Ésaïe

Chapitre 55

Les chapitres 55 et 56 sont, à la suite de l’œuvre rédemptrice présentée en 53 et 54, l’appel de l’Évangile à toute âme, mais dans le sens de la loi, comme le Résidu aura à le recevoir. Il suppose toujours une certaine capacité de l’homme. De fait l’Évangile de la grâce absolue dit aussi: Venez, mais produit par la foi ce qu’il demande. Ici, c’est: Venez, écoutez (v. 1-3), cherchez, invoquez (v. 6), abandonnez, retournez (v. 7), gardez, pratiquez (56:1).

 

v. 1-3. Ceux que Dieu appelle ainsi ont deux caractères: ils ont soif et ils n’ont pas d’argent. Ils n’ont pas le moyen d’acquérir ce dont pourtant ils ont un pressant besoin. Les eaux auxquelles ils sont conviés (v. 1) sont celles du Rocher frappé (Ex. 17:6), le vin et le lait représentent ce qui donne la joie et une nourriture complète par la Parole de Dieu (Ps. 104:15; 1 Pierre 2:2). Jusqu’ici l’homme a cru pouvoir acquérir le pain, ce qui soutient son cœur (Ps. 104:15) et par ses moyens et son travail.

Le «Écoutez-moi» s’adresse (v. 2, 3) maintenant non plus au Résidu comme au chapitre 51, mais à tous, car c’est pour tous que la prophétie a été donnée. S’ils entendent, la nouvelle alliance est pour eux, les grâces assurées de David (Ps. 89:34-40; Actes 13:34), ces grâces fondées sur la mort et la résurrection de Christ.

 

v. 4, 5. Dieu déclare qu’il a donné toute puissance sur les nations à Christ. C’est en vertu de cela que «tu (probablement le Messie) appelleras une nation que tu n’as pas connue», alors qu’il avait été envoyé aux brebis perdues d’Israël; une nation qui ne le connaît pas accourra vers lui, à cause de Dieu qui a glorifié le Fils de David, le Messie.

 

v. 6-13. L’appel de l’Évangile continue, s’adressant à tous, pendant qu’on peut trouver le Sauveur. C’est le pur évangile, un pardon abondant promis à quiconque s’adresse à Lui. La Parole de Dieu est ce qui apporte toutes ces bénédictions (v. 11). Elle apporte la joie et la paix, accompagnées des prospérités millénaires, au lieu des malédictions, fruit de l’infidélité du peuple.