Jacques

Chapitre 4

Ch. 4 v. 1-12 — Le jugement de la volonté propre, opposée à l’action de la nature divine — Dieu peut juger selon la loi

Dans tout ce qui suit, nous avons encore le jugement de la nature non bridée, de la volonté sous ses diverses formes : [4:1] les conflits qui viennent des convoitises du coeur naturel, [4:3] les requêtes adressées à Dieu, provenant de la même source, [4:2] et les désirs de la chair et de l’esprit qui se développent [4:4] et trouvent leur sphère dans l’amitié du monde, qui est ainsi inimitié contre Dieu. [4:5] La nature de l’homme convoite avec envie, elle est remplie d’envie à l’égard des autres. [4:6] Mais Dieu donne plus de grâce (verset 6). Il y a une force qui agit contre cette nature, si l’on est content d’être petit et humble, de n’être rien dans le monde. La grâce et la faveur de Dieu sont avec ceux qui sont tels, car il résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. [4:8] Là-dessus Jacques développe l’action d’une âme dirigée par l’Esprit de Dieu, au milieu de la multitude incrédule et égoïste à laquelle elle était associée (versets 7 à 10), car il suppose que les croyants auxquels il s’adresse sont encore en relation avec la loi. [4:11] En disant du mal de son frère, auquel la loi donnait une place devant Dieu, on disait du mal de la loi (*), d’après laquelle ce frère avait une si grande valeur. [4:12] Le jugement appartenait à Dieu, qui avait donné la loi et qui saurait revendiquer son autorité, aussi bien qu’accorder la délivrance et le salut.

1 Comparez avec 1 Thess. 4:8, où l’Esprit prend la place de la loi

Ch. 4 v. 13-17 — La confiance en soi fait oublier Dieu — Connaître le bien sans vouloir le faire est un péché

[4:13] La même volonté propre et l’oubli de Dieu sont blâmés ; [4:14] la fausse confiance découlant de ce qu’on comptait sur sa propre capacité pour faire ce que l’on voulait, [4:15] l’absence de dépendance de Dieu sont mises dans leur vrai jour (versets 13 à 16). [4:17] Le dernier verset est une conclusion générale, fondée sur le principe indiqué déjà au chap. 3, verset 1, et sur ce qui est dit à l’égard de la foi. La connaissance du bien, sans la pratique de ce bien, fait que l’absence même de l’oeuvre qu’on aurait pu faire, est un péché positif. L’action du nouvel homme est absente ; celle du vieil homme est là, car on a le bien devant les yeux, on sait ce que l’on devrait faire et l’on ne désire pas le faire ; il n’y a aucune disposition à l’accomplir, on ne veut pas le faire.