on trouve en prenant son joug sur soi. Après avoir reçu le pardon de ses péchés, le croyant doit traverser ce monde où il rencontre bien des choses pénibles, des épreuves de tous genres; la volonté en ressent des contrariétés, l’âme est agitée, parce que l’on ne peut rien changer aux circonstances. Le Seigneur nous enseigne comment il est possible d’aller en avant au milieu des épreuves les plus grandes, en jouissant de ce repos-là. Il peut l’enseigner, lui qui fut débonnaire et humble de cœur, parce qu’il a passé le premier dans un chemin de souffrances dans l’obéissance. En entrant dans ce monde, il dit: «Voici, je viens, ... pour faire, ô Dieu, ta volonté». Dans son chemin il a toujours tout accepté de la main de son Père, jusqu’à la terrible coupe en Gethsémané. Nous l’entendons dire: «Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi». Ce qu’il veut nous apprendre, chers lecteurs, c’est à pouvoir parler comme lui, dans toutes les circonstances qui contrarient le plus notre volonté et qui accablent le plus notre cœur. Il veut nous apprendre à les traverser avec lui et à dire: «Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi». Il dit: «Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger» (v. 29, 30). Son joug, c’est la soumission à la volonté de son Père. Pour le cœur renouvelé, ce joug est aisé, ce fardeau est léger; c’est le sien; il le porte avec nous, et ainsi nous jouissons de sa communion au travers des épreuves; là nous apprenons à le connaître mieux que dans la prospérité matérielle, et nous pouvons jouir sans cesse de ce repos en communion avec lui, quelque pénibles que soient nos circonstances.

Quel parfait Sauveur nous possédons en Christ! Puissions-nous tous apprendre à le connaître toujours mieux, si nous sommes allés à lui pour être délivrés du fardeau de nos péchés, et apprendre de lui tous les jours ce qui est le chemin de la soumission à la volonté du Père, pour trouver le repos de l’âme au milieu des circonstances du désert, en attendant d’entrer bientôt dans le repos de Dieu au terme du chemin.