Habakuk

Conclusion

Habakuk occupe une place entièrement à part parmi les prophètes, quoique Jérémie, tout en embrassant un horizon beaucoup plus vaste, lui ressemble en quelque manière quant à ses expériences personnelles. D’abord le prophète se révolte contre le règne de la violence au milieu de son peuple; il crie: «Jusques à quand?» Mais, dès que l’Éternel lui annonce le jugement d’Israël par les Chaldéens, l’âme de l’homme de Dieu est profondément affligée pour sa nation. Semblable à Moïse, il prend en mains, comme intercesseur, la cause d’Israël devant l’Éternel. Dieu lui répond qu’il jugera les Gentils dont il a fait sa verge; mais Habakuk lui-même apprend une leçon personnelle valable en tout temps et pour toute circonstance: «Le juste vivra de sa foi». Le principe de la foi est le seul sur lequel il doive s’appuyer jusque dans les jours les plus fâcheux. Ce verset forme le nœud central de toute la prophétie d’Habakuk. Dès lors sa foi sonde le pourquoi des jugements, considère les délivrances passées, réalise les délivrances à venir, traverse les misères présentes, avec une joie sans mélange qui s’attache à la personne du Sauveur, avec la force de Dieu lui-même et la libre et heureuse jouissance des bénédictions célestes et éternelles. Enrichi de telles bénédictions, l’homme de foi a trouvé l’accès du sanctuaire, et y pénètre pour rendre culte à Dieu.

Le chemin de la foi est merveilleux, parce qu’il nous élève au-dessus de tous les obstacles, au-dessus même de nos expériences, et fixe nos regards sur les choses qui ne se voient pas, car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles!