Lévitique

Chapitres 6:7-23 et 7

La fin du chapitre 6, de même que le chapitre 7 tout entier, renferment la loi des diverses offrandes dont nous nous sommes déjà occupés. La loi du sacrifice pour le péché et pour le délit présente, cependant, quelques points qui méritent d’attirer notre attention, avant que nous laissions cette importante section de notre livre.

La sainteté personnelle de Christ n’est présentée dans aucune des offrandes d’une manière plus frappante que dans le sacrifice pour le péché. «Parle à Aaron et à ses fils, en disant: C’est ici la loi du sacrifice pour le péché: au lieu où l’holocauste sera égorgé, le sacrifice pour le péché sera égorgé devant l’Éternel: c’est une chose très sainte… Quiconque en touchera la chair sera saint… Tout mâle d’entre les sacrificateurs en mangera: c’est une chose très sainte» (Chap. 6:18-23). De même, en parlant de l’offrande de gâteau: «C’est une chose très sainte, comme le sacrifice pour le péché et comme le sacrifice pour le délit». C’est des plus remarquables. Le Saint Esprit n’avait pas besoin, dans l’holocauste, de mettre une telle jalousie à sauvegarder la sainteté de Christ, mais de peur que l’âme ne perdît de vue cette sainteté en contemplant la place que le Seigneur a prise dans le sacrifice pour le péché, les mots, maintes fois répétés: «C’est une chose très sainte», sont là pour nous la rappeler. Il est vraiment édifiant et rafraîchissant de voir la sainteté divine et essentielle de la Personne du Christ briller avec éclat au milieu des profondes et horribles ténèbres du Calvaire. La même idée se remarque dans «la loi du sacrifice pour le délit» (Chap. 7:1, 6). Le Seigneur Jésus ne fut jamais plus visiblement présenté comme «le saint de Dieu», que lorsqu’il fut «fait péché» sur le bois maudit. L’odieux et la noirceur de ce avec quoi il était identifié sur la croix, ne servait qu’à faire ressortir plus clairement qu’il était «très saint». Quoique portant le péché, il était sans péché. Quoiqu’endurant la colère de Dieu, il était les délices du Père. Quoique privé de la clarté de Dieu, il habitait dans le sein du Père. Précieux mystère! Qui en sondera les immenses profondeurs? Et que c’est merveilleux de le trouver si exactement figuré dans «la loi du sacrifice pour le péché»!

En outre, mes lecteurs doivent chercher à comprendre le sens de l’expression: «Tout mâle d’entre les sacrificateurs en mangera». L’acte cérémoniel de manger la victime pour le péché, ou la victime pour le délit, était l’expression d’une entière identification. Mais, pour manger la victime pour le péché, pour faire des péchés d’un autre les siens propres, il fallait un haut degré d’énergie sacerdotale, comme l’expriment les mots: «Tout mâle d’entre les sacrificateurs». «L’Éternel parla à Aaron: Et moi, voici, je t’ai donné la charge de mes offrandes élevées, de toutes les choses saintes des fils d’Israël; je te les ai données, à cause de l’onction, et à tes fils, par statut perpétuel. Ceci sera à toi des choses très saintes, qui n’ont pas été consumées: toutes leurs offrandes, savoir toutes leurs offrandes de gâteau et tous leurs sacrifices pour le péché, et tous leurs sacrifices pour le délit qu’ils m’apporteront; ce sont des choses très saintes pour toi et pour tes fils. Tu les mangeras comme des choses très saintes, tout mâle en mangera: ce sera pour toi une chose sainte. Et ceci sera à toi: les offrandes élevées de leurs dons, avec toutes les offrandes tournoyées des fils d’Israël; je te les ai données, et à tes fils et à tes filles avec toi, par statut perpétuel; quiconque sera pur dans ta maison en mangera» (Nomb. 18:8-11).

Il fallait une plus abondante mesure d’énergie sacerdotale pour manger de la victime pour le péché ou pour le délit, que pour avoir part aux offrandes élevées et tournoyées, en don. Les «filles» d’Aaron pouvaient manger de ces dernières. Les «fils» seuls pouvaient manger des autres. En général, le mot «mâle» exprime quelque chose en rapport avec l’idée divine; le mot «femme», avec le développement humain. Le premier présente la chose dans toute sa force; le second, dans son imperfection. Combien peu d’entre nous ont une énergie sacerdotale suffisante à les rendre capables de s’approprier les péchés et les délits d’un autre! Le Seigneur Jésus l’a fait parfaitement. Il s’appropria les péchés de son peuple et en porta la peine sur la croix. Il s’est si complètement identifié avec nous que nous savons, d’une pleine et heureuse certitude, que toute la question du péché et du délit a été divinement résolue. Si l’identification de Christ a été parfaite, alors la solution a été parfaite aussi; et, qu’elle ait été parfaite, la scène du Calvaire le proclame. Tout est accompli. Le péché, les délits, les exigences de Dieu, les exigences de l’homme, tout a été éternellement réglé; et maintenant une paix parfaite est le partage de tous ceux qui, par grâce, reçoivent comme véritable le témoignage de Dieu. Il est aussi simple que Dieu pouvait le faire, et l’âme qui le croit est rendue heureuse. La paix et le bonheur du croyant dépendent entièrement de la perfection du sacrifice de Christ. Il n’est pas question ici de la manière dont il le reçoit, de ce qu’il en pense ou de ce qu’il sent à cet égard. Il s’agit simplement qu’il reçoive, par la foi, le témoignage de Dieu, rendu à la valeur du sacrifice. Béni soit le Seigneur pour son chemin de la paix, si simple et si parfait. Puissent beaucoup d’âmes troublées être amenées à le comprendre, par le Saint Esprit!

Nous terminerons ici nos méditations sur l’une des plus riches portions des Écritures. Nous n’avons pu y glaner que quelques épis. C’est à peine si nous avons pénétré sous la surface d’une mine inépuisable. Si, cependant, le lecteur a été conduit, pour la première fois, à considérer les offrandes comme autant de représentations diverses du grand Sacrifice, et s’il est amené à se jeter aux pieds du grand Docteur, pour apprendre à connaître mieux ces profondeurs vivifiantes, un but aura été atteint, pour lequel nous devrons être vivement reconnaissants