Ézéchiel

Chapitre 38

Les deux chapitres qui suivent contiennent une prédiction du jugement de Dieu qui doit tomber dans les derniers jours, une fois Israël restauré, sur un grand chef du nord-est avec son immense cortège de satellites et alliés, sur les montagnes de Terre Sainte.

Il est bon de commencer par éliminer des erreurs qui, pour beaucoup de lecteurs, ont trop longtemps recouvert la traduction du verset 2 au détriment du vrai sens. Heureusement, la version la plus ancienne, celle des Septante, donne le vrai sens, et les versions grecques de Theodotion et Symmachus ne l’abandonnent pas, mais le confirment. On ne peut pas nier, sur de bonnes bases, que la Septante, et ceux qui la suivent, donnent arconta RwV k.t.l pour les deux mots hébreux correspondants. Je sais que le targum chaldéen de Jonathan et la version grecque du Juif Aquila le traduisent, comme la version autorisée du roi Jacques, par le «prince chef» — la Vulgate traduit «prince de la tête, ou: du chef» (comme le texte en marge de la version autorisée du roi Jacques) — la version syriaque traduit «gouverneur et chef» — la version arabe traduit «prince des princes», etc.

Mais aucune de ces versions ne fournit un sens tolérable ou même intelligible, sauf les deux derniers qui délaissent le texte. Il est vrai que le second mot hébreu, quand le contexte exige une dénomination commune, peut signifier «tête» ou «chef»; mais c’est justement le sens qui, dans le cas présent, apporte la confusion. Il ne peut donc y avoir aucun doute qu’il faut le prendre comme un nom propre, et ici non pas un nom propre d’homme comme en Gen. 46:21 (si la traduction commune est à retenir), mais celui d’une race. Ceci fournit tout de suite un sens convenable, renforcé par le terme qui précède, aussi bien que par ceux qui suivent. Car, comme le mot qui précède signifie normalement le chef d’une tribu, ou un prince en général, le second mot hébreu correspond à un nom Gentil (Rosh) tout comme Meshec et Tubal. C’était en fait trois grandes tribus, que les anciens appelaient les Scythes; la première d’entre elle dérivait apparemment son nom de la proximité en ce temps-là de la rivière Rha, ou Volga (bien que certains pensent à l’Araxes), ce qui a fourni le mot moderne «Russe», comme les autres mots sont reproduits dans Moscou ou Moscovie, et dans Tobolsk1. Il n’y a bien sûr aucune difficulté à supposer des migrations vers le nord à partir des régions d’origine, en supposant qu’il ait pu s’agir des races du nord de l’Asie mineure aux jours d’Ézéchiel, et qui nous sont familiers sous les noms des Moschi, Tibareni, et peut-être d’autres tribus nommées par des auteurs grecs tardifs.

1 Ceux qui voudraient approfondir les preuves peuvent voir l’Appendice à mon livre «Exposés sur la seconde venue et le royaume de notre Seigneur Jésus». Ils y trouveront les extraits plus importants et la discussion intéressante de «Origines russes, tirées des manuscrits orientaux» de J. Von Hammer, (St Petersbourg, 1825) — une œuvre que bien peu sont en mesure de consulter directement. L’auteur essaie de démontrer que le Tiras de Gen. 10:2 est un descendant de Ros, ou Ras de la Bible et du Koran, c’est-à-dire des russes. Meshec et Tubal se trouvent sans aucun doute dans le même verset. Des préfixes et des suffixes étaient souvent ajoutés, ce qui fait que le même nom apparaît sous plusieurs formes. Il était très commun à l’Est, et nous le trouvons aussi dans la Bible. Gomer paraît être le chef de la race Cimmerienne ou Celtique, et Togarma le chef de la race des Arméniens. Cush et Puth sont traduits par Éthiopie et Lybie. Il faut juste ajouter ici qu’une partie de Cush était établie sur l’Euphrate et une partie sur le Nil, ce qui fait qu’il est asiatique et africain. Comparer Ésaïe 18 pour Cush.

Les grandes questions: quoi, où, et quand, sont à considérer au moment de l’application de la vision, et non pas quand elle a été écrite. Ces questions se posent pour la place occupée par la vision dans les groupes de prophéties, pour son langage précis, pour le caractère du jugement prononcé: tout cela ne doit laisser aucun doute pour le croyant. L’application ne peut en être que dans les derniers jours quand la nation élue sera restaurée en paix dans son pays, et la vision parle d’un jugement sur leurs ennemis, aussi innombrables soient-ils: on n’a jamais vu rien de semblable ni d’approchant depuis qu’Ézéchiel a prononcé sa prophétie. Les efforts de Grotian pour la rattacher à Antiochus Épiphane sont, bien sûr, un échec misérable. Tout aussi peu convaincant est le très vague «idéal» de Fairbairn et de l’école allemande moderne. Les Futuristes ne valent pas mieux, qui confondent la bête et le faux prophète avec le grand chef des nations du nord-est et ses alliés du sud.

Considérons maintenant le début de cette prédiction remarquable. Qui peut nier que le développement rapide et immense de l’empire russe apporte un témoignage qui ne trompe pas sur le jugement à venir, déclaré si longtemps à l’avance?

«Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant: Fils d’homme, tourne ta face vers Gog, le pays de Magog, prince de Rosh, de Méshec et de Tubal, et prophétise contre lui, et dis: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Voici, j’en veux à toi, Gog, prince de Rosh, de Méshec et de Tubal! et je te ferai retourner, et je mettrai un anneau dans tes mâchoires, et je te ferai sortir, toi et toute ton armée, chevaux et cavaliers, tous parfaitement équipés, un grand rassemblement, avec le bouclier et l’écu, tous portant l’épée; avec eux la Perse, Cush, et Puth, ayant tous des boucliers et des casques; Gomer et toutes ses bandes; la maison de Togarma, du fond du nord, et toutes ses bandes, — beaucoup de peuples avec toi. Prépare-toi, et tiens-toi prêt, toi et tout ton rassemblement qui est assemblé auprès de toi, et sois leur chef. Après beaucoup de jours tu seras visité: à la fin des années tu viendras dans le pays délivré de l’épée et rassemblé d’entre beaucoup de peuples, contre les montagnes d’Israël qui ont été une désolation perpétuelle, vers ceux qui sont sortis d’entre les peuples et qui habitent tous en sécurité. Et tu monteras, tu viendras comme une tempête, tu seras comme une nuée pour couvrir le pays, toi et toutes tes bandes, et beaucoup de peuples avec toi» (38:1-9).

La situation est définie clairement à tous égards, sauf les noms qui semblent être probablement symboliques. C’est le dernier ennemi d’Israël auquel nous sommes confrontés. Il habite le pays de Magog, ce fils de Japhet (Gen. 10:2) qui se répandit en son temps sur les vastes steppes de ce que les anciens appelaient la Scythie. Il est le chef unique (ou: autocrate) de toutes les Russies, prince de Rosh, Meshec et Tubal. Nous le voyons ici lui-même, son pays et son peuple. Mais le Seigneur l’Éternel est contre lui: au lieu de reconnaître le bien qui arrive au peuple si longtemps tourmenté, il voudrait bien s’agrandir lui-même, et se trouve ainsi en rangées non pas simplement contre l’Israël de Dieu, mais contre le Dieu d’Israël. «Maudit qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras» (Jér. 17:5); Gog en fournit la preuve. Car l’Éternel déclare qu’Il le fera retourner, lui mettra un anneau dans les mâchoires et le fera sortir lui et toute son armée.

Il sera démontré alors comme leçon finale, qu’aucun roi n’est sauvé par la multitude de son armée, que l’homme puissant n’est pas délivré par sa grande force, et que le cheval est une chose vaine pour sauver (Ps. 33:16-17). Israël finira par faire partie des pauvres en esprit (Matt. 5:3); l’Éternel dissipera le conseil des nations et mettra à néant les desseins des peuples (Ps. 33:10). C’est là qu’ils viennent parfaitement équipés, un grand rassemblement, avec le bouclier et l’écu, tous portant l’épée; la Perse est là aussi, obligée de suivre le puissant chef du Nord, avec Cush et Puth, Gomer et toutes ses bandes, la maison de Togarma et toutes ses bandes: il y a vraiment beaucoup de peuples avec Gog! (38:4-6). C’est avec une ironie grave qu’il lui est dit d’être prêt et de se préparer, lui et toute sa vaste confédération, et d’être leur garde (ou: leur chef) — s’il le pouvait! (38:7)

L’avertissement prophétique aura été donné bien longtemps à l’avance. Aucune grande nation du monde d’autrefois n’a été si lente à se mettre à la tête des multitudes de l’est. Mais quel que soit le retard, l’époque est vue d’une manière vivante par le voyant du Kébar: «Après beaucoup de jours tu seras visité: à la fin des années tu viendras dans le pays» d’Israël, où le peuple habite alors en sécurité (38:8). Gog vient comme une tempête, comme une nuée pour couvrir le pays (38:9). Mais aucune arme préparée contre Israël ne peut prospérer: ainsi en est-il de leur héritage quand leur justice est de l’Éternel. Ils peuvent être encore en petit nombre, et leurs adversaires innombrables, mais qu’est-ce pour le Seigneur, sinon une occasion de se manifester Lui-même comme l’ennemi des ennemis de Son peuple? Gog le découvre, comme nous le verrons, mais trop tard pour lui-même et trop tard pour son immense suite et pour ceux qu’il a laissés tranquilles dans son pays. C’est le jour de la juste rétribution et du gouvernement divin sur la terre, quand le meurtrier, si longtemps dans l’éloignement, retourne dans la terre de sa possession (Nomb. 35). Dieu ne vengerait-Il pas Ses élus, quand celui qui se confie dans multitudes sans nombre, jette son regard avide (38:12-13) sur le pays sur lequel les yeux de l’Éternel reposent continuellement? (2 Chr. 7:16).

Cette prophétie suppose que le peuple est déjà rentré dans son pays, le peuple tout entier et non pas seulement un résidu comme après la captivité à Babylone. Mais il y a plus. Cette prophétie implique une condition de tranquillité insoupçonnée différente de toute autre période de l’histoire passée d’Israël. Gog voudra en tirer avantage, mais ce sera sa ruine. Il ne croit pas à l’amour de Dieu pour Son peuple, et ne pense pas un instant qu’Il puisse prendre place au milieu d’eux pour les défendre contre leurs ennemis.

«Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Il arrivera en ce jour-là, que des choses monteront dans ton cœur et que tu concevras une mauvaise pensée; et tu diras: Je monterai dans un pays de villes ouvertes, je viendrai vers ceux qui sont tranquilles, qui habitent en sécurité, qui tous habitent là où il n’y a pas de murailles et chez qui il n’y a ni barres ni portes, pour emporter un butin et faire un pillage, pour tourner ta main sur des lieux désolés de nouveau habités, et sur un peuple rassemblé d’entre les nations, qui a acquis du bétail et des biens, et habite le centre du pays» (38:10-12).

Si le jour est venu pour Israël d’être béni par la grâce de Dieu, ce jour n’en est pas moins le jour du jugement des nations. Dans l’ordre, c’est le dernier que nous avons ici, et peut-être celui de portée la plus vaste, une leçon terriblement impressionnante pour cette dernière alliance de nations avant le règne de paix et de justice. Rien ne dépasse la puissance de la description qu’en fait le prophète. Gog comptait trouver une proie facile dans un peuple apparemment si exposé et si faible. Il ne songe pas un instant que, sur ces montagnes d’Israël, lui et son immense armée vont bientôt périr par la main de l’Éternel, ou l’un par l’autre. Ce n’est pas seulement que ceux qui combattent effectivement sont pris à leur propre piège, mais ceux qui assistent au combat devront apprendre que Celui dont le nom est l’Éternel, est le Très-Haut, Souverain sur toute la terre. «Sheba, et Dedan, et les marchands de Tarsis, et tous ses lionceaux, te diront: Est-ce pour emporter un butin que tu es venu? Est-ce pour faire le pillage que tu as assemblé ton rassemblement de peuples, pour enlever de l’argent et de l’or, pour prendre le bétail et les biens, pour emporter un grand butin?» (38:13). Ils peuvent être impatients de négocier avec le dévastateur, et profiter d’acheter le butin attendu, mais eux-aussi devront bientôt dire: «Certainement il y a un fruit pour le juste, certainement il y a un Dieu qui juge sur la terre» (Ps. 58:11).

«C’est pourquoi, fils d’homme, prophétise et dis à Gog: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: En ce jour-là, quand mon peuple Israël habitera en sécurité, ne le sauras-tu pas? Et tu viendras de ton lieu, du fond du nord, toi et beaucoup de peuples avec toi, tous montés sur des chevaux, un grand rassemblement et une nombreuse armée; et tu monteras contre mon peuple Israël comme une nuée, pour couvrir le pays. Ce sera à la fin des jours; et je te ferai venir sur mon pays, afin que les nations me connaissent, quand je serai sanctifié en toi, ô Gog! devant leurs yeux» (38:14-16). On remarque que la chute de Gog est annoncée expressément pour la «fin des jours» ainsi que pour «le jour où Israël habitera en sécurité». Non seulement il n’y a rien eu de semblable aux jours de Zorobabel, comme Theodoret l’imagine, ni au temps où Antiochus persécutait le résidu rentré au pays, mais l’envergure même de la destruction interdit de pareilles applications. Jamais, depuis l’époque d’Ézéchiel, il n’y a eu le moindre point concordant avec ce qui est décrit. C’est pourquoi il n’y a pas le moindre doute que l’accomplissement de cette prédiction est encore à venir.

«Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: N’es-tu pas celui dont j’ai parlé dans les jours d’autrefois, par mes serviteurs les prophètes d’Israël, qui, en ces jours-là, pendant des années, ont prophétisé que je te ferais venir contre eux? Et il arrivera en ce jour-là, au jour où Gog viendra contre la terre d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel, que ma fureur me montera au visage; — et je parle dans ma jalousie, dans le feu de mon courroux: Oui, en ce jour-là, il y aura une grande commotion sur la terre d’Israël; et les poissons de la mer, et les oiseaux des cieux, et les bêtes des champs, trembleront devant moi, et tout ce qui rampe sur la terre, et tout homme qui est sur la face de la terre; et les montagnes seront renversées, et les hauts rochers s’écrouleront, et toutes les murailles tomberont par terre. Et j’appellerai contre lui l’épée sur toutes mes montagnes, dit le Seigneur, l’Éternel; l’épée de chacun sera contre son frère. Et j’entrerai en jugement avec lui par la peste et par le sang; et je ferai pleuvoir une pluie torrentielle, et des pierres de grêle, du feu et du soufre, sur lui et sur ses bandes, et sur les peuples nombreux qui seront avec lui. Et je me glorifierai et je me sanctifierai, et je serai connu aux yeux de beaucoup de nations; et elles sauront que je suis l’Éternel» (38:17-23).

Plusieurs auteurs prétendent que Gog serait le grand opposant occidental des Juifs, comme dans Daniel et autres. C’est méconnaître notre prophète qui n’entre jamais dans le système des quatre puissances impériales devant fouler Jérusalem aux pieds jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. Nebucadnetsar lui-même est considéré comme un serviteur de l’Éternel (29:17-21; Jér. 43:10) pour accomplir Son œuvre, et n’apparaît jamais comme tête de la statue. Gog appartient à une catégorie d’ennemis ayant un autre caractère; il périt plus tard, quand aveuglé par sa convoitise d’agrandissement territorial, il ne voit pas qu’en cherchant à piller et à détruire Israël, il s’attaque à l’Éternel. Ésaïe parle de lui au chapitre 33, et ailleurs en termes plus généraux. L’attention est attirée ici sur l’ancienneté et la durée des prédictions relatives à cet effort final (38:17). Mais après tout, Dieu seul gouverne, quels que soient l’orgueil, l’avidité ou la volonté de Gog: l’Éternel l’amène contre Israël pour sa propre destruction. Et quand il arrive, «Ma fureur, dit le Seigneur, l’Éternel, me montera au visage» (littéralement «au nez»). Plus de craintes pour le pays d’Israël, plus besoin de nouveaux coups portés aux Gentils, du moins jusqu’au rassemblement de nations qui aura lieu mille ans après, auquel l’invasion de ce ch. 38 prête son nom: l’une est au commencement du règne du Messie, l’autre à la fin.

Ceci n’est pas autre chose que la dernière destruction d’ennemis d’Israël avant le millénium: cela doit ressortir clairement des paroles qui suivent, sans parler du chapitre 39, et de tout le reste de la prophétie. Prendre ces paroles pour de simples symboles de révolution politique, ne repose sur aucun fondement, et est même contraire au contexte. Il n’est pas question d’un quelconque changement de gouvernement en Israël, et le peuple n’est pas soumis à de nouvelles souffrances; ses ennemis lointains rassemblés sur leurs collines vont périr pour toujours. Le formidable ébranlement en Canaan ajoute à la solennité de la scène; tout est atteint, le pays et la mer, le ciel et la terre; c’est une reconnaissance que Celui qui a tout créé épouse la cause d’Israël; non seulement les ennemis se massacrent mutuellement, mais la peste et le sang, les pluies torrentielles, les grands grêlons, le feu et le soufre entrent en action. Il n’est pas étonnant que même le rationaliste Rosenmüller est forcé de reconnaître qu’il est impossible qu’il puisse s’agir ici d’Antiochus Épiphane. Cette prophétie ne constitue pas une difficulté pour le croyant qui s’attend à ce que Dieu agisse dans le futur en faveur d’Israël. Les efforts pour l’appliquer à l’Église sont ridicules, voire un péché flagrant d’incrédulité, car ils faussent toute pensée correcte relative à la position du chrétien et au fait qu’il est appelé à souffrir sur la terre et à régner en résurrection et en gloire avec Christ à Sa venue.

La pensée qu’il s’agirait ici des Turcs est évidemment sans fondement; Dieu leur a permis au contraire de posséder le pays pendant des siècles, comme un défi insultant à l’égard de la chrétienté aussi coupable et idolâtre que les Juifs l’étaient avant la déportation à Babylone. Mais ici c’est au contraire le puissant chef du nord dans les derniers jours, suivi par les myriades de l’orient jusqu’au sud de l’Asie, et il périt avec toute son armée sous le jugement de Dieu le plus éclatant, au moment où il essayait de s’emparer du pays d’Israël après le retour du peuple de sa longue dispersion.