Ésaïe

Chapitre 40

Seconde partie — Chapitres 40 à 66

Nous trouvons là encore trois divisions:

  1. chapitres 40 à 48
  2. chapitres 49 à 57
  3. chapitres 58 à 66.

Première division — Chapitres 40 à 48

L’Éternel expose et justifie ses voies à l’égard de son peuple par l’intérieur, pour ainsi dire, en rapport avec un état moral qui doit être changé pour que ce peuple soit béni selon Dieu. De là ce que l’on a appelé la controverse de Dieu avec le peuple au sujet de cet état moral.

Elle a, dans ces chapitres 40 à 48, pour thème l’idolâtrie dont Israël s’est rendu coupable, et spécialement, après le jugement tombé sur les dix tribus, Juda et Jérusalem. La source en est Babylone, mère par excellence des idoles pour toute la terre.

 

Chapitre 40 (v. 1-11)

La consolation annoncée et offerte au peuple1.

1 Sur la consolation, voyez 12:1; 49:13; 51:3, 12, 19; 52:9; 66:11, 13. Cf. Luc 2:25; 2 Thess. 2:16.

En fait, à cause de son refus de Christ, elle sera future. Mais elle est donnée ici comme introduction à toute la seconde partie d’Ésaïe. Cette introduction est admirablement précédée et mise en valeur par l’intermède historique des ch. 36 à 39.

 

v. 1, 2. Ces deux versets proclament l’aboutissement de toutes les voies de Dieu envers Israël, que l’Éternel appelle maintenant son peuple. Le moment est venu de le consoler. Le temps de détresse, la grande tribulation, est considéré comme accompli, son iniquité est acquittée, un jugement double est tombé sur Jérusalem. La colère a eu son cours sur la ville, mais elle a eu bien davantage son cours sur Christ fait péché en vue d’acquitter l’iniquité de Jérusalem.

 

v. 3-5. Mais avant tout l’Éternel décrit la manière dont la consolation leur sera apportée. Une voix crie pour que l’on prépare le chemin du Seigneur. C’est Jean le Baptiseur, qui aurait pu être l’Elie qui devait venir, s’il avait été reçu, et qui aurait alors rétabli toutes choses. Quoique le peuple ait rejeté le précurseur, la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra, car le Dieu des promesses ne change pas.

 

v. 6-8. Mais cette gloire ne peut être établie qu’après le jugement absolu et définitif de l’homme, qui a rejeté Jean le Baptiseur et le Messie qu’il annonçait. Ce jugement est prononcé, «mais la Parole de notre Dieu demeure à toujours».

 

v. 9-11. L’Évangile est proclamé aux villes de Juda par Jérusalem au cœur de laquelle (v. 2) Dieu a parlé. Le chrétien applique tout cela aux bénédictions actuelles, le prophète juif au temps futur. Les bonnes nouvelles sont la venue du Seigneur. Elle a trois caractères: Il vient avec puissance (2 Pierre 1:16); Il récompense la fidélité (1 Pierre 5:4; 2 Tim. 1:18); Il est le grand berger des brebis (Hébreux 13:20).

 

Chapitre 40 (v. 12-31)

Nous avons là la thèse générale qui sera repris jusqu’au chap. 48.

 

v. 12-17. Le prophète commence par établir qui et quel est le Seigneur Éternel dont il vient de parler. Il est le Créateur souverain. Toutes les nations sont moins que le néant et le vide devant Lui (Genèse 1:2).

 

v. 18-25. À qui donc le comparer? Devant Lui l’homme est comme rien (cf. 6-8). D’où la condamnation absolue de l’idolâtrie de cet être de néant.

 

v. 26-31. C’est la conclusion de 12-25. La force est en Lui, Il voit tout et ne se lasse jamais. Mais (v. 29) Il communique la force pour s’élever, courir et marcher, et Il l’augmente quand elle existe.