Ésaïe

Chapitre 66

v. 1-4. Dieu déclare que désormais il ne regarde pas à un culte extérieur, et ne demande pas à son peuple de lui bâtir une maison. Il touche ainsi à la vérité de la nouvelle Jérusalem où il n’y a pas de temple, quoiqu’il y en ait un dans la Jérusalem créée de Dieu (65:18; Ézéchiel 40:2; 48:35; 40-47:12). Ce que Dieu a toujours voulu c’est l’état du cœur, et la dépendance (v. 2), c’est là qu’il peut habiter, dans le cœur (cf. 57:15).

 

v. 3, 4. Toute forme extérieure à laquelle on ramènerait le culte est exécration pour Dieu depuis le rejet de Christ, quand Dieu a «crié, et il n’y a eu personne qui répondît» (v. 4) Cf. 50:2; 65:12.

 

v. 5. Ceux qui tremblent à sa Parole (cf. v. 2) sont ceux auxquels la parole de Dieu s’adresse. Cette parole, au lieu de les effrayer, les rassure, car tous ceux qui les haïssaient seront confus.

 

v. 6. Voilà ce que devient la maison bâtie par ceux qui ont rejeté leur Sauveur. Tout sera détruit.

 

v. 7-9. Avant la détresse de Jérusalem celle-ci avait enfanté l’«enfant mâle», Christ. Quand elle a été en travail (la détresse), elle a enfanté des fils. Est-ce possible? oui, c’est le Résidu (non pas les nations).

 

v. 10-14. Le Résidu consolé se réjouit avec et à cause de Jérusalem. La gloire des nations viendra sur elle, et le Résidu lui sera apporté, «consolé», consolé dans Jérusalem, par l’Éternel lui-même. C’est la réalisation finale de ce dont il est parlé en 40:1, et qui est tant de fois mentionné depuis.

 

v. 15-17. Mais auparavant le jugement terrible est tombé sur Jérusalem apostate. «Car l’Éternel entrera en jugement avec toute chair, par le feu, et par son épée; et les tués de l’Éternel seront en grand nombre» (v. 16).

 

v. 18-21. Quant à l’Éternel, il a toujours devant lui les actes et les pensées du Résidu de Jérusalem. Il enverra les réchappés d’entre eux (car il sera resté des fidèles à Jérusalem sous l’Antichrist, tels les deux témoins d’Apoc. 11) vers les nations comme évangélistes du royaume, afin qu’elles viennent à Jérusalem pour voir la gloire du Messie. Le signe que l’Éternel mettra au milieu d’eux (v. 19) c’est, sans doute, qu’ils auront vu le Seigneur en personne, avec ses pieds sur la montagne des Oliviers (Zach. 14:4). Ils pourront dire aux nations: Nous l’avons vu, — nous avons vu sa gloire, et ils la raconteront. Les nations prendront les frères du Messie et les amèneront à la sainte montagne, et verront elles-mêmes Sa gloire. C’est la scène de Matt. 25:31. Celles qui n’auront pas ce caractère vis-à-vis des frères du Roi rencontreront un jugement individuel. Ce retour des rachetés (cf. 49:12) sera une offrande comme celle des fils d’Israël quand ils l’apportent dans un vase pur à la maison de l’Éternel (18:7). L’Éternel prendra de ces réchappés pour sacrificateurs, pour Lévites. Ce sera le moment où les Urim et les Thummim seront à l’homme de la bonté de l’Éternel (Deut. 33:8).

 

v. 22-24. La semence et le nom du vrai Israël dureront autant que les nouveaux cieux et la nouvelle terre de 65:17. Désormais le sort des bons et des méchants sera fixé d’une manière absolue: pour les uns dans le culte ininterrompu de l’Éternel, pour les autres, les rebelles de la nation, dans l’éternité de tourments de la géhenne (Marc 9:44).