Deutéronome

Chapitre 19

«Quand l’Éternel, ton Dieu, aura retranché les nations dont l’Éternel, ton Dieu, te donne le pays, et que tu les auras dépossédées, et que tu habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons, tu sépareras pour toi trois villes au milieu de ton pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour le posséder tu t’en prépareras le chemin, et tu diviseras en trois parties le territoire de ton pays, que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage; et ce sera afin que tout homicide s’y enfuie» (vers. 1-3).

Quel remarquable mélange de «bonté et de sévérité», nous voyons dans ces quelques lignes. Nous avons l’extermination des nations de Canaan, à cause de leurs iniquités qui étaient devenues intolérables, et à côté nous avons une preuve touchante de la bonté divine dans cet arrangement fait pour le pauvre meurtrier au jour de son angoisse, alors qu’il s’enfuit de devant le vengeur du sang. Le gouvernement et la bonté de Dieu, sont aussi divinement parfaits l’un que l’autre. Il y a des cas où la bonté ne serait qu’une pure tolérance du mal et de la rébellion, ce qui ne peut avoir lieu sous le gouvernement de Dieu. Si les hommes s’imaginent que, parce que Dieu est bon, ils peuvent continuer à pécher à tête levée, ils verront, tôt ou tard, combien ils se trompent.

«Considère donc», dit l’apôtre, «la bonté et la sévérité de Dieu!1» Dieu exterminera certainement les méchants qui méprisent sa bonté et sa longue patience. Il est lent à la colère et d’une grande bonté, béni soit son saint nom! Il supporta pendant de longues années les sept nations de Canaan, jusqu’à ce que leur méchanceté s’élevât jusqu’au ciel, et que la terre elle-même ne les pût plus supporter. Il supporta les iniquités des villes coupables de la plaine, et s’il se fût trouvé même dix justes dans Sodome, il l’aurait épargnée pour l’amour d’eux. Mais le jour d’une terrible vengeance arriva, et elles furent détruites.

1 Le mot traduit par «sévérité» est apotomia qui, littéralement, veut dire «extermination».

Il en sera de même avant longtemps de la chrétienté coupable: «Toi aussi tu seras coupé». Le temps de la rétribution viendra, et il sera terrible rien qu’en y pensant le cœur tremble.

Mais remarquez comme la «bonté» divine brille dans ces premières lignes de notre chapitre. Voyez quelle peine notre Dieu se donne pour que la ville de refuge soit aussi accessible que possible pour le meurtrier. Les trois villes devaient être «au milieu du pays», et non dans des coins écartés, ou dans des endroits d’un accès difficile. Et non seulement cela, mais encore «tu t’en prépareras le chemin». Et de plus: «Tu diviseras en trois parties le territoire de ton pays». Tout devait être fait pour que le meurtrier pût échapper facilement. Le Seigneur daignait penser à l’angoisse du malheureux «s’enfuyant pour saisir l’espérance qui lui était proposée» (Héb. 6:18). La ville de refuge devait être rapprochée, tout comme «la justice de Dieu» est près du pauvre pécheur perdu, si proche qu’elle est à la portée de «celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie».

Il y a une douceur toute particulière dans cette recommandation: «Tu t’en prépareras le chemin». Qu’elle émane bien de notre Dieu de grâce — «du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ!» Et cependant c’était le même Dieu qui exterminait les nations de Canaan par son juste jugement, et qui pensait ainsi en grâce au meurtrier. «Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu».

«Et voici ce qui concerne l’homicide qui s’y enfuira, pour qu’il vive: Celui qui aura frappé son prochain sans le savoir, et sans l’avoir haï auparavant, comme si quelqu’un va avec son prochain dans la forêt pour couper du bois, et que sa main lève la hache pour couper l’arbre, et que le fer échappe du manche et atteigne son prochain, et qu’il meure: il s’enfuira dans une de ces villes, et il vivra; de peur que le vengeur du sang ne poursuive l’homicide pendant que son cœur est échauffé, et qu’il ne l’atteigne, parce que le chemin est long», — grâce exquise et touchante! — «et ne le frappe à mort, quoiqu’il ne mérite pas la mort, car il ne le haïssait pas auparavant. C’est pourquoi, je te commande, disant: Sépare-toi trois villes» (vers. 4-7).

Nous avons ici la description la plus minutieuse de l’homme pour lequel était la ville de refuge. S’il n’y répondait pas, la ville n’était pas pour lui; mais, dans le cas contraire, il pouvait avoir l’assurance la plus entière qu’un Dieu de grâce avait pensé à lui et lui avait procuré un lieu de refuge où il pourrait être en toute sécurité. Aussitôt que le meurtrier avait franchi les murs de la cité de refuge, il pouvait respirer librement et se reposer sans crainte. L’épée vengeresse ne pouvait l’y atteindre, aucun cheveu de sa tête n’y pouvait être touché.

Il était en sûreté, oui, en parfaite sûreté; et de plus il en avait la parfaite certitude. Il n’espérait pas être sauvé, il était sûr de l’être. Il était dans la ville, et cela suffisait. Avant d’y arriver il avait eu de terribles angoisses, bien des doutes et des craintes et de pénibles combats. Il fuyait pour sauver sa vie, et ne pouvait songer à autre chose. Nous ne saurions nous représenter le meurtrier s’arrêtant dans sa fuite précipitée pour cueillir des fleurs au bord de la route. «Des fleurs!» aurait-il dit, «qu’ai-je à faire de fleurs dans ce moment-ci? Ma vie est en danger. Je m’enfuis de devant le vengeur du sang, et si je m’attarde à cueillir des fleurs, il pourrait m’atteindre. Non, la ville de refuge est le but unique de mes espérances; rien d’autre ne saurait me charmer ou m’intéresser. Mon seul désir maintenant est d’être sauvé».

Mais dès l’instant où il avait franchi les portes de la ville, il était sauvé, et il le savait. Comment le savait-il? Par ses sentiments, par des preuves, des expériences? Non, mais simplement par la parole de Dieu. Nul doute qu’il n’en eût le sentiment, la preuve et l’expérience, bien précieuses après ses efforts désespérés pour arriver, mais ce n’étaient point ces impressions qui étaient la base de son assurance, le fondement de sa paix. Il savait qu’il était sauvé, parce que Dieu le lui avait dit. La grâce de Dieu l’avait sauvé, et la parole de Dieu l’en rendait certain.

Nous ne saurions nous imaginer un meurtrier, une fois entré dans la ville, s’exprimant comme le font beaucoup de chrétiens au sujet de la certitude et de l’assurance du salut. Il ne se serait pas cru présomptueux d’être certain qu’il était en sûreté. Si quelqu’un lui avait demandé: «Êtes-vous certain d’être en sûreté?» — «Oh!» aurait-il répondu, «comment n’en serais-je pas certain? N’étais-je pas un meurtrier? N’ai-je pas fui vers cette ville de refuge? Et l’Éternel, le Dieu de notre alliance, n’a-t-il pas dit: «Qu’il s’y enfuie pour qu’il vive?» Oui, Dieu soit béni, je suis parfaitement certain d’être en sûreté. J’ai dû terriblement courir et lutter pour arriver. Souvent j’ai cru que le vengeur du sang allait me saisir, et je me croyais perdu, mais, dans sa grâce infinie, Dieu a voulu que l’accès de la cité fût si facile et la route si bonne, que, en dépit de tous mes doutes et de toutes mes craintes, m’y voici sain et sauf. La lutte est finie, mes angoisses sont passées. Je puis respirer librement maintenant et aller où bon me semble, en parfaite sécurité dans ce lieu de bénédiction, en louant le Dieu de notre alliance d’avoir, dans sa grande bonté, préparé un si précieux refuge pour un pauvre meurtrier tel que moi».

Le lecteur peut-il s’exprimer de la même manière à l’égard de sa sûreté en Christ? Est-il sauvé et le sait-il? S’il ne l’est pas, puisse l’Esprit de Dieu appliquer à son cœur le type si simple du meurtrier entré dans la ville de refuge! Puisse-t-il connaître «la ferme consolation» qui est la part assurée, parce qu’elle est divine, de tous ceux qui «se sont enfuis pour saisir l’espérance proposée» (Héb. 6:18).

En poursuivant l’étude de notre chapitre, nous verrons que le sujet des villes de refuge embrassait d’autres questions que celle du salut du meurtrier. Nous avons vu que, de ce côté-là, tout était parfaitement réglé; mais la gloire de Dieu, la pureté de son pays et l’intégrité de son gouvernement, devaient être sauvegardés. Si l’on touchait à ces choses, il n’y avait plus de sécurité pour personne. Ce grand principe brille dans chacune des pages de l’histoire des dispensations de Dieu envers l’homme. Le vrai bonheur de l’homme et la gloire de Dieu sont indissolublement liés, et l’un et l’autre reposent sur le même fondement inébranlable, savoir sur Christ et son œuvre précieuse.

«Et si l’Éternel, ton Dieu, étend tes limites, comme il l’a juré à tes pères, et qu’il te donne tout le pays qu’il a promis de donner à tes pères, parce que tu auras gardé tout ce commandement que je te commande aujourd’hui, pour le pratiquer, en aimant l’Éternel, ton Dieu, et en marchant toujours dans ses voies, alors tu t’ajouteras encore trois villes à ces trois-là; afin que le sang innocent ne soit pas versé au milieu de ton pays, que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, et qu’ainsi le sang ne soit pas sur toi. Mais si un homme hait son prochain, et lui dresse une embûche, et se lève contre lui et le frappe à mort, en sorte qu’il meure, et qu’il s’enfuie dans l’une de ces villes, alors les anciens de sa ville enverront et le prendront de là, et le livreront en la main du vengeur du sang; et il mourra. Ton œil ne l’épargnera point; et tu ôteras d’Israël le sang innocent, et tu prospéreras» (vers. 8-13).

Ainsi, soit qu’il s’agît de grâce pour le meurtrier involontaire, ou de jugement pour celui qui avait méchamment tué son prochain, la gloire de Dieu et les exigences de son gouvernement devaient être maintenues. Le meurtrier involontaire trouvait la provision de la grâce; le coupable tombait sous la sentence d’une justice inflexible. Nous ne devons jamais oublier la solennelle réalité du gouvernement divin. Nous le rencontrons partout, et s’il était mieux reconnu, nous serions délivrés des vues erronées sur le caractère de Dieu. Prenons, par exemple, des paroles telles que celles-ci: «Ton œil ne l’épargnera point». Qui les a prononcées? l’Éternel. Qui les a fait écrire? Le Saint Esprit. Que signifient-elles? Un jugement solennel contre la méchanceté. Que les hommes se gardent de traiter à la légère ces choses si importantes, et que les enfants de Dieu prennent garde aussi de se laisser aller à raisonner follement sur des sujets entièrement au-dessus de leur portée. Qu’ils se souviennent que l’on trouve constamment la fausse sentimentalité alliée à l’audacieuse incrédulité, pour juger et critiquer les actes solennels du gouvernement divin. C’est là une considération bien sérieuse. Les méchants doivent s’attendre à un jugement certain de la part d’un Dieu qui liait le péché. Si un meurtrier volontaire prétendait profiter du refuge préparé par Dieu pour le meurtrier involontaire, la main de la justice s’emparait de lui et le mettait à mort sans merci. Tel était jadis le gouvernement de Dieu en Israël, et tel il sera dans un jour qui approche rapidement. Maintenant encore Dieu use de patience envers le monde; c’est le jour du salut, le temps favorable. Mais le jour de la vengeance est proche. Oh! combien, au lieu de raisonner sur la justice des dispensations de Dieu envers les méchants, les hommes feraient mieux de chercher un refuge en ce précieux Sauveur qui mourut sur la croix, afin de nous sauver des flammes du feu éternel!1

1 Nous renvoyons le lecteur aux «Notes sur le livre des Nombres», chapitre 35, pour de plus amples explications sur les villes de refuge.

Le verset 14 de notre chapitre nous offre une nouvelle preuve des tendres soins de Dieu pour son peuple, et de son touchant intérêt pour tout ce qui le concernait, directement ou indirectement. «Tu ne reculeras point les bornes de ton prochain, que des prédécesseurs auront fixées dans ton héritage lequel tu hériteras dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour le posséder».

Ce passage pris dans toute sa portée et dans son application primitive, nous montre le cœur plein d’amour de notre Dieu, et nous fait voir de quelle manière merveilleuse il s’intéressait à toutes les circonstances de son peuple. Les bornes ne devaient pas être touchées. La part de chacun devait demeurer intacte selon les limites tracées autrefois. L’Éternel avait donné le pays à Israël, et, de plus, il avait assigné à chaque tribu et à chaque famille sa position, indiquée avec une précision parfaite, et marquée par des bornes si visibles qu’il ne pouvait y avoir aucune confusion, aucune collision d’intérêts, aucun motif de procès ou de chicane au sujet des propriétés. Les anciennes bornes étaient là, marquant la part de chacun de manière à empêcher tout prétexte de dispute. Chacun était comme tenancier du Dieu d’Israël, qui connaissait tout ce qui concernait sa petite propriété; et chaque tenancier avait le bonheur de savoir que les yeux du Maître et Seigneur Tout-Puissant reposaient sur son petit domaine, et que sa main le protégerait contre celui qui voudrait s’y introduire. Il pouvait donc se reposer en paix sous sa vigne et sous son figuier, et jouir du lot qui lui avait été départi par le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

En voilà assez sur le sens littéral de ce beau passage; mais il a aussi une signification spirituelle et profonde. N’y a-t-il pas, pour l’Église de Dieu et pour chacun de ses membres, des bornes spirituelles qui marquent avec une divine exactitude les limites de notre héritage céleste, bornes établies d’ancien temps par les apôtres de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ? Oui, assurément, et Dieu les voit et ne permet pas qu’on les déplace impunément. Malheur à l’homme qui ose les toucher! il aura à en rendre compte à Dieu. C’est une chose sérieuse que de nous mêler de ce qui concerne la position, la portion et l’espérance de l’Église de Dieu, et beaucoup le font sans s’en rendre compte.

Nous n’essaierons pas de déterminer quelles sont ces limites; nous avons cherché à le faire dans les premiers chapitres des «Notes sur le Deutéronome», de même que dans les quatre autres volumes précédents; mais nous considérons qu’il est de notre devoir d’avertir, d’une manière solennelle, tous ceux que cela concerne, de prendre garde de faire, dans l’Église de Dieu, ce qui correspond au déplacement des bornes en Israël. Si quelqu’un en Israël avait proposé un nouvel arrangement dans l’héritage des tribus, pour diviser les propriétés d’après un nouveau principe et établir de nouvelles limites, quelle aurait été la réponse d’un Israélite fidèle? Il aurait simplement répondu dans le langage de Deut. 19:14, et dit: «Nous ne voulons rien de nouveau; nous sommes parfaitement contents de ces bornes sacrées et vénérées, que nos prédécesseurs ont plantées dans notre héritage. Nous sommes décidés à les conserver et à résister avec fermeté à toute innovation moderne».

Telle aurait été la réponse d’un membre fidèle de l’assemblée d’Israël, et assurément le chrétien ne doit pas être moins décidé à répondre à tous ceux qui, sous prétexte de progrès et de développement, voudraient toucher aux bornes de l’Église de Dieu, et nous offrir les soi-disant lumières de la science et les ressources de la philosophie, au lieu des précieuses instructions de Christ et de ses apôtres. Grâces à Dieu, nous n’en avons nul besoin. Ayant Christ et sa Parole, que nous faut-il de plus? Qu’avons-nous besoin des progrès et des développements humains, puisque nous avons «ce qui était dès le commencement»? Que peuvent donner la science ou la philosophie à ceux qui possèdent «toute la vérité»? Sans doute, nous désirons faire des progrès dans la connaissance de Christ, et voir sa vie plus pleinement manifestée en nous, mais la science et la philosophie ne peuvent nous aider pour cela, bien au contraire, elles ne feraient que nous entraver.

Lecteur chrétien, cherchons à demeurer près de Christ et de sa Parole. C’est notre seule sûreté dans ces mauvais jours. Séparés de Lui, nous ne sommes rien, nous n’avons rien, nous ne pouvons rien. En Lui nous avons tout. Il est la part de notre héritage et de notre breuvage. Puissions-nous savoir ce que c’est, non seulement d’être en sûreté en Lui, mais mis à part pour Lui, et satisfaits de Lui, jusqu’à ce jour glorieux où nous le verrons tel qu’il est, où nous Lui serons rendus semblables, et serons avec Lui pour toujours.

Les versets qui terminent notre chapitre demandent peu d’explications. Ils présentent une vérité pratique à laquelle les chrétiens de profession feront bien d’être attentifs, malgré toutes leurs lumières et leurs connaissances.

«Un seul témoin ne se lèvera pas contre un homme, pour une iniquité ou un péché quelconque, quelque péché qu’il ait commis: sur la déposition de deux témoins ou sur la déposition de trois témoins, la chose sera établie» (vers. 15).

C’est un sujet que nous avons déjà traité, mais sur lequel on ne saurait trop fortement insister. Nous pouvons juger de son importance, par le fait que non seulement Moïse y attire maintes et maintes fois l’attention d’Israël, mais que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et le Saint Esprit par l’apôtre Paul dans deux de ses épîtres, insistent sur ce principe de «deux ou de trois témoins», dans chaque cas qui se présente. Quelque digne de confiance qu’il soit, un seul témoin ne suffit pas. Si cette règle était mieux suivie, que de disputes et de débats seraient évités! Nous pouvons, dans notre prétendue sagesse, nous imaginer qu’un témoin de toute confiance devrait suffire pour décider une question. Souvenons-nous que Dieu est plus sage que nous, et que notre vraie sagesse aussi bien que notre grande sécurité morale, est de nous en tenir fermement à sa Parole qui ne trompe jamais.

«Quand un témoin inique s’élèvera contre un homme, pour témoigner contre lui d’un crime, alors les deux hommes qui ont le différend, comparaîtront devant l’Éternel, devant les sacrificateurs et les juges qu’il y aura en ces jours-là; et les juges rechercheront bien, et, si le témoin est un faux témoin, s’il a témoigné faussement contre son frère, alors vous lui ferez comme il pensait faire à son frère; et tu ôteras le mal du milieu de toi. Et les autres l’entendront et craindront, et ne feront plus désormais une pareille méchante action au milieu de toi. Et ton œil n’épargnera point vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied» (vers. 16-21).

Nous voyons par ce qui précède combien Dieu hait les faux témoins, et nous devons nous rappeler que, quoique nous ne soyons pas sous la loi, mais sous la grâce, le faux témoin n’est pas moins haïssable aux yeux de Dieu; et évidemment mieux nous comprendrons la grâce qui nous a été faite, plus nous aurons en horreur tout faux témoignage, toute calomnie et toute médisance, sous quelque forme que ce soit. Que le Seigneur nous préserve de toute chose semblable!