Marc

Chapitre 8

Seconde multiplication des pains

(v. 1-9). — Dans le récit de la multiplication des pains au chap. 6, le Seigneur est ému de pitié envers les foules à cause de leurs besoins spirituels: « Ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger ». Il les enseigne et pourvoit aussi à leurs besoins matériels, auxquels, dans cette seconde multiplication, la compassion de Jésus se rapporte davantage. Ce ne sont pas les disciples qui viennent dire à Jésus de renvoyer la foule afin qu’elle aille se procurer des vivres; il les appelle lui-même et leur dit: « Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger; et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils tomberont en défaillance par le chemin; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin » (v. 2, 3). Dans son amour infini, qui prend connaissance de toutes les circonstances de ceux qui l’entourent, Jésus veut montrer que, quoi que les hommes pensent de lui, il veut agir envers son peuple selon son cœur plein de miséricorde, car il est l’Éternel qui voulait rassasier « de pain ses pauvres » (Psaume 132:15).

Les compassions de Jésus ne rencontrent chez ses disciples que l’expression du doute et de leur ignorance à l’égard de sa puissance et de sa personne; ignorance coupable, car ils avaient déjà été témoins de ce qu’avait fait Jésus en pareille circonstance. « D’où les pourra-t-on rassasier... ici, dans le désert? » Hélas! ne sommes-nous pas souvent semblables aux disciples? Combien de fois, dans nos difficultés, nous regardons autour de nous et ne trouvons que le désert ou l’insuffisance de nos ressources, et nous sommes inquiets, ne sachant d’où nous viendra le secours, alors que nous lisons dans l’Évangile: « Ne soyez... pas en souci » et: « Votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses » (Matthieu 6:31, 32). Le Seigneur est, en présence de nos peines et de nos besoins, le même que lorsqu’il se trouvait ici-bas; s’il juge bon de ne pas toujours répondre tout de suite à nos demandes, ni selon nos désirs, c’est afin de fortifier notre faible foi, pour que nous nous attendions réellement à lui, que ce monde nous apparaisse comme un désert ou bien comme l’Égypte avec ses riches provisions.

Les disciples avaient sept pains et quelques petits poissons. Jésus les prit et, après avoir ordonné aux quatre mille hommes de la foule de s’asseoir, il rendit grâces et les rompit, puis il les donna aux disciples pour qu’ils les distribuassent aux foules. Tous mangèrent à leur faim et on remplit sept corbeilles avec les morceaux qui restèrent, puis Jésus congédia la foule. Comme nous l’avons déjà remarqué, il ne renvoie jamais à vide ceux qui viennent à lui.

Dans la multiplication des pains au chap. 6, Jésus agit selon son caractère de Messie présenté à son peuple; c’est pourquoi il y a douze corbeilles de reste, le nombre douze indiquant la perfection dans l’administration humaine. Ici, malgré son rejet comme Messie, il agit selon la grâce et le pouvoir divins, ce qu’indique le nombre sept; il y avait sept pains et sept corbeilles de reste, sept étant le nombre parfait.

 

Jésus refuse un signe aux pharisiens

(v. 10-13). — Jésus et ses disciples montent dans une barque et viennent aux quartiers de Dalmanutha (en Matthieu 15:39, Magadan ou Magdala). Jésus se trouve là aux prises avec les pharisiens qui disputèrent avec lui et demandèrent un signe du ciel pour l’éprouver. Cette demande, qui provenait de l’incrédulité et de l’hypocrisie de ces gens, fait soupirer Jésus. Il avait déjà soupiré en constatant l’état misérable du peuple, représenté par l’homme sourd-muet, au chap. 7:34. Dans ce cas il y avait un remède dans sa grâce et sa puissance, tandis que, devant l’incrédulité et l’hypocrisie des gens religieux, Jésus ne peut rien faire: « Et, soupirant en son esprit, il dit: ... En vérité, je vous dis: il ne sera point donné de signe à cette génération. Et les laissant, il remonta de nouveau dans la barque et s’en alla à l’autre rive ». Le signe, c’était lui-même, mais ils ne le voulaient pas; Jésus ne pouvait rien faire de plus qu’il n’avait fait au milieu d’eux; c’était inutile.

La vie du Fils de Dieu, le Serviteur parfait, était une vie de souffrances de tous genres. Souffrance en voyant souffrir les hommes sous toutes les conséquences du péché; souffrance au spectacle de leur incrédulité et de leur mépris de l’amour qui apportait à tous la délivrance et le bonheur. Il était, dit Ésaïe: Un « homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face, il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (Ésaïe 53:3). Ce précieux Sauveur réalisait toutes ces souffrances sur le chemin qui le conduisait à d’autres bien plus terribles, celles de la croix, cette croix où, selon les expressions mêmes du prophète (53:5): « Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris ». Pour qui toutes ces souffrances, chers lecteurs, si ce n’est pour des coupables tels que vous et moi, afin que, par la foi en lui, nous soyons délivrés des terribles conséquences de nos péchés et ayons en partage, avec ce bien-aimé Sauveur, la gloire pour l’éternité? Pensons à ce que notre salut a coûté au Fils de Dieu, afin qu’il soit gratuit pour nous! Que les cœurs de ceux qui le connaissent soient étreints d’un amour tel qu’ils vivent pour lui, et qu’il attire à lui ceux qui n’ont encore vu aucune beauté en celui qui a quitté la gloire pour venir les sauver!

 

Un levain à éviter

(v. 14-21). — Jésus met en garde les disciples contre les principes des pharisiens et d’Hérode: « Voyez », leur dit-il, « gardez-vous du levain des pharisiens et du levain d’Hérode ». Le levain est le symbole d’une doctrine corruptrice. L’hypocrisie et l’impiété caractérisaient les pharisiens, ils voulaient paraître religieux devant les hommes sans avoir affaire avec Dieu, juge de toutes les pensées. Ils voulaient être les conservateurs de la religion juive, en opposition aux sadducéens et aux hérodiens; et comme leurs avantages se liaient à cette religion, telle qu’ils l’enseignaient, ils manifestaient une violente inimitié à l’égard du Seigneur qui mettait en lumière tout ce qui n’était pas selon Dieu. Les partisans d’Hérode étaient plutôt un parti politique; pour plaire aux Romains, que représentait leur chef, ils se souciaient peu de leur religion; s’ils en avaient une, ils se rattachaient aux sadducéens. Ces gens cherchaient à tirer tous les avantages possibles, à leur profit, de l’asservissement du peuple juif aux Romains. Un écrivain a dit d’eux: « Ils rendaient à César ce qui était à César, mais ne rendaient pas à Dieu ce qui était à Dieu ».

On comprend que le Seigneur mette en garde ses disciples contre de tels principes; mais c’est triste de voir leur incapacité pour comprendre ses avertissements. Leurs pensées ne s’élevaient pas au-dessus de la matière, quand Jésus leur parle de levain, ils pensent à du pain, et croient que c’est parce qu’ils n’en avaient qu’un avec eux. La stupidité des disciples venait encore accroître la souffrance du cœur du Seigneur. Il leur dit: « Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n’avez pas de pains? N’entendez-vous pas encore, et ne comprenez-vous pas? Avez-vous encore votre cœur endurci? Ayant des yeux, ne voyez-vous pas? et ayant des oreilles, n’entendez-vous pas? et n’avez-vous point de mémoire? Quand je rompis les cinq pains aux cinq mille, combien recueillîtes-vous de paniers pleins de morceaux? Ils lui disent: Douze. Et quand je rompis les sept aux quatre mille, combien recueillîtes-vous de corbeilles pleines de morceaux? Et ils dirent: Sept. Et il leur dit: Comment ne comprenez-vous pas? » (v. 17-21).

L’inintelligence des disciples nous étonne, nous indigne même; mais avec un peu de droiture, ne nous reconnaissons-nous pas en eux? Quel profit avons-nous retiré des enseignements que nous avons reçus du Seigneur, lorsque nous avons entendu sa Parole ou que nous avons fait l’expérience de sa bonté et de ses délivrances? Nombreuses sont les occasions dans lesquelles il peut nous dire: « Ne comprenez-vous pas? ne voyez-vous pas? n’entendez-vous pas? avez-vous encore votre cœur endurci? N’avez-vous point de mémoire? » Réfléchissons à toutes les occasions dans lesquelles le Seigneur a dû nous rappeler nos inconséquences, notre indifférence, notre ingratitude, notre oubli continuel de sa Parole. Après une lecture en famille, une réunion, nous nous laissons distraire par mille choses, si même nous ne l’avons pas été pendant que nous aurions dû écouter. Et lorsque, dans le cours de la journée, cette parole devrait nous être utile pour nous guider dans le chemin, nous encourager, nous consoler ou nous instruire, elle nous manque; nous sommes sans ressources, sans intelligence; nous avons oublié! Dans le chapitre 12 de l’évangile selon Jean, le Seigneur rappelle une prophétie d’Ésaïe, qui annonçait l’endurcissement du peuple comme jugement: « Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse » (Jean 12:40). Le Seigneur était venu pour ouvrir les yeux et les oreilles du peuple, mais puisqu’ils ne le recevaient pas, ils demeuraient dans leur état pour être jugés. Les disciples, au contraire, avaient reçu Jésus; de là leur inconséquence, et le Seigneur doit leur dire: « Êtes-vous encore dans cet état, puisque vous avez joui du privilège de voir et d’entendre? » Les disciples n’auraient pas dû rester dans l’état où se trouvait le peuple, et pourtant, quant aux résultats, il y avait peu de différence. Quel déshonneur fait au Seigneur lorsque la conduite du croyant ne diffère pas de celle de l’inconverti!

 

Guérison de l’aveugle de Bethsaïda

(v. 22-26). — À Bethsaïda on amène un aveugle à Jésus afin qu’il le touche. Ceux qui faisaient cela savaient qu’il n’en fallait pas davantage pour communiquer la puissance qui délivre des infirmités. Mais Jésus ne guérit pas cet aveugle sur place; il le prend par la main et le mène hors de la bourgade; là, il crache sur ses yeux, pose les mains sur lui, et lui demande s’il voit quelque chose. L’homme répondit: « Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent. Puis Jésus lui mit encore les mains sur les yeux et le fit regarder, et il fut rétabli, et voyait tout clairement ».

Cet homme, voyant imparfaitement, représente les disciples dans l’état où nous les avons vus précédemment; sans être aveugles comme la nation, ils voyaient encore confusément. Jésus les avait séparés du peuple, comme il avait conduit l’aveugle hors de la bourgade, et là, dans sa patiente grâce, il achèverait son œuvre jusqu’à ce qu’ils voient tout clairement. C’est ce qui leur arriva après la résurrection du Seigneur (Luc 24:45) et après l’envoi du Saint Esprit.

Jésus renvoie dans sa maison celui qu’il avait guéri, en lui disant: « N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade » (v. 26). C’était inutile de proclamer plus longtemps ce que Jésus faisait, car la nation était décidée à ne pas le recevoir.

Le rejet de Christ se dessine dans ce chapitre, où l’activité de son amour ne cesse pas, malgré l’état du peuple et de ses disciples. Il s’agit selon sa puissance divine pour nourrir les foules (v. 1-9). Vu l’incrédulité manifeste des pharisiens, il les laisse (v. 10-13). Il supporte patiemment les disciples qu’il a séparés de la masse, pour accomplir toute son œuvre en eux, afin de les rendre capables de voir distinctement (v. 14-26). Dans le reste du chapitre, Jésus va annoncer sa mort, seul moyen d’amener l’homme à Dieu pour être béni, puisque, dans son état naturel, il le rejette.

 

Jésus annonce sa mort

(v. 27-38). — En se rendant aux villages de Césarée de Philippe, ville située au pied du Liban, Jésus interrogea ses disciples en ces termes: « Qui disent les hommes que je suis? Et ils répondirent: Jean le Baptiseur; et d’autres: Élie; et d’autres: L’un des prophètes ». Alors comme aujourd’hui, l’homme naturel ne peut admettre que Jésus soit le Christ, le Fils de Dieu. Ceux même qui le considèrent comme un personnage extraordinaire n’admettent pas sa divinité, ni qu’il soit le Sauveur envoyé de Dieu pour le salut des pécheurs. Aussi Jésus dit aux Juifs, en Jean 8:24: « Si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés ». En ce qui concernait le salut d’Israël, il fallait croire que Jésus était le Christ, le Messie promis qui devait délivrer son peuple (Matthieu 1:21 et Luc 1:70, 71).

S’adressant aux disciples, Jésus leur dit: « Et vous, qui dites-vous que je suis? Et Pierre, répondant, lui dit: Tu es le Christ. Et il leur défendit expressément de dire cela de lui à personne ». Désormais la nation allait être laissée dans son incrédulité; Dieu avait fait pour elle tout son possible. On n’avait pas écouté les prophètes; on avait mis à mort le précurseur du Messie; à part quelques-uns, on n’avait fait aucun cas de la prédication du royaume par le Seigneur et les disciples, et après tous les miracles de Jésus, les pharisiens demandaient un signe. Tout démontrait que du côté de l’homme rien n’était possible; il ne restait pour lui que la mort et le jugement.

C’est alors que Jésus parle de la mort qu’il subirait lui-même à la place des coupables, afin que Dieu puisse accomplir ses pensées de grâce envers le peuple juif, comme envers tous les pécheurs. « Et il commença à les enseigner: Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite après trois jours » (v. 31). Cette révélation soumet la foi des disciples à une terrible épreuve. Ils venaient de confesser que Jésus était le Christ et pouvaient s’attendre à ce qu’il leur dise: « Vous seuls qui croyez en moi, vous allez régner avec moi, tandis que je jugerai ceux qui me rejettent ». Au lieu de cela, il leur apprend qu’il va souffrir beaucoup et être mis à mort. Aussi, en entendant ces paroles, Pierre prend Jésus à part pour le reprendre. Nous savons par Matthieu 16:22, en quels termes il le fit. Jésus « se retournant et regardant ses disciples, reprit Pierre, disant: Va arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (v. 32, 33). Pierre jugeait à la façon humaine; il voulait un Messie glorieux, avec lequel il partagerait la gloire immédiatement; mais il méconnaissait le côté de Dieu, le seul à considérer en toutes choses. Il ne comprenait pas que le règne de Christ ne pouvait s’établir qu’en vertu de sa mort qui réconcilierait toutes choses avec Dieu et ôterait le péché devant ses yeux. Cette mort était nécessaire, non seulement pour que les promesses faites à Israël s’accomplissent, mais pour que dans l’éternité, une nouvelle terre puisse être peuplée d’hommes sauvés, semblables à Christ. Pierre ne pensait qu’à un règne présent, sans tenir compte du péché qui le rendait impossible sans la mort de Jésus. Il y pensait selon l’homme et non selon Dieu. En reprenant le Seigneur, Pierre se trouvait, sans qu’il s’en doute, dans la main de Satan pour détourner de Jésus les autres disciples, dont le salut ne pouvait avoir lieu qu’en suivant un Christ souffrant et rejeté, qui devait passer par la mort ignominieuse de la croix. Aussi Jésus reprend Pierre en regardant les disciples, afin que tous comprennent bien la gravité de l’erreur de Pierre et ses conséquences. Que serions-nous devenus si le désir de Pierre avait reçu satisfaction? Lui-même, et nous tous, nous serions demeurés éternellement sous les conséquences terribles de nos péchés.

La croix est donc le chemin de la gloire, comme elle est le chemin du salut. Jésus le fait comprendre à la foule et aux disciples (v. 34 et suivants): « Quiconque veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive: car quiconque voudra sauver sa vie la perdra; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour de moi et de l’Évangile la sauvera. Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme? » Suivre Christ, vouloir le ciel et le monde en même temps, est une chose impossible que plusieurs désirent et qu’ils ont souvent essayée. Si quelqu’un veut suivre Christ, c’est-à-dire veut être sauvé, qu’il renonce à sa vie d’homme naturel ici-bas, car cette vie-là s’oppose à Dieu; elle a nécessité la mort de Christ; à elle se rattachent le péché et la condamnation éternelle, mais aussi toutes les jouissances de ce monde auxquelles le cœur naturel tient si fortement, toutes ces choses qui satisfont « la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie » (1 Jean 2:16). On ne peut donc suivre Christ et satisfaire une vie qui a causé sa mort, tandis que celui qui renonce à ce que le monde peut offrir comme aliment de ses convoitises, pour l’amour de Christ et de l’Évangile, sauvera sa vie pour l’éternité. Ce qui le rendra capable de renoncer à cela, c’est la jouissance de l’amour dont il est l’objet et la pensée de tout ce que Christ a souffert pour le sauver. Car à quoi servent les avantages que peut offrir un monde qu’il faudra laisser un jour, pour continuer son existence dans les peines éternelles? Que ne donnerait pas un homme pour racheter son âme lorsqu’il constatera, trop tard, que tout est perdu sans retour?

Satan attire l’attention de ceux qu’il veut perdre sur les choses présentes qu’il faut abandonner pour suivre Christ, mais il ne présente jamais les conséquences éternelles qui seront la part de ceux qui l’auront écouté, ni le bonheur de ceux qui auront cru Dieu. Jésus expose les conséquences de la conduite tenue ici-bas et fait voir que si, pour sauver sa vie, il faut le suivre dans le chemin du renoncement et de la mort, il n’en sera pas toujours ainsi; car lorsqu’il viendra dans la gloire de son Père, accompagné de ses saints anges, il aura honte de ceux qui auront eu honte de lui et de ses paroles « parmi cette génération adultère et pécheresse ».

Lorsque Jésus apparaîtra glorieux, comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs, accompagné de toutes les armées qui sont dans le ciel, ses rachetés (Apocalypse 19:14-16), alors que tout œil le verra, qui voudrait ne l’avoir pas suivi sur cette terre?

Par la grâce de Dieu, il est encore temps de prendre place à la suite d’un Sauveur rejeté, seul moyen d’être avec lui dans la gloire. Bientôt il viendra chercher ceux qui n’auront pas eu honte de lui, et la porte du salut se fermera; le sort de chacun sera fixé pour l’éternité. Dieu veuille qu’un grand nombre encore fasse comme Moïse qui avait choisi « plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte; car il regardait à la rémunération » (Hébreux 11:25, 26).