Ésaïe

Chapitres 3 et 4:1

Continue la description, en détail, des jugements qui tomberont sur Juda et Jérusalem coupables (v. 1; cf. 2:1).

 

v. 1-9. Avant toute autre chose, le soutien et l’appui leur manqueront: d’un côté, la disette dans ce qui soutient extérieurement la vie, d’autre part défaillance complète de tout appui moral. Ni force matérielle, ni sagesse, ni secours spirituels. Ceux qui domineront sur eux ne seront pas en âge de les conduire et de plus seront pleins d’outrecuidance envers ceux que leur âge qualifierait comme conseillers. L’état moral sera tel que même les moins considérés auxquels la dignité sera offerte la refuseront tant elle sera avilie. Ils ne sont pas les jouets d’événements dont ils ne seraient pas responsables, «ils ont fait venir le mal sur eux-mêmes».

 

v. 10-12. Dieu sait faire néanmoins la distinction entre le juste et le méchant. Le premier verra le bien, le mal qu’a fait le second lui sera rétribué. On voit ici que les liens de l’Éternel avec son peuple ne sont pas entièrement rompus; l’Éternel le reconnaît encore et l’avertit à l’égard de ses conducteurs qui le fourvoient (tel Achaz). Aussi:

 

v. 13-15. les princes qui les conduisent seront jugés et

 

v. 16-24. les femmes qui les gouvernent (cf. 12) auront un sort commun avec les filles de Sion. Leur futilité, leur amour de la parure et du luxe dans le vêtement feront place à l’abjection, à la flétrissure et au deuil.

 

v. 25, 26. Les hommes forts tombés par l’épée, Sion, représentée par ses portes, sera dans le deuil et la désolation.

 

4:1. L’abjection des femmes est telle qu’elles sont prêtes à payer quelque prix que ce soit pour que soit ôté leur opprobre (non mariées ou stériles).

 

Résumé. — Détail des jugements annoncés au ch. 2 sur le royaume de Juda, ses hommes et ses princes. Le juste (v. 10) — et combien les justes semblent peu nombreux dans la masse du peuple — seul verra du bien.