Ésaïe

Chapitre 58

Troisième division — Chapitres 58 à 66

Dans cette conclusion de tout le livre est montrée la glorieuse élévation des pensées et des voies de Dieu (55:8), avec, pour aboutissement, «l’année de la faveur de l’Éternel et le jour de la vengeance de notre Dieu» (61:2).

 

Première série — Chapitres 58 à 60

Chapitre 58

v. 1-3. Le prophète est maintenant appelé de Dieu à déclarer ouvertement et comme une dernière fois au peuple leur transgression. Elle consiste, chose plus grave que tout le reste, en une profession, affirmée comme si le mal n’existait pas. Ils sont tous étonnés qu’ayant pris plaisir «à connaître les voies de Dieu», et «demandé les ordonnances de la justice», Dieu n’écoute pas. Trouver du «plaisir à s’approcher de Dieu» et chercher son propre plaisir et son propre intérêt peut fort bien s’allier ensemble.

 

v. 3-7. Il en est de même du jeûne. Il y a un jeûne selon l’homme et un jeûne selon Dieu. Le jeûne selon l’homme admet en même temps les contestations, les querelles, les méchancetés et la recherche de son plaisir; le jeûne selon Dieu est un jour où l’homme afflige son âme. Le vrai jeûne, celui que Dieu a choisi, consiste à rompre avec l’iniquité et à se délivrer de tout joug, à pratiquer la charité, à donner aide aux affligés; c’est la compassion et la libéralité.

 

v. 8-12. Les conséquences d’un vrai jeûne se réaliseront pour le Résidu en lumière, en justice, en exaucement; l’Éternel conduira, rassasiera, fera prospérer spirituellement, restaurera et bénira le fidèle et sa famille.

 

V. 13, 14. Outre le jeûne, une seconde chose caractérise le Résidu, c’est l’observation du sabbat, selon la pensée de Dieu. Il se séparera entièrement des professants qui dans ce saint jour font leur plaisir; il y trouve ses délices parce qu’il trouve ses délices en l’Éternel qui l’a institué pour signe de l’alliance avec son peuple.