Josué

Chapitre 5

La circoncision

Nous avons trouvé, au chap. 1, les principes moraux requis pour prendre possession de Canaan; nous avons vu au chap. 2 que, lorsqu’il s’agit des lieux célestes, Dieu sort des limites d’Israël et qu’on y entre sur le principe de la foi. Les chap. 3 et 4 nous ont présenté le secret pour y entrer. Au chapitre 5, nous apprenons un autre secret, celui de la victoire. Aussi ce chapitre commence-t-il (v. 1) par les ennemis. Tous les rois des Cananéens et des Amoréens défilent, pour ainsi dire, sous nos yeux, mais la puissance qu’ils tiennent de Satan a déjà été brisée au Jourdain, à la mort, dans la personne de leur prince. Malgré cela, ils sont trop forts pour le pauvre peuple d’Israël. Mais Dieu va le mettre en état de remporter la victoire sur les ennemis. Comment cela? Il dépouille son peuple de toutes les armes et ressources que celui-ci trouverait en lui-même. La chair ne peut entrer dans le combat, Dieu la juge, la met de côté; c’est ce que signifie la circoncision. La circoncision, c’est «le dépouillement du corps de la chair» en Christ. C’est un fait accompli pour tout croyant, aussi bien que le Jourdain est une chose accomplie pour chacun de nous, que nous en réalisions ou non la portée.

L’enseignement de Col. 2:9-15, sur ce point, est très clair et de toute beauté: «En lui, dit l’apôtre, habite toute la plénitude de la déité corporellement». Tout est en Christ, rien ne lui manque. Mais, au v. 10, c’est nous qui avons tout en lui; rien ne nous manque: «Vous êtes accomplis en lui»; on ne peut donc aller chercher quelque chose hors de lui pour nous l’ajouter. Vient maintenant la circoncision: «En qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ». Non seulement, dit l’apôtre, il n’y a rien à ajouter, mais il ne reste rien à retrancher à ceux qui sont en Lui. Le corps de la chair est jugé, vous en êtes dépouillés; c’est un fait accompli, c’est la circoncision du Christ. Au v. 12, nous trouvons que cette fin du vieil homme qui a lieu pour nous dans la mort de Christ, devient personnelle chez le chrétien: «Étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts». Ce passage embrasse la chose dans son étendue, et correspond aux deux vérités représentées par le Jourdain. C’est la mort et la résurrection avec Christ. Voici donc deux grandes vérités établies: nous sommes accomplis devant Dieu en Christ, et parfaitement délivrés de tout ce que nous sommes en nous-mêmes1.

1 Aux vers. 13-15, nous remontons à la Pâque et à la mer Rouge; nous sommes délivrés de tout ce qui peut être invoqué ou suscité contre nous.

L’épître aux Philippiens (chap. 3:3) établit le contraste entre la circoncision faite de main, et la vraie circoncision, celle du Christ. «Nous sommes la circoncision», dit l’apôtre, «nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu». Jamais la circoncision charnelle sous la loi n’avait fait cela. Il fallait en avoir fini avec la chair pour rendre culte par l’Esprit. Puis il ajoute: «Et qui nous glorifions dans le Christ Jésus». La chair, même religieuse, ne se glorifie jamais qu’en elle-même1. Enfin l’apôtre conclut en disant: «Et qui n’avons aucune confiance en la chair». Voilà ce qu’est la vraie circoncision. C’est la mise de côté par le jugement, dans la croix de Christ, de ce que la Parole appelle «la chair», en sorte que désormais nous ne puissions plus avoir aucune confiance en elle. Vérité de toute importance à connaître! Lorsqu’il s’agit du combat, comme pour le peuple d’Israël, il faut que le stigmate de la mort de la chair soit sur nous. Remarquez-le, chers lecteurs, il ne s’agit pas ici d’essayer d’en finir avec nous-mêmes, ni de chercher à nous dépouiller: c’est un dépouillement accompli à la croix, «le péché dans la chair» condamné, un fait que la foi saisit, et qui devient une réalité pratique en ce que la conscience éprouve et reçoit ce jugement. Il fallait que le charbon brûlant touchât les lèvres d’Ésaïe, et quand même le feu judiciaire de l’autel avait épuisé sur la victime jusqu’au dernier atome de son pouvoir, et qu’il ne lui restait en son lieu que la puissance purificatrice, la douleur étant passée, cependant le prophète devait être mis en contact avec lui, symbole de l’expérience faite par notre conscience du jugement divin.

1 Vous en trouvez la preuve en Col. 2:21-23. Les ordonnances, commandements et enseignements des hommes, peuvent bien avoir une apparence de sagesse... en ce qu’elles n’épargnent pas le corps, mais elles sont pour la satisfaction de la chair.

 

Guilgal

«Et l’Éternel dit à Josué: Aujourd’hui, j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Égypte». À la mer Rouge, ils avaient été délivrés de l’esclavage de Satan et du péché; ici, pour la première fois, ils en avaient fini, par le jugement, avec l’esclavage de la chair. Mais l’esprit de Dieu ajoute: «Et on appela le nom de ce lieu-là Guilgal jusqu’à ce jour». C’est ici que se place une seconde grande vérité. J’ai dit que la circoncision, le jugement, le retranchement de la chair, est un fait accompli en Christ; mais elle se présente en outre sous une face essentiellement pratique. Elle ne peut être considérée purement comme doctrine. L’endroit de la circoncision, c’était Guilgal. Si ce lieu était le point de départ de l’armée de l’Éternel, avant qu’elle eût remporté aucune victoire, il devenait le lieu de rassemblement après la victoire (10:15), et le point de départ pour aller en remporter de nouvelles. Le jugement de la chair était à demeure. Le peuple devait s’y appliquer sans cesse; autrement la chair travaillerait à ressaisir ce qu’elle avait perdu, et jamais la première victoire ne serait suivie d’une seconde. En plus d’une occasion, nous retrouverons Guilgal dans le courant de ce livre: qu’il nous suffise de retenir maintenant que, si la circoncision signifie le dépouillement du «corps de la chair», Guilgal est la «mortification de nos membres qui sont sur la terre». C’est ce que nous enseigne Col. 3:5-8, en contraste avec 2:11. Bien-aimés, ceci est une réalité journalière. Chaque victoire nous ouvre de nouveaux horizons sur le pays de la promesse. Sans combat, il n’y a pas moyen de mettre la main sur aucune de nos bénédictions, mais sans Guilgal il n’y a aucune victoire! Qu’est-ce qui nous est le plus précieux? Canaan avec ses combats, ou bien nos membres sur la terre? Préférons-nous la satisfaction passagère des convoitises de la chair à la pénible tâche de retourner à Guilgal? Ah! dans ce cas, l’humiliation, le châtiment, viendront nous apprendre à retrouver ce chemin, si du moins nous n’avons pas perdu à tout jamais le secret de la force dans les amertumes, les larmes, et la ruine irrémédiable de la défaite!

 

La nourriture de Canaan

Le dépouillement de la chair par le jugement opéré à la croix, et la réalisation de ce jugement dans la pratique, sont les premières conditions indispensables pour la bataille. Ni le casque de Saül, ni sa cuirasse, ni son épée, ne pouvaient être d’aucune utilité à David pour marcher au combat contre le Philistin; il fallait qu’il les «ôtât de dessus soi» (1 Sam. 17:39).

Mais il est une autre ressource. Avant de se lever pour combattre, Israël doit s’asseoir à la table de Dieu. Il faut être nourri pour résister aux fatigues de la guerre; la force positive est là. Nourri de quoi? De Christ. Il est la source de la force. Si le peuple manque d’aliments, il ne marchera pas à la victoire. Quelle chose bénie que d’entrer dans le combat avec des cœurs nourris de Christ! Si c’est avec un cœur vide de Lui qu’on avance contre l’ennemi, on peut certainement s’attendre à être vaincu. Dans le cas inverse, comme nous le verrons au chapitre suivant, le combat n’a rien d’effrayant. Que Dieu nous donne à chacun de faire cette expérience. N’attendons pas à demain; nous pourrions être appelés à combattre ce soir même. Nourrissons-nous de Christ aujourd’hui, demain, à chaque instant, pour être prêts, au premier signal, à nous lever pour marcher à la victoire.

Oui, bien-aimés, notre nourriture, c’est une personne, c’est Christ; ce ne sont ni des vérités, ni des privilèges; c’est lui-même. Il nous est présenté ici comme notre aliment, sous trois aspects différents: la Pâque, le blé du pays, la manne.

Cette Pâque de Canaan est la même fête que le peuple avait célébrée en Égypte, et cependant combien elles différaient l’une de l’autre. Là, c’était un peuple ayant conscience de sa culpabilité, hâté de fuir, protégé par le sang de l’agneau pascal au milieu des ténèbres et du jugement; ici, c’est un peuple arrivé au but, entré en Canaan, délivré des dernières traces de l’opprobre d’Égypte, un peuple ressuscité qui a traversé la mort, mais qui revient s’asseoir en pleine paix, au point de départ, au fondement même de toutes ses bénédictions, autour du mémorial d’un Christ mourant sur la croix pour nous. La Pâque en Canaan correspond à ce que la Cène représente pour les chrétiens; et, remarquez-le, elle est une nourriture permanente. Notre Cène ne cessera pas dans la gloire, seulement elle n’y sera plus le souvenir de la mort du Seigneur célébré en son absence; et nous n’aurons pas non plus besoin d’une image matérielle pour nous le rappeler; nous verrons, au milieu du trône, l’Agneau lui-même comme immolé, Lui, centre visible de la nouvelle création fondée sur la croix, point d’appui et pivot des bénédictions éternelles, objet que les myriades de myriades contemplent et adorent dans un culte universel!

Mais il est un autre mets, pour ainsi dire, du repas céleste. «Dès le lendemain de la Pâque, ils mangèrent du vieux blé du pays, des pains sans levain et du grain rôti en ce même jour-là» (v. 11). Dieu leur donnait une nourriture qu’ils n’avaient point connue en Égypte; le vieux blé du pays de Canaan, un Christ céleste, glorieux, mais un Christ homme, qui avait traversé ce monde souillé par le péché, dans une humanité sans tache, comme le pain était sans levain; qui, dans cette même humanité, avait traversé le feu du jugement, comme le grain rôti; et qui était entré en résurrection dans la gloire, pour s’asseoir comme homme à la droite de Dieu. Or cet homme est là pour nous. Il n’est pas seulement notre avocat devant le Père, mais, dans sa personne, il a introduit l’homme dans la gloire. La place est préparée pour l’homme dans le troisième ciel. L’homme, en Christ, est entré dans la pleine jouissance des béatitudes célestes. Je considère cet homme, et je dis: Voilà ma place! Je suis en lui, un homme en Christ, ayant déjà la même vie que lui, la vie éternelle, la vie de l’homme ressuscité d’entre les morts; — je suis uni à lui, assis en lui dans les lieux célestes, jouissant de cette infinie bénédiction par le Saint Esprit, la puissance même qui m’y fait entrer. Adorable Sauveur! Pour moi tu es descendu; tu as été pour moi sur la croix; tu es entré dans la gloire, et tu m’y as introduit dans ta personne, avant de m’y introduire semblable à toi, avec toi, pour l’éternité! Contempler un tel Christ, quelle joie glorieuse et quelle puissance! «Nous tous, contemplant, à face découverte, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit» (2 Cor. 3:18). Vous trouvez dans ce passage le résultat du fait que l’on se nourrit du blé du pays. L’âme formée sur lui, sur un Christ céleste, est capable de reproduire les traits de cet objet béni. Telle est notre part, telle fut la part d’Etienne, le fidèle martyr. Nous voyons en lui un homme sur la terre, plein de l’Esprit Saint comme fruit de l’œuvre parfaite de Christ, un croyant dans son caractère normal, au milieu des choses les plus faites pour lui faire perdre ce caractère, répondant parfaitement au but pour lequel Dieu l’a placé ici-bas. L’Esprit en lui, sans entraves, l’attache à un objet dans le ciel (son cœur n’ayant aucun objet sur la terre, et l’Esprit n’étant pas obligé de combattre en lui pour le placer à la hauteur d’un Christ céleste), afin de le former ici-bas sur ce modèle. Les traits de l’homme glorieux dans le ciel deviennent en lui ceux de l’homme parfait sur la terre: «Seigneur Jésus, reçois mon esprit»; «Seigneur, ne leur impute point ce péché». Voilà un exemple qui nous montre ce que c’est «d’être transformés à la même image de gloire en gloire». Ce n’est pas une chose mystique, ou un produit vague de l’imagination humaine; c’est dans notre vie journalière, dans nos actes, dans nos paroles, par l’amour, l’intercession, la patience, la dépendance, que nous reproduisons en grâce les traits du Christ glorieux que nous contemplons. En est-il ainsi pour nous, chrétiens, dans ces jours-ci? Nos cœurs sont-ils tellement nourris de lui, que les hommes puissent le remarquer dans notre vie? Ceux qui nous entourent peuvent-ils voir, comme pour Etienne ou pour Moïse, les rayons de la gloire de Christ sur nos visages? Ce n’est pas à nous de le savoir. En ce cas, nous aurions déjà perdu de vue l’objet céleste pour porter les yeux sur nous-mêmes. Moïse était le seul dans le camp d’Israël à ignorer que son visage resplendît.

«Et la manne cessa dès le lendemain» (v. 12). Israël n’en mangea plus; la manne était la nourriture du désert, un Christ descendu du ciel au milieu de nos circonstances, pour nous encourager dans les difficultés de la route. Au contraire d’Israël, nous, chrétiens, nous avons le privilège d’avoir en même temps (non pas au même moment peut-être) Christ comme nourriture à tous égards. Mais la manne n’est pas une nourriture permanente; elle s’applique au voyage. Sans doute, elle est indispensable et si précieuse, que le souvenir en reste toujours devant Dieu dans la cruche d’or, et restera toujours devant nous quand nous aurons la manne cachée; seulement, comme nourriture, elle est transitoire; le voyage aura son terme. Mais le blé du pays sera, comme la Pâque, notre nourriture permanente et éternelle non plus pour que nous soyons, comme ici-bas, transformés par degrés à son image; mais alors que nous lui serons conformes (Phil. 3:21); que «nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est» (1 Jean 3:2).

 

Le chef de l’armée de l’Éternel

Le combat va commencer, et le général d’armée n’a pas encore paru. Il se révèle au dernier moment, mais juste au moment nécessaire, «comme Josué était près de Jéricho». La foi peut compter sur lui pour l’instant du besoin; les préparatifs pour combattre sont, comme nous l’avons vu, Guilgal et le repas céleste; la puissance, le plan, l’ordre, le moment de la bataille, tout cela, et plus encore, est de la responsabilité du chef de l’armée. Celui qui n’a pas été à Guilgal ne peut comprendre une pareille manière de combattre. Il introduit dans la bataille ses propres combinaisons, engage le combat ou trop tôt ou trop tard, se jette en avant sans le chef de l’armée de l’Éternel, combat dans une fausse direction; il tombe, il est vaincu, ne peut enregistrer que des défaites. Notez comment ce représentant de l’Éternel, cet ange de Jéhovah, dont l’Ancien Testament nous parle si souvent; — l’Éternel lui-même sous ce caractère mystérieux, car il est dit de lui (Ex. 23:21): «Mon nom est en lui»; notez avec quelle merveilleuse grâce il se prête aux circonstances de son peuple. D’autres l’ont fait remarquer: il se montre avec Israël comme libérateur à la mer Rouge, comme voyageur dans le désert, comme Chef d’armée en Canaan, puis plus tard, quand le royaume est établi, il demeure en paix au milieu d’eux. Admirable condescendance que la sienne, mais aussi quelle assurance elle donne à nos âmes! Ici, nous le voyons avec son «épée nue dans sa main». C’est cette épée qui portera les coups. Il n’en faut pas d’autre à Israël.

Trois fois l’ange de l’Éternel, ayant l’épée nue en sa main, intervient dans l’histoire du peuple. La première fois, c’est pour le préserver des dangers qui le menacent, quand Balaam, en chemin pour maudire Israël, rencontre ce messager qui lui fait obstacle (Nomb. 22:23); la seconde fois, dans notre chapitre, c’est pour combattre avec Israël et lui donner la victoire; la troisième, hélas! c’est pour juger le peuple qui avait péché dans la personne de son roi (1 Chron. 21:16).

Nous aussi, bien-aimés, nous pouvons avoir affaire à l’ange de ces trois manières. Que de fois, sans même que nous nous en doutions, il fait face à l’ennemi qui cherche à nous accuser et à nous maudire; que de fois il nous associe, en grâce, au combat contre les puissances des ténèbres qui sont dans les lieux célestes; que de fois aussi, enfin, il se révèle à nous comme à David, ayant son épée nue, tournée contre la ville de Dieu, c’est-à-dire comme Celui qui est pour les siens un feu consumant, qui les châtie et les humilie, mais pour remettre ensuite son épée dans le fourreau et les restaurer à la fin.

Cela même est consolant, malgré tout; mais une chose terrible pour l’homme, c’est d’être rencontré, comme Balaam, par l’ange avec l’épée nue, parce qu’il vendait au diable, l’accusateur des saints, pour une récompense, le don qu’il avait reçu de Dieu. Un tel chemin est celui d’un réprouvé qui ne connaît pas Dieu; mais combien de vrais chrétiens, hélas! dans nos jours de ruine, s’associent en quelque manière au chemin de Balaam, à une hostilité contre le peuple de Dieu, vêtue de la robe du prophète, et qui se met au service du monde pour faire l’œuvre de l’Ennemi!

«Et Josué alla vers lui et lui dit: Es-tu pour nous ou pour nos ennemis?» Il est impossible de rester neutre dans le combat. Nous devrions tous le comprendre, comme Josué. «Celui qui n’est pas contre nous est pour nous» (Marc 9:40). «Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à Josué: Ôte ta sandale de ton pied, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi». Celui qui se révèle à Josué comme chef de l’armée, revendique aussi son caractère de sainteté. Impossible, quand on est appelé à combattre sous ce Conducteur divin, de rester associé, personnellement, ou comme peuple de Dieu, avec le mal ou la souillure dans la marche. C’est en partie pour avoir méconnu ce principe, que le peuple fut vaincu devant Aï. Garder un mal non jugé dans notre cœur, nous expose au jugement de Dieu, et nous livre sans défense aux mains de l’ennemi; il en est de même pour le mal dans l’assemblée. Si Dieu est saint en rédemption, comme il le montra à Moïse au buisson (Ex. 3:5), — et où a-t-il montré sa sainteté d’une manière plus éclatante, — souvenons-nous qu’il n’est pas moins saint dans le combat, et que nous ne pouvons y entrer qu’après avoir délié nos souliers de nos pieds.