Psaumes

Psaume 32

Confession des péchés nécessaire au pardon et à la délivrance

Au Ps. 32, nous arrivons à ce qui, plus encore que cette délivrance, fait défaut à Israël, savoir la rémission des péchés. Le poids de l’affliction tourne son âme vers la loi de Dieu et par elle à la conscience qu’il l’a violée. Comment à ce point de vue invoquerait-il la justice ? C’est de pardon qu’il a besoin, et que l’Éternel ne lui impute pas son iniquité dont il a maintenant conscience. [32:3] Longtemps il avait lutté contre ce sentiment, [32:4] mais l’Éternel ne lui a pas laissé de repos : [32:5] il confesse son péché et la fraude est ôtée de son cœur. Il est impossible que le cœur soit autrement : jusque-là nous y tenons cachée notre iniquité. [32:6] Le pardon par la grâce attire l’homme pieux vers Dieu ; dans un déluge de grandes eaux, elles ne l’atteindront point ; [32:37] l’Éternel est l’asile de son âme ; Lui garde, bénit [32:8] et conduit. [32:9] Seulement les fidèles sont exhortés à être intelligents en étant obéissants, au lieu d’être sans intelligence et de devoir être conduits par la providence de Dieu.

Maintien de la distinction du résidu, par ses caractères

[32:1] Remarquez ici que, tandis que le pardon est célébré, — et le résidu en aura un besoin profond — le grand trait distinctif qui sépare le résidu de la masse du peuple est clairement maintenu, [32:10] savoir la confiance, [32:11] la justice et l’intégrité de cœur [32:10] tandis que plusieurs douleurs atteindront le méchant.

Le pardon complet ôte la fraude du cœur

En principe, un Psaume comme celui-ci est d’une application très étendue, Dieu en soit béni. Pour le résidu, il est prophétique, [32:2] afin de produire la vérité dans le cœur [32:5] et d’encourager les fidèles, par la grâce, à cette confession du péché dans laquelle seule Dieu peut bénir, ici, comme toujours, — car le pardon et la fraude ne vont pas ensemble. Le résidu ne connaîtra la pleine acceptation devant Dieu que lorsqu’il regardera « vers Celui qu’ils ont percé » [(Zach. 12:10)] et qui vient, comme Jéhovah, pour délivrer. Mais allons plus loin et regardons au grand principe dont ce Psaume est l’expression. [32:1] Le pardon complet, absolu, [32:2] l’entière non-imputation du péché, voilà ce qui ôte la fraude du cœur. En dehors de là on fuit Dieu, on s’excuse, on pallie le mal si on n’ose le justifier. Mais avec le pardon devant les yeux, on a le courage d’être vrai de cœur. Qui ne dira toutes ses dettes lorsqu’il ne s’agit que de les voir acquittées par un autre ? Qui ne déclarera son mal en vue d’une guérison assurée ? [32:5] La grâce apporte la vérité dans le cœur, l’amène à confesser ses transgressions et tout le fardeau des péchés est ôté. L’homme débonnaire et pieux est encouragé à s’approcher d’un Dieu connu de cette manière. « Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint » (Ps. 130:4). Notre Psaume veut amener ainsi le résidu à une vraie confession : lorsque celle-ci sera devenue un fait, le résidu sera introduit dans la pleine bénédiction qui l’attend. Ce Psaume est donc une préparation prophétique et une école pour les saints ; il place devant eux ce qui ne sera pas entièrement accompli lorsqu’ils seront amenés à se tourner vers l’Éternel, mais avec la certitude que tous leurs besoins seront satisfaits. C’est pourquoi ces Psaumes parlent du caractère de l’Éternel, tel qu’il s’est révélé à l’égard des auteurs inspirés ; en principe, et souvent littéralement à l’égard de Christ, — afin de produire la confiance au jour de la détresse et de fortifier toute âme inquiète ; c’est pourquoi aussi nous voyons la célébration de la pleine délivrance mêlée à la requête qui demande cette délivrance ; car tout cela est prophétique et a eu des accomplissements.

L’absence de fraude amène dans l’intimité avec Dieu, selon Sa perfection

Avant d’aller plus loin, remarquez combien l’absence de fraude, produite dans le cœur par un pardon entier, [32:8] amène l’âme à cette intimité avec Dieu qui la fait jouir de la direction par son œil. Nous avons une même pensée avec lui, et cela dans la perfection de sa propre nature.