Josué

Chapitre 9

Opposition de l’ennemi, par la force ou par la ruse

[9:2] Mais si une telle position proclame les droits de Dieu et manifeste la confiance du peuple, elle amène bientôt les combats. L’ennemi ne consent pas à ce qu’on s’empare du territoire qu’il a usurpé, et à ce que tout soit envahi. [9:4] Mais les ruses de l’ennemi sont plus à craindre que sa force, et même elles sont toutes à craindre ; car dans sa force il rencontre le Seigneur ; dans ses ruses il trompe ou cherche à tromper les fils des hommes. Si l’on résiste au diable, il s’enfuit [(Jac. 4:7)] ; mais, pour parer à ses ruses, il faut toutes les armes de Dieu. Christ répond à ses ruses par la Parole, et lorsque l’ennemi se déclare, il lui dit : « Va-t’en, Satan » [(Mat. 4:10)].

La confiance dans la sagesse humaine fait tomber dans le piège de l’ennemi

[9:6] Les habitants de Gabaon feignent d’être venus de loin. [9:15] Les principaux d’Israël usent de la sagesse humaine, [9:14] au lieu de consulter Dieu. Cette fois ce n’est pas confiance dans la force, mais dans la sagesse de l’homme. [9:15] Les principaux, accoutumés à réfléchir et à diriger, sont plus portés à donner dans ce piège. [9:18] Tout méchant qu’il soit, dans son incrédulité, le peuple, désireux du résultat, est souvent plus près de la pensée de Dieu, pour qui le résultat est sûr. [9:7] Le doute s’est présenté à l’esprit des principaux, de sorte qu’ils sont sans excuse : en apparence c’était beaucoup gagner que d’avoir des alliés là où il y avait tant d’ennemis. [9:9] Les Gabaonites les flattent comme étant le peuple de l’Éternel. Il y avait tout ce qui était nécessaire pour tranquilliser l’esprit de l’homme.

La communion avec Dieu seule fait marcher fidèlement

Satan peut parler religion, aussi bien qu’un autre ; mais il ne trompe que lorsqu’on prend sur soi de conduire les affaires et qu’on ne consulte pas l’Éternel [(9:14)]. [9:7] Il faut la communion avec lui pour discerner que ces gens sont du pays, des ennemis qui n’osent pas l’être ; mais avoir la paix avec de telles gens, c’est se priver d’une victoire et du droit de faire valoir le jugement et la gloire de Dieu, pour posséder sans mélange le pays de bénédiction. Des alliés ne font que mettre de côté la seule dépendance de Dieu et la pureté des relations morales, qui se trouvent dans Ses rapports avec les siens, lorsqu’il n’y a que sa puissance qui les soutienne. [9:18] On épargne l’ennemi, et le nom de l’Éternel qui a été introduit, oblige son peuple à conserver un piège continuel au milieu de lui.

Se confier en un autre que l’Éternel est toujours un mal

Quatre siècles plus tard, au temps de Saül, cela a porté ses tristes fruits [(2 Sam. 21:1-7)]. Pour un cœur spirituel, la présence des Gabaonites était toujours un mal. Enfin quel besoin Israël avait-il d’alliés ? L’Éternel ne leur suffirait-il pas ? Qu’il nous donne de nous assurer en lui, de le consulter toujours, de n’avoir que lui et de marcher dans sa soumission. Ce sera la victoire assurée sur tous ses ennemis, et le pays sera tout à nous, peuple de Dieu.