Ésaïe

Chapitre 14

v. 1, 2. De même, ici, le retour de Juda de la captivité de Babylone est le type historique (encore prophétique sous Ésaïe) du retour futur du peuple tout entier, Jacob, ou Israël, de la dispersion. Ces deux versets placent devant nous la plénitude des délivrances et des bénédictions du peuple de Dieu (sept).

 

v. 3-11. Israël est appelé à prononcer un «cantique sentencieux» sur la chute du roi de Babylone, quand, à la suite de la victoire de Christ, «toute la terre» délivrée sera «en repos et tranquille». Le retour de la captivité d’autrefois n’a été qu’une très incomplète image de cela. Nous avons ici le pouvoir impérial de la fin, la quatrième bête de Daniel, mais qui, comme nous l’avons vu plus haut, peut, de par son alliance avec le pouvoir religieux (c’est sur elle qu’est assise la grande prostituée d’Apoc. 17), être appelée Babylone; il ne faut pas oublier que le pouvoir impérial confié aux Gentils est aussi comparé à une statue dont Babylone est la tête d’or, mais qui forme un tout, debout dans son ensemble et brisé dans son ensemble.

 

v. 12-20. La confusion intentionnelle continue ici. L’on peut dire que toutes les puissances de la fin qui entrent en conflit avec le Messie, le vrai Roi, sont ici mêlées et confondues, sous le titre «l’oracle touchant Babylone» (13:1). Nous en avons déjà signalé le motif. Ce temps futur est comme considéré de loin, les détails qui le différencient sont vus comme ensemble. Un de ses éléments est l’Antichrist, qui appartient à cette scène. Son alliance avec la Bête romaine lui donne une place dans cet ensemble. Il est «l’astre brillant, fils de l’aurore», comme le roi de Tyr en Ézéchiel 28. Il est confondu en partie avec la Bête, confondu de même avec Babylone, car c’est d’elle qu’il est dit: «Est-ce ici l’homme qui faisait trembler la terre?... Ses prisonniers, il ne les renvoyait pas chez eux» (v. 16, 17). Ce roi s’arroge ici tous les caractères et les prérogatives de Christ (v. 13, 14). C’est bien le faux Messie.

 

v. 21-23. On revient à la Babylone historique et à sa destruction finale et définitive.

 

v. 24-27. Exemple nouveau de la confusion voulue que nous trouvons dans ces deux chapitres. Il s’agit ici de l’Assyrien, du grand ennemi d’Israël dans le prophète Ésaïe. Le tableau de la confusion (Babel, Babylone) de la fin ne serait pas complet sans lui. C’est la destruction de l’Assyrien prophétique, non pas dans son pays comme le roi d’Assyrie au temps d’Ézéchias, mais sur les montagnes d’Israël, lorsque le peuple de l’Éternel aura été complètement délivré. Maintenant la main de l’Éternel n’est plus étendue contre Israël (voyez 10:4, etc.), mais contre toutes les nations (14:26, 27). De là ce tableau, où toutes les puissances de la fin sont pour ainsi dire réunies sous un même nom: Babylone, et confondues dans une subversion commune.

 

Deuxième série — Chapitres 14 (v. 28) à 17

Il s’agit des nations immédiatement voisines d’Israël.