Zacharie

John Nelson Darby

Introduction

Histoire d’Israël et des empires gentils, depuis la captivité, en relation avec Jérusalem

Zacharie s’occupe davantage que les deux autres prophètes venant après la captivité, des empires des gentils, sous le joug desquels les Juifs se trouvaient placés, et de l’établissement, dans sa perfection, du système glorieux qui devrait accompagner la présence du Messie ; d’un autre côté, il nous présente le rejet de ce Messie par le résidu ramené de la captivité ; ensuite, l’état de misère et d’incrédulité dans lequel le peuple serait laissé, et par lequel il serait enfin publiquement caractérisé, et, en dernier lieu, les dernières attaques des ennemis de l’Éternel contre Israël, et particulièrement celles dirigées contre Jérusalem. Il annonce la destruction de ces ennemis par le jugement de Dieu, ainsi que la gloire et la sainteté du peuple, qui ferait suite à sa délivrance par le bras de l’Éternel, qui dès lors serait glorifié et exercerait le jugement par toute la terre. C’est l’histoire complète d’Israël et des gentils dans leurs rapports avec Lui, depuis la captivité jusqu’à la fin, en tant que cela se lie à Jérusalem, du rétablissement de laquelle le prophète s’occupe particulièrement ; car, si la maison est l’idée dominante de toute la prophétie d’Aggée, c’est Jérusalem qui est le point de départ dans celle de Zacharie, quoique, dans le cours de la prophétie, le temple, et plus encore le Messie, occupent le premier plan du tableau.

Date des prophéties de Zacharie et d’Aggée

La date des prophéties de Zacharie est à peu près la même que celle des prophéties d’Aggée : ces prophéties sont au nombre de deux, outre celle de l’introduction ; dans Aggée il y en a quatre. [1:1] La première dans Zacharie est d’un ou de deux mois seulement antérieure aux deux dernières d’Aggée, qui ont été prononcées le même jour [(Agg. 2:10, 20)]. Or, à la date de la seconde prophétie dans Zacharie (ch. 7 [v. 1]), le temple n’était pas achevé dans son ensemble ; mais il était assez avancé pour servir de lieu de culte comme maison, quoique la dédicace n’en fût pas encore célébrée [(Esdr. 6:15)].