Deutéronome

Chapitre 17

Nous devons nous rappeler que la division de l’Écriture en chapitres et en versets est un arrangement entièrement humain, souvent fort commode sans doute pour aider aux recherches, mais qui assez fréquemment ne se justifie pas et brise la liaison des sujets. Ainsi nous voyons à l’instant, que les versets qui terminent le chapitre 16 se lient beaucoup plus à ce qui suit qu’à ce qui précède.

«Tu t’établiras des juges et des magistrats, selon tes tribus, dans toutes tes portes que l’Éternel, ton Dieu, te donnera, pour qu’ils jugent le peuple par un jugement juste. Tu ne feras pas fléchir le jugement; tu ne feras pas acception de personnes; et tu ne recevras pas de présent; car le présent aveugle les yeux des sages, et pervertit les paroles des justes. La parfaite justice, tu la poursuivras, afin que tu vives et que tu possèdes le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne».

Ces paroles nous enseignent une double leçon; elles nous présentent d’abord la justice impartiale et la parfaite vérité qui caractérisent toujours le gouvernement de Dieu. Chaque cas est jugé selon ses propres mérites et sur le terrain des faits qui s’y rattachent. Le jugement est si clair et simple qu’il n’y a pas lieu à faire une seule question toute discussion est inutile. Et si un murmure s’élève, le silence est imposé par ces mots: «Mon ami, je ne te fais pas tort». Ceci s’applique en tout temps au saint gouvernement de Dieu, et nous fait soupirer après le moment où ce gouvernement sera établi d’une mer à l’autre mer, et du grand fleuve au bout de la terre.

Mais, d’un autre côté, les lignes que nous venons de citer, nous montrent ce que vaut le jugement de l’homme quand il est laissé à lui-même. On ne peut s’y fier un seul instant. L’homme est capable de «faire fléchir le jugement, de faire acception de personnes, de recevoir des présents»; de donner de l’importance à quelqu’un à cause de sa position et de sa fortune. Puisqu’il est mis en garde contre tout cela, il est évident qu’il est capable d’agir de la sorte. Ne l’oublions pas; si Dieu défend à l’homme de dérober, il est évident que le vol est dans sa nature.

Par conséquent, la justice humaine et le gouvernement humain sont susceptibles de la plus grossière corruption. Les juges et les magistrats, laissés à eux-mêmes, et s’ils ne sont dirigés par des principes divins, sont capables de se détourner de la justice par amour du gain; de favoriser un méchant parce qu’il est riche, et de condamner un homme juste parce qu’il est pauvre; de prononcer un verdict en opposition directe avec les faits les plus évidents pour obtenir un avantage quelconque, argent, influence, popularité ou pouvoir.

Pour le prouver, il n’est point nécessaire de nommer des hommes tels que Pilate et Hérode, Félix et Festus; nous n’avons pas besoin de chercher plus loin que le passage cité pour voir ce qu’est l’homme, même lorsqu’il est revêtu des insignes officiels, assis sur le trône du gouvernement ou sur le siège judiciaire.

Plusieurs en lisant ces lignes, diront peut-être, comme Hazaël: «Mais qu’est ton serviteur, un chien, pour qu’il fasse cette grande chose?» Mais qu’ils se souviennent que le cœur humain est la terre nourricière de tout péché, de toutes les méchancetés, les abominations et les choses viles et méprisables qui se sont commises et se commettent dans ce monde; la preuve irréfutable en est donnée dans les ordres, les commandements et les défenses qui se lisent dans les pages sacrées du volume inspiré.

Et c’est ce qui nous fournit une réponse à cette question, si souvent répétée: «Qu’avons-nous à faire avec la plupart des lois et des institutions de l’économie mosaïque? Pourquoi de telles choses sont-elles mentionnées dans la Bible? Se peut-il qu’elles soient inspirées?» Oui, elles le sont, et elles se trouvent dans les pages sacrées, afin que nous voyions, comme dans un miroir parfait, de quels matériaux moraux nous sommes faits, de quelles pensées nous sommes capables, quelles paroles et quels actes pourraient procéder de nous.

Cela n’a-t-il pas son importance? N’est-il pas profitable, par exemple, de voir dans quelques-uns des passages de ce livre du Deutéronome si beau et si profond, que la nature humaine est capable, et que, par conséquent, nous sommes capables de faire des choses qui nous placent moralement au-dessous du niveau des brutes? Assurément, et il serait bon que beaucoup de ceux qui marchent dans leur orgueil pharisaïque, enflés de leur soi-disant dignité et de leur haute moralité, apprennent cette leçon si profondément humiliante.

Mais quelle beauté morale, quelle pureté, quelle délicatesse et quelle élévation dans les ordonnances divines pour les enfants d’Israël! Ils ne devaient pas se détourner de la justice, mais la laisser avoir son cours égal et droit sans égard à l’apparence des personnes. Le pauvre en haillons devait être traité tout comme le riche. L’arrêt du tribunal ne devait être influencé par aucune partialité ni aucune prévention, et la robe du juge ne devait pas être souillée de la moindre tache de corruption.

Oh! quel beau temps pour cette pauvre terre qui gémit maintenant, quand elle sera gouvernée par les lois admirables qui se lisent dans les pages inspirées du Pentateuque; quand un roi régnera en justice et que les princes présideront avec équité! «Ô Dieu! donne tes jugements au roi, et ta justice au fils du roi. Il jugera ton peuple en justice, et tes affligés avec droiture» (Ps. 72). — On ne se détournera pas de la justice, il n’y aura pas de corruption, ni de partialité.

Le cœur soupire après le temps heureux où tout cela sera réalisé, où la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent la mer, où le Seigneur Jésus prendra sa grande puissance et entrera dans son règne, et où l’Église, dans le ciel, reflétera les rayons de sa gloire sur la terre. Alors les douze tribus d’Israël se reposeront sous la vigne et sous le figuier dans leur terre promise, et toutes les nations de la terre se réjouiront sous le gouvernement paisible et bienfaisant du Fils de David. Grâces et louanges soient à notre Dieu, ces choses auront lieu avant qu’il soit longtemps, aussi certainement que son trône est dans les cieux. Encore un peu de temps et tout se réalisera, selon les conseils éternels et les promesses immuables de Dieu; et jusqu’à ce moment, cher lecteur chrétien, puissions-nous vivre dans la constante et sérieuse attente de ce temps heureux et béni, et traverser ce monde impie comme des étrangers et des pèlerins qui n’y ont ni place, ni part, répétant sans cesse cette prière: «Viens, Seigneur Jésus».

Dans les dernières lignes du chapitre 16, Israël est mis en garde contre toute imitation des coutumes religieuses des nations environnantes. Les Israélites devaient éviter avec soin tout ce qui pouvait les faire tomber dans les abominables idolâtries des nations païennes qui les entouraient. L’autel de Dieu devait être complètement distinct et séparé de ces ashères ou idoles femelles objets de cultes infâmes1. En un mot, tout ce qui pouvait éloigner le cœur du seul Dieu vivant et vrai, devait être évité avec soin.

1 Il peut être intéressant pour le lecteur de savoir qu’en parlant de l’autel de Dieu, dans le Nouveau Testament, le Saint Esprit n’emploie pas le même mot que pour désigner un autel païen; il se sert d’un mot comparativement nouveau et inconnu aux auteurs classiques. L’autel païen est bômon (Actes 17:23). L’autel de Dieu est thusiastériou. Le premier ne se rencontre qu’une fois; le second vingt-trois fois. C’est avec ce soin jaloux que le culte du seul vrai Dieu est préservé du contact souillé de l’idolâtrie païenne. On demandera peut-être pourquoi il en est ainsi, ou ce qu’un nom pouvait faire à l’autel de Dieu? Nous répondrons que le Saint Esprit a plus de sagesse que nous, et quoique le mot païen fût devant lui, — mot court et commode, — il refuse de l’employer pour désigner l’autel du seul Dieu vivant et vrai.

De plus, il ne suffisait pas de conserver une forme extérieure correcte; les statues et les ashères pouvaient être détruits, et la nation pouvait reconnaître le dogme de l’unité de Dieu, et malgré cela il pouvait y avoir dans le culte un manque complet de sincérité et de dévouement à Dieu; c’est pourquoi nous lisons «Tu ne sacrifieras à l’Éternel, ton Dieu, ni bœuf, ni mouton qui ait un défaut corporel, quoique ce soit de mauvais; car c’est une abomination pour l’Éternel, ton Dieu».

Ce qui était parfait pouvait seul convenir à l’autel de Dieu et répondre à son cœur. Lui offrir une chose avec un défaut, c’était faire preuve d’un manque total de cœur pour Lui et du sentiment de ce qui Lui est dû. Lui offrir un sacrifice imparfait, c’était proférer l’horrible blasphème que tout était assez bon pour Lui.

Écoutons les accents d’indignation de l’Esprit de Dieu par la bouche du prophète Malachie 1:7-14.

Tout cela ne dit-il rien à l’église professante? Assurément. N’y a-t-il pas dans notre culte, privé ou public, un déplorable manque de cœur, de vraie dévotion, de profond sérieux, de sainte énergie, de sincérité d’intention? N’y a-t-il pas beaucoup de choses qui correspondent à l’offrande de ce qui est boiteux ou malade, de ce qui est défectueux et méprisable? N’avons-nous pas à nous juger pour notre sécheresse, notre froideur, nos distractions, même à la table du Seigneur? Combien souvent nos corps seuls sont à la table, tandis que nos cœurs légers et nos pensées vagabondes en sont bien éloignés! Que de fois nos lèvres profèrent des paroles qui ne sont pas la vraie expression de nos sentiments! Nous exprimons plus que nous ne sentons. Nous chantons ce que nous n’éprouvons pas.

Lecteur chrétien, considérons ces choses, le sujet tout entier du culte et du dévouement, en la présence divine et en regard de cette grâce qui nous a sauvés du feu éternel. Réfléchissons calmement à tous les droits, précieux et puissants, que Christ a sur nous. Nous ne nous appartenons pas, nous avons été achetés à grand prix. Ce n’est pas seulement ce que nous avons de meilleur, mais c’est tout ce que nous possédons que nous devons à Celui qui s’est donné pour nous. Ne le reconnaissons-nous pas? Et si nos cœurs le reconnaissent, alors puissent nos vies l’exprimer! Puissions-nous montrer toujours plus distinctement à qui nous sommes et qui nous servons! Puissent nos cœurs, nos têtes, nos mains, nos pieds, notre être tout entier, Lui être consacré dans un dévouement sans réserve, par la puissance du Saint Esprit et selon l’enseignement des Écritures. Dieu veuille qu’il en soit ainsi de nous et de tous ses bien-aimés!

Un sujet très important et très pratique réclame maintenant notre attention.

«S’il se trouve au milieu de toi, dans une de tes portes, que l’Éternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme qui fasse ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, en transgressant son alliance, et qui aille et serve d’autres dieux, et s’incline, devant eux, soit devant le soleil, ou devant la lune, ou devant toute l’armée des cieux, ce que je n’ai pas commandé; et que cela ait été rapporté, et que tu l’aies entendu, alors tu rechercheras bien; et si c’est la vérité, si la chose est établie, si cette abomination a été commise en Israël»; — quelque chose concernant toute la nation — «tu feras sortir vers tes portes cet homme ou cette femme, qui auront fait cette mauvaise chose, l’homme ou la femme, et tu les assommeras de pierres, et ils mourront. Sur la déposition de deux témoins ou de trois témoins, celui qui doit mourir sera mis à mort; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin. La main des témoins sera la première contre lui pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple ensuite; et tu ôteras le mal du milieu de toi» (vers. 2-7).

Nous avons déjà eu l’occasion de mentionner le grand principe exposé dans ce passage: savoir qu’il importe absolument d’avoir un témoignage suffisant avant de porter un jugement dans un cas quelconque. C’est une règle invariable dans le gouvernement divin; nous la retrouvons partout dans l’Écriture; elle est sûre et salutaire, et si nous la négligeons nous nous égarerons. Nous ne devrions jamais nous permettre de former un jugement sans le témoignage de deux ou trois témoins, encore moins d’exprimer ou d’agir d’après un jugement ainsi formé. Un seul témoin ne suffit pas pour arriver à une conclusion, quelque digne de foi qu’il puisse être. Nous pouvons être convaincus en nous-mêmes qu’une chose est vraie, parce qu’elle est affirmée par une personne en qui nous avons entière confiance, mais Dieu est plus sage que nous. Il se peut que ce témoin soit tout à fait droit et sincère et incapable de dire ce qui n’est pas, ou de porter un faux témoignage contre qui que ce soit; mais nous devons nous en tenir à la règle divine: «Sur la déposition de deux témoins ou sur la déposition de trois témoins, la chose sera établie» (Deut. 19:15).

Plût à Dieu que cette règle fut plus suivie dans l’Église! Son importance est incalculable dans tous les cas de discipline et dans tous ceux où se trouvent impliqués le caractère ou la réputation de qui que ce soit. Avant d’en arriver à une conclusion ou de porter un jugement, dans un cas donné quelconque, une assemblée doit avoir des évidences suffisantes. Si elles ne se montrent pas, que tous s’attendent à Dieu avec patience et confiance, et il suppléera certainement à ce qui manque.

Si, par exemple, il se trouve un mal moral ou une erreur de doctrine dans une assemblée de chrétiens, que cela ne soit connu que d’un seul, mais qu’il en soit parfaitement convaincu, que doit-il faire? Attendre que Dieu fournisse d’autres témoins. Agir sans cela, c’est enfreindre un principe divin maintes fois répété dans la parole de Dieu avec toute la clarté possible. L’unique témoin devra-t-il se sentir froissé ou peiné parce que son témoignage n’est pas pris en considération? Non, assurément, il ne doit pas s’attendre à ce qu’il le soit, et même il ne doit pas se présenter comme témoin avant de pouvoir ajouter à son témoignage celui d’un ou de deux autres. L’assemblée sera-t-elle jugée indifférente ou endormie, parce qu’elle refuse d’agir sur le témoignage d’un seul homme? Non, le faire serait désobéir ouvertement au commandement divin.

Ce grand principe pratique ne se borne pas aux cas de discipline, ou aux questions en rapport avec les assemblées des enfants de Dieu; il est d’une application générale. Nous ne devrions jamais nous laisser aller à porter un jugement ou venir à une conclusion, sans avoir la mesure d’évidence établie de Dieu; si elle nous manque, notre devoir est d’attendre, et s’il y a nécessité pour nous de juger, Dieu nous fournira, en son temps, l’évidence nécessaire.

Ce sujet demande la sérieuse attention du lecteur, quelle que soit sa position. Nous sommes tous portés à juger sans réfléchir, à nous laisser guider par nos impressions, à nous laisser aller à des soupçons et à des préventions sans fondement. Soyons sur nos gardes contre tout cela. Nous avons besoin de calme, de sérieux et de sang-froid, lorsque nous formons et exprimons notre jugement sur les hommes et les choses. Sur les hommes, en particulier, car nous pouvons causer un grand tort à un ami, à un frère ou à un voisin, en exprimant une fausse impression ou une accusation non fondée, et devenir ainsi l’instrument par lequel la réputation d’un autre sera attaquée. Cela est coupable aux yeux de Dieu, et nous devons y veiller pour nous et le reprendre chez nos frères lorsque nous avons l’occasion de le faire. Si une personne en accuse une autre en son absence, nous devrions insister pour qu’elle prouve ou retire son accusation. En agissant de cette manière, on éviterait bien des médisances qui sont, non seulement inutiles, mais positivement coupables.

Avant de quitter ce sujet, nous ferons remarquer que l’histoire sacrée nous fournit plus d’un exemple où un homme juste a été condamné et où cependant on a suivi en apparence la règle de Deut. 17:6-7. Voyez le cas de Naboth, en 1 Rois 21; le cas d’Étienne, Actes 6 et 7, et par-dessus tout, le cas du seul Homme parfait qui ait jamais marché sur cette terre. Hélas! les hommes peuvent avoir l’air de faire attention à la lettre des préceptes de l’Écriture; ils savent citer ses paroles sacrées pour excuser l’injustice la plus flagrante et la plus choquante immoralité. Deux témoins accusèrent Naboth d’avoir blasphémé contre Dieu et le roi, et ce fidèle Israélite fut dépouillé de son héritage et mis à mort, sur le témoignage de deux menteurs soudoyés par les ordres d’une femme impie et cruelle. Étienne, un homme rempli du Saint Esprit, fut lapidé sous prétexte d’avoir proféré des paroles blasphématoires, sur la déposition de faux témoins, acceptée par les chefs de la religion qui, sans aucun doute, pouvaient s’appuyer sur l’autorité du chapitre 17 du Deutéronome.

Mais tout cela, en montrant ce qu’est l’homme et la religion humaine sans la conscience, n’affecte en rien la règle morale posée au commencement de notre chapitre. La religion sans la conscience ou la crainte de Dieu, est la chose qui dégrade, démoralise et endurcit le plus sous la voûte des cieux, et l’un de ses caractères les plus terribles est précisément celui-ci, que des hommes, sous son influence, n’ont pas honte ou ne craignent pas de se servir de la lettre de la Sainte Écriture, comme d’un manteau dont ils recouvrent la méchanceté la plus terrible.

Mais, béni soit notre Dieu, sa Parole brille devant nos âmes dans toute sa pureté céleste, sa vertu divine, sa sainte moralité, et renvoie à la face de l’ennemi toutes ses tentatives de trouver dans ses pages sacrées une excuse pour quoi que ce soit qui ne serait pas vrai, vénérable, juste, pur, aimable et de bonne renommée.

Passons maintenant au second paragraphe de notre chapitre «Lorsqu’une affaire sera pour toi trop difficile à juger, entre sang et sang, entre cause et cause, et entre coup et coup, — des cas de dispute dans tes portes, alors tu te lèveras, et tu monteras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi; et tu viendras vers les sacrificateurs, les Lévites, et vers le juge qu’il y aura en ces jours-là, et tu rechercheras, et ils te déclareront la sentence du jugement. Et tu agiras conformément à la sentence qu’ils t’auront déclarée, de ce lieu que l’Éternel aura choisi, et tu prendras garde à faire selon tout ce qu’ils t’auront enseigné. Tu agiras conformément à la loi qu’ils t’auront enseignée, et selon le droit qu’ils t’auront annoncé; tu ne t’écarteras, ni à droite ni à gauche, de la sentence qu’ils t’auront déclarée. Et l’homme qui agira avec fierté, n’écoutant point le sacrificateur qui se tiendra là pour servir l’Éternel, ton Dieu, ou le juge, cet homme-là mourra, et tu ôteras le mal du milieu d’Israël; et tout le peuple l’entendra, et craindra, et n’agira plus avec fierté» (vers. 8-13).

Dieu lui-même pourvoit ici à tout ce qui était nécessaire pour régler d’une manière parfaite tontes les questions qui pouvaient s’élever dans l’assemblée d’Israël. Elles devaient être portées en la présence de Dieu, au lieu qu’il avait choisi, et décidées par les autorités que Lui-même avait instituées. On était ainsi gardé contre la présomption et sa propre volonté. Tous les sujets de controverse devaient être définitivement réglés par le jugement de Dieu exprimé par le sacrificateur, ou par le juge établi de Dieu, dans ce but.

En un mot, c’était uniquement une affaire d’autorité divine. Il ne s’agissait pas qu’un homme s’élevât par sa volonté propre contre un autre; cela ne convenait pas dans l’assemblée de Dieu. Chacun devait soumettre sa cause à un tribunal divin et s’incliner devant sa décision. Il ne pouvait y avoir de recours, vu qu’il n’y avait pas de tribunal plus élevé. Le sacrificateur ou le juge, établi de Dieu, parlait comme étant l’oracle de Dieu, et le plaignant, tout comme le défendeur, devaient se soumettre sans un murmure à sa décision.

Le lecteur voit clairement qu’aucun membre de la congrégation d’Israël n’aurait jamais eu l’idée de porter sa cause devant un tribunal des gentils. Cela aurait été une insulte positive faite à l’Éternel lui-même, qui était au milieu de l’assemblée pour juger toutes les causes qui pouvaient se présenter. Il était suffisant pour cela. Il connaissait les moindres détails, le pour et le contre, le commencement et la fin de toutes les discussions quelque embrouillées ou difficiles qu’elles fussent. Tous devaient regarder à Lui et apporter leurs causes au lieu qu’il avait choisi et pas ailleurs. On n’aurait pas eu un seul instant l’idée que deux membres de l’assemblée de Dieu pussent se présenter devant un tribunal d’incirconcis. Cela aurait supposé un défaut dans l’organisation établie de Dieu pour la congrégation.

Cela ne nous enseigne-t-il rien? Comment les chrétiens doivent-ils décider leurs cas de discussion? Est-ce en prenant le monde pour juge? N’y a-t-il pas dans l’assemblée de Dieu tout ce qu’il faut pour régler les différends qui pourraient s’élever? Écoutez ce que l’apôtre inspiré dit à cet égard à l’assemblée de Corinthe et à «tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre», et, par conséquent, à tous les vrais chrétiens maintenant.

«Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? et nous ne jugerions pas les affaires de cette vie? Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là pour juges qui sont peu estimés dans l’assemblée. Je parle pour vous faire honte ainsi il n’y a pas d’homme sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères? Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort? Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères. Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas» (1 Cor. 6:1-9).

Nous avons ici des instructions divines pour l’Église de Dieu en tout temps. Ne perdons jamais de vue que la Bible est le Livre pour chaque étape de la carrière terrestre de l’Église. Il est vrai, hélas! que l’Église n’est plus ce qu’elle était lorsque les lignes ci-dessus furent écrites par l’apôtre inspiré. Un immense changement s’est opéré dans sa condition. Il n’était point difficile dans les premiers temps de distinguer entre l’Église et le monde; entre «les saints» et les «incrédules» entre «ceux du dedans» et «ceux du dehors». La ligne de démarcation était profonde et distincte en ces jours-là; on ne pouvait s’y méprendre. Si l’on considérait la société, au point de vue religieux, on voyait trois choses que l’on ne pouvait confondre: le paganisme, le judaïsme et le christianisme — le gentil, le Juif et l’Église de Dieu — le temple païen, la synagogue et l’assemblée de Dieu. L’assemblée chrétienne formait un contraste frappant avec tout le reste. Le christianisme était fortement et clairement professé en ces temps primitifs. Ce n’était point une affaire nationale ou paroissiale, mais une chose personnelle, une réalité vivante et pratique, une foi divine, une puissance vivante dans le cœur et se manifestant dans la vie.

Maintenant les choses ont totalement changé l’Église et le monde sont tellement mélangés, que la grande majorité des professants aurait peine à comprendre la force et la vraie application du passage que nous venons de citer. Si nous leur parlions des «Saints» entrant en procès «devant les injustes», ils croiraient entendre une langue étrangère. Le terme «saint» est même rarement employé dans l’église professante, sauf dans un sens ironique, ou lorsqu’on l’applique à ceux qui ont été canonisés par un respect superstitieux.

Mais la parole de Dieu et les grandes vérités qu’elle dévoile à nos âmes ont-elles subi quelque changement? Les pensées de Dieu ont-elles varié, quant à ce qu’est l’Église et le monde, ou quant aux rapports qu’ils doivent avoir entre eux? Ne sait-il pas qui sont les «saints» et qui sont les «injustes»? N’est-ce plus une faute qu’un «frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules»? En un mot, l’Écriture a-t-elle perdu sa puissance, son à-propos, sa divine application? N’est-elle plus notre guide, notre autorité, notre seule règle parfaite et infaillible? Le grand changement survenu dans l’état moral de l’Église, a-t-il enlevé à la parole de Dieu toute sa puissance d’application à nous — «à tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ»? La précieuse Révélation de notre Père serait-elle devenue en quoi que ce soit une lettre morte, un écrit tombé en désuétude, un document appartenant aux temps passés? Notre changement de condition a-t-il ôté à la parole de Dieu une seule de ses gloires morales?

Lecteur, quelle réponse votre cœur fait-il à ces questions? Nous vous engageons sérieusement à les peser en toute humilité et avec prière devant le Seigneur. Votre réponse sera l’indice exact de votre position réelle et de votre état moral. Ne voyez-vous pas clairement et n’admettez-vous pas pleinement que l’Écriture ne saurait jamais perdre sa puissance, et que les principes posés dans 1 Cor. 6 ne peuvent jamais cesser de lier l’Église de Dieu? On ne saurait nier que tout est malheureusement bien changé, mais «l’Écriture ne peut être anéantie», et par conséquent, ce qui était «une faute» au premier siècle ne saurait être bien au vingtième; il peut y avoir plus de difficulté à mettre en pratique les principes divins, mais nous ne devons jamais consentir à les abandonner ou à agir d’après des motifs moins élevés. Dès que l’on admettrait que parce que l’église responsable s’est égarée, il est impossible de bien marcher, le principe tout entier de l’obéissance chrétienne serait mis de côté. Il est tout aussi mal aujourd’hui qu’un «frère entre en procès avec un frère devant les incrédules», que ce l’était aux jours où l’apôtre écrivait son épître à l’assemblée de Corinthe1. Il est vrai que l’unité visible de l’Église a disparu; elle est dépouillée de bien des dons; elle s’est éloignée de sa condition normale, mais les principes de la parole de Dieu ne peuvent pas davantage perdre leur puissance, que le sang de Christ sa vertu, ou sa sacrificature son efficacité.

1 Il est bon de nous souvenir que partout où «deux ou trois» sont réunis au nom du Seigneur Jésus, en quelque faiblesse que ce soit, s’ils sont réellement dans l’humilité et la dépendance de Dieu, la sagesse spirituelle leur sera donnée pour juger tout ce qui pourrait s’élever entre des frères. Ils peuvent compter sur cette sagesse divine pour les guider dans le règlement de toute question ou différend, sans qu’il soit besoin d’en référer à un tribunal du monde.

Cette idée, sans doute, fera sourire les hommes du monde, mais nous devons nous en tenir à l’Écriture. Un frère ne doit pas entrer en procès avec un frère devant les incrédules. Voilà qui est clair et net. Il y a pour l’assemblée des ressources en Christ, la Tête et le Seigneur, pour le règlement de toutes les questions possibles.

Que les enfants de Dieu considèrent sérieusement ce sujet. Qu’ils voient d’abord s’ils sont réunis sur le véritable terrain de l’Église de Dieu, et alors, quoique ayant la conscience que les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois dans l’Église, quoique sentant leur grande faiblesse et tous leurs manquements, ils trouveront, néanmoins, que la grâce de Christ est toujours suffisante et que la parole de Dieu est pleine de toutes les instructions dont ils ont besoin, sans qu’il soit jamais nécessaire de recourir au monde pour avoir aide, conseil, ou jugement. «Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux».

Sûrement cela suffit à tout. Y a-t-il une seule question que notre Seigneur ne puisse résoudre? Avons-nous besoin d’habileté naturelle, de sagesse mondaine, de grande science, de sagacité, quand nous avons Christ? Non, assurément toutes ces choses ne seraient pour nous que comme l’armure de Saül pour David. Tout ce qu’il nous faut, c’est simplement de faire usage des ressources que nous avons en Christ. Nous trouverons certainement «au lieu où son Nom est invoqué», la sagesse sacerdotale pour juger toutes les causes qui peuvent s’élever entre des frères.

En outre, que les chers enfants de Dieu se souviennent que, dans les cas de difficultés locales qui peuvent surgir, il n’est point nécessaire de demander secours au dehors, d’écrire à droite et à gauche, ou de faire venir quelqu’un d’habile pour les aider. Sans doute que si le Seigneur envoie en un tel moment un de ses serviteurs bien-aimés, sa sympathie, ses conseils et son aide seront hautement appréciés. Nous ne désirons pas encourager à l’indépendance les uns des autres, mais nous insistons sur le fait que nous avons à dépendre complètement et absolument de Christ, notre Chef et notre Seigneur.

Rappelons-nous, en outre, qu’il y a des ressources de sagesse, de grâce, de puissance et de dons spirituels, mis en réserve pour l’Église en Christ, son chef, et qui sont toujours à la disposition de ceux qui ont assez de foi pour en faire usage. Il n’y a pas de limite dans ces ressources. Nous ne pouvons nous attendre à voir la maison de Dieu rendue à son état normal sur la terre, mais néanmoins c’est notre privilège de reconnaître quel est son vrai terrain, et c’est notre devoir d’occuper ce terrain et aucun autre.

C’est un changement merveilleux que celui qui s’opère dans toute notre condition, dans notre manière de voir les choses, dans nos pensées sur nous-mêmes et ceux qui nous entourent, du moment que nous posons notre pied sur le vrai terrain de l’Église de Dieu. Tout semble entièrement autre. La Bible paraît un livre nouveau. Nous voyons tout sous un nouveau jour. Des portions de l’Écriture que nous avons lues pendant des années sans intérêt et sans profit, brillent maintenant d’une lumière divine et nous remplissent d’étonnement, d’amour et de louange. Nous voyons tout à un autre point de vue; notre horizon moral tout entier est changé; nous avons échappé à la brumeuse atmosphère qui enveloppe toute l’église professante, et maintenant nous pouvons regarder autour de nous et distinguer clairement les choses à la lumière céleste des Écritures. Par le fait, il semble que c’est comme une nouvelle conversion, et nous découvrons alors que nous pouvons lire la Bible avec intelligence, parce que nous en avons la clef divine. Nous voyons que Christ est le centre et l’objet de toutes les pensées, des desseins et des conseils de Dieu de toute éternité, et alors nous sommes amenés dans cette merveilleuse sphère de grâce et de gloire que le Saint Esprit aime à dérouler dans la précieuse parole de Dieu.

Puisse le lecteur être amené à bien comprendre tout cela par le ministère immédiat et puissant du Saint Esprit! Puisse-t-il être rendu capable de s’adonner à l’étude de l’Écriture et de s’abandonner sans réserve à son enseignement et à son autorité! Qu’il ne prenne pas conseil de la chair ni du sang, mais qu’il se jette, comme un petit enfant, dans les bras du Seigneur, et cherche à être conduit en intelligence spirituelle et en conformité pratique à la pensée de Christ.

Voyons maintenant les versets qui, terminant notre chapitre, présentent une vue remarquable sur l’avenir d’Israël et anticipent le moment où il chercherait à se donner un roi.

«Quand tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, et que tu le posséderas et y habiteras, et que tu diras: J’établirai un roi sur moi, comme toutes les nations qui sont autour de moi: tu établiras sur toi le roi que l’Éternel, ton Dieu, choisira; tu établiras sur toi un roi d’entre tes frères; tu ne pourras pas établir sur toi un homme étranger, qui ne soit pas ton frère. Seulement, il n’aura pas une multitude de chevaux, et il ne fera pas retourner le peuple en Égypte pour avoir beaucoup de chevaux; car l’Éternel vous a dit: Vous ne retournerez plus jamais par ce chemin-là. Et il n’aura pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne pas; et il ne s’amassera pas beaucoup d’argent et d’or» (vers. 14-17).

Combien il est remarquable que les trois choses que le roi ne devait pas faire, furent précisément celles que firent, sur une grande échelle, les plus grands et les plus sages des monarques d’Israël. «Le roi Salomon fit une flotte, à Étsion-Guéber, qui est près d’Éloth, sur le bord de la mer Rouge, dans le pays d’Édom. Et Hiram envoya sur la flotte ses serviteurs, des matelots connaissant la mer, avec les serviteurs de Salomon. Et ils allèrent à Ophir, et y prirent de l’or, quatre cent vingt talents, et les apportèrent au roi Salomon». «Et Hiram envoya au roi cent vingt talents d’or». «Et le poids de l’or qui arrivait à Salomon dans une année était de six cent soixante-six talents d’or (à peu près trente tonnes), outre ce qui lui venait des commerçants ambulants et du trafic des marchands, et de tous les rois de l’Arabie, et des gouverneurs du pays». Et plus loin: «Et le roi fit que l’argent, dans Jérusalem, était comme les pierres… Et, quant aux chevaux de Salomon, il les tirait d’Égypte… Mais le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères… Et il avait sept cents femmes princesses, et trois cents concubines; et ses femmes détournèrent son cœur» (1 Rois 9:10, 11).

Quelle triste histoire! Quel commentaire de l’homme dans son état le meilleur et le plus élevé! Voilà un homme doué de sagesse au-dessus de tous, entouré de bénédictions, de dignités, d’honneurs et de privilèges extraordinaires; sa coupe était remplie jusqu’au bord, rien ne lui manquait de ce que ce monde peut donner pour contribuer au bonheur terrestre. Et non seulement cela, mais sa prière remarquable lors de la dédicace du temple, pouvait faire concevoir de lui les meilleures espérances, quant à son caractère personnel ou royal.

Mais, hélas il faillit de la manière la plus déplorable, sur tous les points que la loi de son Dieu avait définis si positivement et si clairement. Il lui avait été dit de ne pas s’amasser beaucoup d’argent, ni beaucoup d’or, et cependant il le fit. Il lui avait été dit de ne point retourner en Égypte pour faire un amas de chevaux, et cependant il fit chercher des chevaux en Égypte. Il lui avait été dit de ne pas prendre plusieurs femmes, et il en eut un millier et elles corrompirent son cœur. Tel est l’homme! Oh! combien peu l’on peut compter sur lui! «Toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe; l’herbe a séché et sa fleur est tombée» (1 Pierre 1:24). «Finissez-en avec l’homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui?» (És. 2:22).

Comment expliquer la triste et humiliante chute de Salomon? En réponse à cette question, nous n’avons qu’à lire les versets qui terminent notre chapitre.

«Et il arrivera, lorsqu’il sera assis sur le trône de son royaume, qu’il écrira, pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, faite d’après le livre qui est devant les sacrificateurs, les Lévites. Et il l’aura auprès de lui; et il y lira tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, et à garder toutes les paroles de cette loi, et ces statuts, pour les faire; en sorte que son cœur ne s’élève pas au-dessus de ses frères, et qu’il ne s’écarte pas du commandement, ni à droite, ni à gauche; afin qu’il prolonge ses jours dans son royaume, lui et ses fils, au milieu d’Israël» (vers. 18-20).

Si Salomon eût fait attention à ces précieuses et solennelles paroles, l’histoire de sa vie aurait été bien différente. Nous ne voyons nulle part qu’il ait écrit un double de la loi, et supposé qu’il l’ait fait, il n’y conforma assurément pas sa vie, bien au contraire, il s’en détourna ouvertement et fit les choses même qui lui étaient défendues. En un mot, la cause de toute la ruine et de tous les malheurs qui succédèrent si rapidement aux splendeurs du règne de Salomon, fut la négligence de la parole de Dieu.

Cela est solennel pour nous, de nos jours, et c’est ce qui nous porte à supplier le lecteur d’y faire attention. L’Église de Dieu, tout entière, a besoin d’être réveillée à cet égard. La négligence de la parole de Dieu est la source de tout mal, de toute confusion, de toutes les erreurs, sectes et schismes qui ont été et qui sont maintenant dans le monde. Et l’on peut ajouter, avec la même certitude, que le seul vrai et souverain remède pour notre triste position actuelle, sera de retourner chacun et chacune en particulier, à la simple autorité de la parole de Dieu, si déplorablement négligée. Que chacun considère combien il s’est éloigné, avec toute l’église professante, de l’enseignement simple et positif du Nouveau Testament, des commandements de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Humilions-nous sous la puissante main de notre Dieu, à cause de notre péché commun, tournons-nous vers Lui en nous jugeant nous-mêmes en sincérité, et, dans sa grâce, il nous restaurera, et nous bénira, et nous conduira dans le précieux chemin de l’obéissance qui est ouvert à toute âme vraiment humble.

Puisse le Saint Esprit, dans sa puissance irrésistible, mettre devant le cœur et la conscience de tout membre du corps de Christ, sur la surface de la terre, la nécessité absolue d’une soumission immédiate et entière à l’autorité de la parole de Dieu!