Éphésiens

F.B. Hole

Introduction

À la fin de l’épître aux Romains (16:25), nous avons remarqué que l’apôtre Paul désirait vivement l’affermissement des saints sur deux plans, d’une part «selon mon évangile» et d’autre part «selon la révélation du mystère». L’épître aux Romains nous donne un exposé complet du premier côté, tandis que l’épître aux Éphésiens, plus que tout autre épître, nous révèle le second.

En outre, tout en nous instruisant sur la plénitude de la grâce de Dieu, l’épître aux Romains nous présente cette grâce comme répondant en tout point à nos besoins tels que créés par le péché. À l’inverse, l’épître aux Éphésiens nous révèle la grâce de Dieu selon Son propos. Les expressions «selon que» ou «selon» n’apparaissent pas moins de six fois dans le chapitre 1, et toujours en rapport avec Sa volonté, Son plaisir, Son propos, Sa puissance, plutôt qu’en rapport avec nos besoins.

Un homme riche et charitable pourrait montrer une grande bienveillance à un pauvre gamin des rues inculpé pour quelque petit délit. Il peut, par exemple, non seulement le délivrer des griffes de la loi en payant une amende, mais aussi le délivrer de son ignorance en lui faisant donner de l’éducation, et le délivrer de la pauvreté en payant son entretien. Ce serait de la bienveillance en rapport avec ses besoins. Mais s’il formait le projet de le placer dans une position de grande proximité auprès de lui, disposant d’une grande richesse et d’une grande influence, ce ne serait pas agir selon ses besoins effectifs, mais selon le plaisir et le dessein de son propre esprit bienveillant. Ceci peut nous servir d’illustration.