2 Rois

Chapitre 23:1-30

Josias (suite)

V. 1-20 — Le livre de l’alliance et la sanctification du peuple

L’importance de la maison de Dieu sur la terre, lieu où l’Éternel fait habiter son nom, et le livre de l’alliance, voilà, comme nous l’avons vu, ce qui caractérise le renouvellement spirituel sous Josias. Nous n’hésitons pas à le répéter: dans les temps où nous vivons, ces deux choses caractériseront toujours un vrai réveil. L’intérêt pour l’Assemblée du Dieu vivant et non pour les misérables imitations, par lesquelles la chrétienté déchue l’a remplacée, le zèle pour l’autorité inspirée des Saintes Écritures, c’est à quoi toute âme fidèle, qui cherche la gloire du Seigneur, s’attachera aujourd’hui coûte que coûte.

Le roi fait assembler auprès de lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem, et monte à la maison de l’Éternel, ayant «avec lui tous les hommes de Juda et tous les habitants de Jérusalem, et les sacrificateurs, et les prophètes, et tout le peuple, depuis le petit jusqu’au grand». Il fait lire devant eux «toutes les paroles du livre de l’alliance qui avait été trouvé dans la maison de l’Éternel» (v. 2). Ce livre de l’alliance comprend non seulement l’alliance du Sinaï, mais celle qui fut faite dans les plaines de Moab, c’est-à-dire toutes les paroles du Deutéronome. Elles s’appliquaient exactement à l’état du peuple tel qu’il était alors, et Dieu l’avait décrit d’avance dans ce livre. Le Deutéronome parlait avant tout d’obéir, et faisait dépendre de l’obéissance à la Parole la bénédiction ou le malheur du peuple que Dieu avait racheté d’Égypte. Ici, cette alliance est renouvelée: «Le roi se tint debout sur l’estrade, et fit cette alliance devant l’Éternel, de marcher après l’Éternel, et de garder ses commandements, et ses témoignages, et ses statuts, de tout son cœur et de toute son âme, pour accomplir les paroles de cette alliance, écrites dans ce livre; et tout le peuple entra dans l’alliance» (v. 3).

Dans ces réveils de la fin, un puissant effet se produit sur tous, quand même la réalité ne se trouve que dans le cœur du Résidu. Le livre de Jérémie qui prophétisait sous Josias, nous montre que, de fait, l’état moral du peuple n’était nullement changé. Ils avaient consenti facilement à l’abolition de l’idolâtrie par la fidélité du roi, mais leur cœur restait aussi éloigné de Dieu qu’auparavant. Le prophète dit: «Et l’Éternel me dit dans les jours du roi Josias: As-tu vu ce qu’a fait Israël, l’infidèle? Elle s’en est allée sur toute haute montagne et sous tout arbre vert, et elle s’y est prostituée. Et j’ai dit: Après qu’elle a fait toutes ces choses, elle reviendra à moi; mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, Juda la perfide, l’a vu. Et j’ai vu que, quand pour toutes les choses en lesquelles Israël l’infidèle avait commis adultère, je l’ai renvoyée et lui ai donné sa lettre de divorce, toutefois sa sœur, Juda la perfide, n’en a pas eu de crainte, mais elle s’en est allée et s’est prostituée, elle aussi. Et il est arrivé que, par la légèreté de sa prostitution, elle a souillé le pays, et a commis adultère avec la pierre et le bois. Et même, avec tout cela, sa sœur, Juda la perfide, n’est pas revenue à moi de tout son cœur, mais avec mensonge, dit l’Éternel» (Jér. 3:6-10. Lisez aussi: 5:27-29; 6:9-15, 29; 8:8-13).

En dépit de cela, une contrainte morale s’exerce, par le moyen de ceux qui sont fidèles, sur les âmes, même de fait éloignées de Dieu. Nous voyons, en 2 Chron. 34:33, que Josias «obligea tous ceux qui se trouvaient en Israël à servir l’Éternel, leur Dieu. Pendant tous ses jours, ils ne se détournèrent pas de l’Éternel, le Dieu de leurs pères». C’est ainsi que tout le peuple entre ici dans l’alliance. Amon avait établi tout ce qu’avait aboli Manassé, lors de sa repentance. Josias, dans son zèle pour Dieu, et pour Dieu seul, bien différent du zèle de Jéhu, purifie complètement Jérusalem, Juda et Israël, aussi loin que son bras peut s’étendre. Il brûle, dans les champs du Cédron, tous les objets accumulés dans le temple pour le culte de Baal, d’Astarté et des astres, et porte leur poussière à Béthel, lieu initial de l’idolâtrie de Jéroboam. Il supprime (v. 5; Soph. 1:4) les Camarim, sacrificateurs établis par les rois de Juda pour brûler l’encens aux faux dieux. Il détruit entièrement la statue de la Vénus impudique établie dans la maison de l’Éternel, et rend la souillure de ses cendres aux sépulcres de ceux qui l’avaient adorée. Il ôte la prostitution qui s’étalait à Jérusalem, sous couvert du culte d’Astarté. Il rassemble les sacrificateurs qui avaient continué, sous Manassé repentant, les sacrifices à l’Éternel sur les hauts lieux (2 Chron. 33:17). Il ne les assimile pas aux Camarim, mais ne leur permet pas de monter vers l’autel de l’Éternel à Jérusalem. Toute communion avec une religion qui, même en étant séparée de l’idolâtrie, a osé méconnaître le seul centre de rassemblement du peuple, est résolument rompue. Nous trouvons en cela une instruction pour les jours où nous vivons. L’acte de Josias nous montre qu’un réveil ne peut s’associer avec un culte qui n’est pas rendu autour de la table du Seigneur, seul centre de rassemblement des siens. Toutefois, Josias reconnaît à ces sacrificateurs le droit de manger «des pains sans levain au milieu de leurs frères» (v. 9). La sainteté individuelle de ceux que le Seigneur a consacrés est pleinement reconnue, mais momentanément, si ce n’est pour toujours, leur fonction dans le culte d’Israël n’est pas tolérée. Josias abolit encore les chevaux du soleil, démolit et brûle les autels qui ont osé remplacer le seul autel de Dieu. Il s’attaque même, dans son zèle pour l’Éternel, aux autels bâtis par Salomon (v. 13).

Il va plus loin; son intérêt s’étend à tout le peuple de Dieu. Il se rend à Béthel, condamne tout ce mal à son origine, et accomplit ainsi la prophétie, prononcée jadis devant Jéroboam, contre l’autel où le roi avait offert des sacrifices (v. 15-16; 1 Rois 13:2). Cependant, il épargne le sépulcre de l’homme de Dieu qui avait prononcé ces choses. Quelle qu’eût été l’infidélité de cet homme, il reconnaît ce qu’il avait fait pour Dieu, épargnant aussi les os du prophète de Samarie, cause de sa chute, mais qui s’était humilié de son erreur. C’est ainsi que tout cœur vraiment chrétien reconnaît ce que les hommes de Dieu ont fait, dans les temps passés, pour Son service, et respecte leur œuvre, même entachée de manquements qui lui ont fait perdre sa puissance et en ont gâté les résultats (v. 17-18).

Enfin le roi parcourt les villes d’Israël, abolissant les temples des hauts lieux, sans pitié pour les sacrificateurs idolâtres qu’il extermine, quoique, le peuple ayant été transporté par l’Assyrien, leur influence fût perdue en apparence. Il agit en vue d’une restauration future, et son cœur, enflammé pour le service de l’Éternel, s’y attache, car les prophètes, même pendant son règne, annonçaient une restauration sous le sceptre du roi de justice et de paix.

 

V. 21-27 — La Pâque

«Et le roi commanda à tout le peuple, disant: Célébrez la Pâque à l’Éternel, votre Dieu, comme il est écrit dans ce livre de l’alliance. Car aucune Pâque n’avait été célébrée comme cette Pâque, depuis les jours des juges qui ont jugé Israël, et durant tous les jours des rois d’Israël et des rois de Juda; mais la dix-huitième année du roi Josias, cette Pâque fut célébrée à l’Éternel dans Jérusalem» (v. 21-23).

La célébration de la Pâque nous est donnée ici en quelques mots, tandis que les Chroniques la décrivent tout au long (2 Chron. 35:1-19); mais ce fait a trop d’importance dans l’histoire du réveil, pour n’y pas arrêter un moment l’attention de nos lecteurs. Nous venons de parler des deux grands principes qui caractérisent le réveil de la fin: la rupture avec l’idolâtrie du monde ou ses traditions religieuses, le retour aux Saintes Écritures. À la suite de ces deux faits, et comme leur conséquence, nous avons la célébration de la Pâque.

La Pâque, comme institution, avait d’abord été célébrée en Égypte. Le peuple d’Israël avait été racheté du pays de servitude par le sang de l’agneau pascal; par lui, le jugement de Dieu qui atteignait l’Égypte, s’était détourné d’Israël. Le peuple, placé sous l’aspersion du sang, mangeait la Pâque. C’était une figure de l’appropriation qui nous est faite, une fois pour toutes, par la foi, du sacrifice de Christ et ce symbole correspond à ce qui nous est dit du chrétien, en Jean 6:53.

Le mémorial de cette délivrance venait ensuite. Il se répétait chaque année le quatorzième jour du premier mois (Ex. 12:14, 26-27, 45). Ce mémorial était célébré par tout le peuple. En des circonstances normales, personne en Israël ne pouvait s’en abstenir sous peine d’être «retranché de ses peuples». Comme condition première, il fallait être circoncis (Ex. 12:48). Ce signe était le type de la mise à part pour Dieu par le jugement du péché et le retranchement de la chair. Aussi, lors de l’entrée dans le pays de Canaan, après le passage du Jourdain, tous ceux qui appartenaient à la génération dont les pères étaient tombés dans le désert et qui n’avaient pas été circoncis, le furent à Guilgal. «L’opprobre d’Égypte» fut ainsi roulé de dessus eux, et ils purent célébrer la Pâque dans les plaines de Jéricho (Jos. 5:6-12).

Par le fait qu’il était donné à un peuple racheté et circoncis, ce mémorial devenait le symbole de l’unité du peuple de Dieu. La Pâque était donc à la fois le souvenir de la rédemption et la proclamation de l’unité du peuple.

L’Esprit de Dieu nous en montre la célébration, comme une institution fondamentale, d’abord pendant la traversée du désert (Nomb. 9:1-14), puis à l’entrée en Canaan (Jos. 5:10). Depuis ce moment, la Parole ne la mentionne plus, jusqu’aux jours d’Ézéchias, non qu’elle ne fût pas observée sous les juges, sous David, Salomon et les rois, mais elle n’était pas l’objet spécial, présenté par le Saint Esprit, tandis que nous voyons, sous le règne de Salomon, les fêtes du septième mois, surtout celle des tabernacles, occuper une place prépondérante.

Lors du réveil d’Ézéchias, la Pâque ne fut pas célébrée le quatorzième jour du premier mois, mais au deuxième mois, le même jour du mois (2 Chron. 30:15), date autorisée par la Parole pour ceux qui étaient impurs ou en voyage, lors de la célébration de cette fête (Nomb. 9:11). Les sacrificateurs se trouvaient dans le premier cas; ayant manqué de zèle pour se sanctifier, ils étaient impurs, et Ézéchias agit en conséquence. La Pâque de Josias fut célébrée au jour voulu, le premier mois (2 Chron. 35:1). Le besoin de se sanctifier pour l’Éternel était beaucoup plus général alors que sous Ézéchias, car la parole de Dieu était mieux comprise, et le désir de Lui obéir plus réel.

Au temps d’Esdras, la Pâque fut aussi célébrée par «les fils de la transportation» au jour consacré, «car les sacrificateurs et les lévites s’étaient purifiés comme un seul homme» (Esdras 6:19-20).

Donc, à mesure que nous avançons dans l’histoire de la ruine du peuple de Dieu, la Pâque et l’état d’âme qui s’y rapporte acquièrent plus d’importance pour les fidèles; et, chose tout à fait remarquable, le signe de l’unité du peuple devient d’autant plus important que ce peuple est plus dispersé par la ruine.

Est-il besoin d’ajouter que ces vérités répondent aux temps actuels? La Cène du Seigneur qui remplaça, comme mémorial, la Pâque juive, la nuit où Jésus fut livré, est servie, et la table du Seigneur dressée pour le peuple racheté et pour lui seul. La mort du Seigneur y est proclamée jusqu’à son retour. Cette table est, en même temps, le centre de ralliement pour le peuple de Dieu, la proclamation de l’unité du corps de Christ (1 Cor. 10:17), même dans un temps où tout, en apparence, contredit cette vérité, où même, comme au temps d’Ézéchias, l’on se rit et se raille de ceux qui la proclament (2 Chron. 30:10).

L’histoire de la Pâque ne se termine pas ici, et, de fait, ne sera jamais terminée. Un peuple de bonne volonté la célébrera encore sur la terre pendant le royaume millénaire du Christ (Ézéch. 45:21). Elle sera célébrée en même temps dans le royaume céleste, où les saints glorifiés seront rassemblés autour de l’Agneau immolé (Apoc. 5).

Ainsi, du moment qu’une rédemption est effectuée, le mémorial de ce qui l’a acquise pour le peuple de Dieu persiste à travers tout et persistera jusque dans les temps éternels. Le souvenir de la mort de Christ est toujours nécessaire, car elle est le seul fondement de toute bénédiction.

Revenons maintenant à la Pâque de Josias. Le récit de notre livre, bien que très bref, est caractérisé par un mot important: «Comme il est écrit dans le livre de l’alliance» (v. 21). Sans doute, comme nous le voyons dans les Chroniques, le peuple, sous Ézéchias, était aussi venu la célébrer selon «la parole de l’Éternel» et «la loi de Moïse, homme de Dieu» (2 Chron. 30:12, 16), mais sous Josias, la Parole écrite, merveilleusement conservée et retrouvée dans le temple, prend une importance beaucoup plus grande encore. Sans la Parole, rien de ce qui touche à ce mémorial ne devait avoir lieu. C’était «suivant l’écrit de David... et suivant l’écrit de Salomon», qu’on devait s’y préparer (2 Chron. 35:4); «conformément à la parole de l’Éternel par Moïse», qu’on devait la préparer (v. 6);», selon qu’il est écrit dans le livre de Moïse» qu’on devait présenter le sacrifice à l’Éternel (v. 12); «selon l’ordonnance», qu’on devait le faire cuire au feu (v. 13); «selon le commandement de David, et d’Asaph, et d’Héman, et de Jeduthun, le voyant du roi», que chacun occupait sa place pour observer l’ordre selon Dieu dans les chants et la louange (v. 15). Et tout se faisait, «selon le commandement du roi Josias» (v. 16), c’est-à-dire que l’instrument de ce réveil avait de l’intelligence pour ne communiquer et n’ordonner au peuple que ce qui était en rapport avec les Écritures.

Prenons ces choses à cœur. Josias, averti par l’Éternel, savait parfaitement qu’en faisant cela, il n’arrêtait pas le jugement qui était en cours; il savait aussi qu’il serait recueilli devant le mal et que ses yeux ne le verraient pas (2 Rois 22:20), mais il n’avait qu’une pensée: Ressentant avec une humiliation profonde le déshonneur infligé à l’Éternel et à son culte, il était pressé de l’honorer au milieu de la ruine d’Israël, dans le lieu même où Il avait été déshonoré; il protestait, par toute sa conduite, contre les infamies qui s’étaient commises en Juda, sous le couvert de la religion; il s’humiliait de cette apostasie, comme en ayant la responsabilité aussi bien que les autres, mais toute son activité se portait, sans en rien distraire, sur le service de l’Éternel, et la purification pour Lui, d’un peuple particulier, quelque abaissé ou dispersé qu’il fût.

L’ère de Josias ne fut pas marquée, comme celle d’Ézéchias, par des attaques spéciales de l’ennemi, par des épreuves provenant du dedans ou du dehors. Ce fut un temps relativement paisible, où l’indifférence avait certainement plus de part que la haine; mais, tandis que le monde se reposait et laissait faire, Josias utilisait cette accalmie pour déployer la plus grande activité au service de son Maître.

Nos temps, nous l’avons déjà dit, ressemblent à celui-là, et les fidèles y ont la même position et les mêmes devoirs. Puissions-nous utiliser ces jours de la fin, avec leur calme relatif, pour rendre témoignage de ces trois choses: la séparation du monde religieux et irréligieux qui nous entoure, l’attachement aux Écritures, le rassemblement des enfants de Dieu autour de la table du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.

Notre chapitre ajoute que «Josias extermina... toutes les abominations qui se voyaient dans le pays de Juda et à Jérusalem, afin d’effectuer les paroles de la loi, écrites dans le livre que Hilkija, le sacrificateur, avait trouvé dans la maison de l’Éternel» (v. 24). Ainsi, jusqu’au bout de sa carrière, Josias mit en pratique les préceptes qu’il avait tirés des Écritures. Il n’y eut point de roi semblable à lui, ni avant, ni après lui, et cela ne tint pas à son mérite personnel, ni à sa justice, mais au fait que la parole de Dieu, mêlée avec la foi dans son cœur, était devenue partie intégrante de lui-même.

 

V. 28-30 — Le Pharaon Neco

La fin de Josias ne correspond pas aux bénédictions initiales de son règne. Nous avons vu que, par une grâce spéciale, Dieu lui avait accordé le repos extérieur, en sorte que son témoignage pût se développer en paix. Ce fut Josias lui-même qui se laissa entraîner à chercher la guerre. Le moment était arrivé où, suivant les prophéties, la puissance de l’Assyrien qui avait pesé si lourdement sur tous les peuples, allait être brisée pour faire place à l’empire universel de Babylone. Neco monte avec l’armée égyptienne contre le roi d’Assyrie. Josias prend parti pour l’Assyrien contre le Pharaon, chose que Dieu ne lui avait nullement ordonnée. Qu’avait-il affaire à supporter l’édifice chancelant de cette puissance, cruelle ennemie d’Israël? Il savait par les prophètes que la ruine finale de l’Assyrien était proche. Avait-il mission, de la part de Dieu, de corriger les événements du monde ou de leur prêter son appui? Rien, dans l’état du monde, n’est améliorable aux yeux de Dieu, et nous savons qu’il est déjà jugé. Josias avait été mis à part de tout le train du monde, pour servir l’Éternel, lui et son peuple, et nous le voyons se mêlant de politique! Le résultat ne se fait pas attendre: le monde nous punit de notre intervention dans ses affaires. «Qu’y a-t-il entre moi et toi, roi de Juda?» lui dit le Pharaon qui a conscience d’être un instrument de Dieu; «Dieu... est avec moi... Dieu m’a dit de me hâter», et ces paroles de Neco «venaient de la bouche de Dieu» (2 Chron. 35:20-22). Du moment qu’il entre dans cette voie, Josias perd le discernement de la pensée de l’Éternel et ne sait plus reconnaître les paroles de Sa bouche. Il en est toujours ainsi. L’intelligence spirituelle et une vraie connaissance de la Parole sont liées à la vraie séparation de tout ce qui constitue le monde, y compris sa politique. Et, du reste un enfant de Dieu serait toujours un fort mauvais diplomate, parce qu’il ne peut éviter de se laisser gouverner par des principes moraux, dont le monde n’a cure. Mais, d’autre part, qui peut connaître, comme le chrétien, l’avenir du monde? Un simple enfant dans la foi, attaché à la parole de Dieu, en remontrera, par sa connaissance de l’avenir, aux plus grands politiques, car il connaît tous les détails des choses futures selon que Dieu les lui a révélés.

Josias doit en pâtir, car cette intervention était une grave infidélité pour un homme, favorisé comme lui des bénédictions et de la communion de son Dieu. Il est tué par le Pharaon à Meguiddo, et enterré dans son sépulcre. Jérémie fait des lamentations sur la fin de ce pieux serviteur de l’Éternel (2 Chron. 35:25).