Psaumes

Psaume 139

Exercices de cœur devant Dieu qui connaît tout et s’intéresse à nous en bonté

Dans le Ps. 139 nous trouvons tous les exercices de cœur qui appartiennent aux voies de Dieu. Quoique la fidélité de Dieu accomplisse toute la bénédiction qu’il s’est proposée, [139:2] pas une de nos pensées ne lui échappe ; il n’est pas possible à l’homme de se tenir en sa présence, mais il n’est pas non plus possible de s’enfuir et de se cacher de Lui, comme la conscience pourrait le désirer. Cela révèle une autre vérité : Dieu voit tout et connaît tout, parce qu’il a tout formé. Cette pensée se rattache à la pensée si précieuse pour nous, que c’est en bonté qu’il prend une connaissance parfaite de nous. Il s’intéresse à nous, veille sur chacun de nos membres, comme il connaît chacune de nos pensées. Mais s’il connaît nos pensées, Lui, a les siennes ; [139:17] et combien elles nous sont précieuses !

Relation avec Dieu produite par la loi, et séparation des méchants

Ce sont là précisément les effets produits par la loi. Elle commence nécessairement par la conscience, sous l’œil de Dieu, car elle nous amène en sa présence ; ensuite elle nous conduit aux pensées de Dieu, qui nous a formés pour lui-même, puis a déployé devant nous les sphères infinies de sa bénédiction et de ses voies. [139:18] Dieu veille sur le fidèle dans le silence du sommeil, en sorte que, s’il se réveille, il se trouve avec Dieu. [139:19] Mais, de plus, cette relation avec Dieu, le sépare entièrement des méchants : Dieu les tuera ; le fidèle les somme de se retirer loin de lui. [139:21] Par conséquent, il regarde les méchants avec haine et horreur à cause de ce qu’ils sont à l’égard de Dieu : [139:23] pour ce qui le concerne lui-même, il désire être sondé à fond, afin qu’il ne reste pas de méchanceté en lui.

Le cœur de l’homme doit être sondé, pour être conduit par Dieu

Quoique ce Psaume ait spécialement en vue le jugement extérieur des méchants, il nous fait pénétrer profondément dans la relation de l’esprit de l’homme avec Dieu et son langage s’adapte à notre propre condition comme chrétiens. Le grand sujet qui y est traité directement, [139:23] c’est que le cœur de l’homme doit être entièrement sondé, comme il le sera lors du jugement, comme il doit l’être toujours. Si cette recherche de l’état du cœur, cette opération qui consiste à le sonder à fond, a lieu lorsque nous sommes dans une position de responsabilité personnelle, [139:7] le résultat est nécessairement ce cri : « Où fuirai-je loin de ta face ? ». Mais lorsque nous sommes devenus l’ouvrage de Dieu, c’est-à-dire, lorsque la grâce et la puissance sont intervenues, [139:17] les pensées de Dieu nous deviennent précieuses, [139:23] et nous pouvons demander d’être sondés, connus et éprouvés (plus nous le serons, mieux ce sera), afin que, dépouillés de nous-mêmes, nous soyons capables de jouir de Dieu. [139:24] Alors aussi nous demandons à Dieu de nous conduire. La volonté est brisée, comme les pensées sont jugées, et notre désir est d’être conduits par Dieu. [139:19] Nous voyons aussi que le caractère de ce Psaume le rattache aux derniers jours : « Ô Dieu, si tu voulais tuer le méchant ! ». Celui qui parle attend le jugement ; [139:21] il exprime sa haine pour ceux qui haïssent Dieu et l’horreur qu’ils lui inspirent.