Ésaïe

Chapitre 49

Deuxième division — Chapitres 49 à 57

Controverse de Dieu avec les Juifs au sujet du rejet de son Fils.

 

Chapitre 49

v. 1-4. Au chapitre 48:12 Dieu disait: «Écoute-moi, Israël». Ici, c’est Israël qui dit: «Écoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines», — vous les nations. Il fait le tableau de ce qu’il est selon les conseils de Dieu. Il a été «appelé dès le ventre». S’il s’agit de Christ, vrai Israël, Dieu l’a «formé dès le ventre» (v. 5), mais dans un cas comme dans l’autre Dieu identifie dans ses conseils Israël avec Christ. Il s’agit maintenant du peuple. Dieu lui dit: «Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai». Cette identification d’Israël serviteur avec Christ est déjà notée en 41:8 et 42:1-9. Mais voici au v. 4 que tous ces conseils sont frustrés quand paraît le Messie, Christ, le vrai Israël, le vrai serviteur. Il est obligé de dire: «J’ai (durement) travaillé en vain» (nous, chrétiens, nous sommes exhortés à ne pas faire comme Israël, à ne pas avoir reçu la grâce de Dieu en vain, 2 Cor. 6:1). «Toutefois, ajoute-t-il, mon jugement est par devers l’Éternel, et mon œuvre par devers mon Dieu». C’est son Dieu qui l’apprécie, c’est son Dieu qui juge de son œuvre. Il s’en remet entièrement, malgré le néant apparent de son effort, à l’appréciation de Dieu pour lequel comme serviteur il a entrepris cette œuvre.

 

v. 5-6. Maintenant l’Éternel parle (mais aussi Christ en même temps, montrant ainsi que Dieu et Christ serviteur, homme, sont identiques, dans une même pensée). Christ dit: Quoiqu’il n’y ait aucun résultat apparent de mon œuvre, l’Éternel m’appréciera et me glorifiera pour l’avoir faite, ayant eu ma force en Dieu pour la faire. Cela lui suffit pleinement, en dehors de tout résultat de son service. Mais l’Éternel lui dit: Ton service envers le Résidu d’Israël est peu de chose, «je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre» (v. 6). C’est le ministère de Paul (Actes 13:47) pour un appel céleste des nations, mais ce sera aussi pleinement réalisé sur la terre dans le millénium.

 

v. 7-13. Comme Christ serviteur sera la lumière des nations (v. 6), il sera aussi (après avoir été, comme homme, méprisé, abhorré, après avoir été serviteur de ceux qui dominent), secouru de Dieu au jour du salut pour être une alliance du peuple et ramener les tribus des bouts de la terre. Ce sera le jour où l’Éternel consolera son peuple (v. 13), car lors de la mission du précurseur (40:1), il a refusé d’être consolé. Cette consolation ne se trouvera pour Israël que dans la restauration finale.

 

v. 14-21. Le Seigneur console Sion et répond à son découragement en lui montrant que les fils qu’elle a eus lorsqu’elle était privée d’enfants et que Lui était devenu lumière des nations lui diront encore: Fais-moi place. Il s’agit ici du caractère futur qu’auront les nations milléniales envers Israël. Qui avait donc élevé ces fils quand Sion était laissée seule?

 

v. 22-26. Mais ces nations mêmes deviendront, avec leurs rois, les pères nourriciers du peuple lors de sa réintégration dans son pays comme peuple de l’Éternel. Israël sera enlevé à l’homme fort, (à Satan?) qui s’était emparé de lui. L’Éternel jugera leurs ennemis, et le monde entier saura que le Puissant de Jacob est le Sauveur et le Rédempteur de son peuple, caractère qu’Il prend dans tous ces chapitres.