Psaumes

Psaume 86

Requête à l’Éternel d’une âme confiante, qui sait que la délivrance vient de Lui

Ce Psaume est l’humble requête, mais la requête assurée et pleine de confiance, d’une âme qui a le sentiment de sa piété envers l’Éternel et qui regarde aux résultats du privilège qu’elle possède d’être en relation avec lui. [86:1] Nous retrouvons toujours l’Éternel depuis le Ps. 84, fondé sur ces relations selon l’alliance, dans lesquelles le résidu sent qu’il se trouve, quoiqu’il attende encore, du sein de la détresse, le rétablissement des bénédictions de l’alliance dans le pays. L’expression « saint » du verset 2, signifie pieux (khesed et non pas kodesh). Nous trouvons trois requêtes dans ce Psaume. Au verset 1 nous lisons : « Éternel ! incline ton oreille, réponds-moi ». Puis, au verset 6, nous avons un appel à la miséricordieuse attention de l’Éternel, pour qu’il prête l’oreille à la prière du juste et soit attentif à la voix de ses supplications ; c’est-à-dire que le juste s’attend à ce que l’Éternel l’exauce. Enfin, nous avons, au verset 11, la troisième requête : d’être enseigné dans la voie de la vérité. [86:15] Puis le résidu reconnaît les miséricordes de l’Éternel dans la terrible lutte qu’il a traversée, [86:17] mais il s’attend encore à ce que l’Éternel intervienne en sa faveur, afin que ceux qui le haïssent soient honteux, parce que l’Éternel l’aura aidé et consolé. Combien l’état du résidu, comme l’histoire de Job, fait ressortir le grand conflit entre le pouvoir de Satan et la délivrance divine ! Mais dans cette lutte, l’âme sincère qui en est le sujet, en quelque bas état qu’elle puisse avoir été amenée, reconnaît que c’est l’Éternel qui est la source de toute délivrance et de toute bénédiction, quoique ses pieds aient été près de glisser en voyant la prospérité des méchants [(73:2-3)]. Nous n’avons point ici une âme qui se plaigne ou soit dans l’amertume ; [86:1] mais une âme, encore affligée et pauvre, qui a goûté la consolation que fait éprouver la bonté du Seigneur (*), une âme pieuse (voyez verset 2).

1 Il faut remarquer la différence qu’il y a entre les noms de Adonaï et de Jéhovah; ce dernier, traduit par Éternel, est le nom que Dieu a pris en fidélité éternelle dans son alliance avec Israël; tandis qu’Adonaï est le nom de Celui qui a pris le pouvoir et qui est pour nous, le Seigneur. Aussi, de fait, nous reconnaissons que Christ a ce caractère à notre égard, — notre Seigneur Jésus Christ; — il en sera de même pour les Juifs, bien qu’ils ne doivent le reconnaître que lorsqu’ils le verront. Cet Adonaï est Élohim.

Requête du résidu, éprouvé mais connaissant l’Éternel

[86:13] La mort et [86:14] la puissance de l’homme sont devant les pensées des fidèles, [86:15] mais ils ont aussi pour aide la consolation d’un Éternel bien connu : la délivrance est trouvée, mais elle n’est pas complète en bénédiction. En résumé, ce Psaume nous présente essentiellement la requête que, dans sa piété, le résidu d’Israël, de retour dans le pays, adresse à l’Éternel ; mais d’une manière générale, on peut dire qu’il est l’expression de sentiments et d’une position dans lesquels Christ est pleinement entré, quoique le Psaume ne lui soit pas applicable directement.