Luc

Chapitre 20

Ch. 20 v. 27-38 — La réponse aux sadducéens quant à la résurrection

[20:34] Dans sa réponse aux sadducéens, trois choses importantes sont ajoutées à ce qui est dit en Matth. 22 [(v. 29-32)]. [20:36] Jésus ne parle pas seulement de l’état des ressuscités [20:37] et de la certitude de la résurrection, mais il parle aussi : 1° [20:35] d’un siècle qu’une certaine classe de gens, qui en sera jugée digne, atteindra seule, une résurrection à part celle des justes (vers. 35) ; [20:36] puis 2°, il annonce que cette classe se compose des fils de Dieu qui sont reconnus tels en tant qu’ayant part à cette résurrection d’entre les morts (vers. 36) ; [20:38] et 3°, qu’en attendant cette résurrection, les âmes survivent à la mort : toutes vivent pour Dieu, quoique cachées aux yeux des hommes (vers. 38).

Les traits caractéristiques de la parabole des noces

La parabole des noces, rapportée en Matth. 22 [(v. 2-14)], est omise ici ; nous l’avons trouvée au chap. 14 de notre évangile [(v. 16-24)], mais avec des traits caractéristiques, savoir une mission dans les rues de la ville, destinée aux méprisés de la nation [(14:21)] et qui n’est point en Matth. 22, où se trouve par contre le jugement de Jérusalem avant l’évangélisation des gentils [(Matt. 22:7)]. Tout ceci caractérise la parabole. En Luc, on voit la grâce, un état moral de l’homme devant Dieu, et le nouvel ordre de choses fondé sur le rejet de Christ.

Ch. 20 v. 45-47 — La position morale des scribes, en contraste avec Matt. 23

Les deux évangélistes se rencontrent naturellement dans les grands traits relatifs à l’incrédulité des Juifs et à ses conséquences pour eux, aussi ne m’arrêterai-je pas sur les points que Luc raconte en commun avec Matthieu. Si l’on compare Matth. 23 avec Luc 20:45-47, on verra tout de suite pourquoi il y a différence. En Luc, l’Esprit nous donne, en trois versets, ce qui moralement met les scribes à part ; et en Matthieu est développée toute leur position en rapport avec l’économie légale, avant la manifestation du Messie en gloire, considérée, [Matt. 23:2-3] soit comme possédant une certaine autorité pour prescrire aux autres aussi longtemps que Moïse avait cette autorité, [Matt. 23:13, 15] soit comme coupables devant Dieu dans cette place.