Ésaïe

Chapitre 65

Troisième série — Chapitres 65 et 66

Désormais l’Éternel seul parle. Il a le dernier mot, et Il clôt à la fois la controverse avec son peuple et la révélation prophétique.

 

Chapitre 65

v. 1-7. C’est en effet maintenant l’Éternel qui répond. Il montre à la fois ce qu’a été le peuple coupable et idolâtre qui tombe sous un jugement sans merci, et comment son infidélité a ouvert l’écluse à la grâce envers les nations (cf. v. 1 et Rom. 10:20; v. 2 et Rom. 10:21).

 

v. 8-12. Cependant un Résidu sera sauvé au milieu du jugement de ceux qui ont abandonné l’Éternel et ne seront pas retournés de leur idolâtrie; Dieu revient sur cette idolâtrie, comme en 40-48. Le moût sortira du pressoir, la grappe sera jetée dehors.

 

v. 13-16. Le contraste est total entre les serviteurs de l’Éternel («mes serviteurs», c’est-à-dire le Résidu) et le peuple infidèle. Israël comme peuple serviteur avait été infidèle, Christ serviteur a pris sa place; la postérité de Christ, rachetée, ne consiste que dans ces «serviteurs». Tout sera pour eux bonheur, joie, rassasiement, actions de grâces, alors que pour les autres («vous») il n’y aura que douleur, hurlements, condamnation à mort, et que leur nom sera «comme imprécation à mes élus». Les serviteurs seront appelés d’un autre nom (v. 15); c’est par le Dieu de vérité qu’on se bénira et par le Dieu de vérité qu’on jurera dans le pays.

Tout cela aura lieu, peut-on penser, quand Christ s’assiéra sur le trône de sa gloire; tout n’est pas fini en effet, ni pour le peuple ni pour les nations, avec le jugement guerrier: il ne faut pas oublier, dans le jugement définitif, ce trône judiciaire gouvernemental (Matthieu 25:31).

 

v. 17. La création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre est annoncée, en relation avec les bénédictions promises au Résidu dans le pays. Comme nous l’avons déjà souligné, en Ésaïe les bénédictions vont un peu au-delà et plus haut que le millénium (2 Pierre 3:13).

 

v. 18-25. À Dieu le dernier mot: or ce dernier mot est grâce et gloire après l’exécution du jugement. Ici, après avoir parlé de la création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre (v. 17), il crée Jérusalem pour être une jubilation et une joie. La durée du millénium sera celle de la vie de l’homme. Il n’y aura pas de vieillard qui n’ait pas accompli ses jours. Celui qui mourra âgé de cent ans sera un jeune homme, et ce sera parce qu’il aura péché qu’il mourra à cet âge. Il n’y aura pas de petits enfants de peu de jours, c’est-à-dire dont la vie soit raccourcie à cet âge. La description de la vie humaine est suivie au v. 25 de celle de la vie animale pendant le millénium. «On ne fera pas de tort, et on ne détruira pas sur toute ma montagne sainte, dit l’Éternel.»