Genèse

Chapitre 14

Victoire de la foi sur les troubles du monde

Bientôt la scène change : ce qui est lié au monde doit en subir les vicissitudes (Chap. 14). L’homme pieux, quoique inconséquent, ne peut être content du mal. Lot souffre (2 Pier. 2:7-8) par l’iniquité dont il est environné, [14:12] et subit les ravages de la puissance du monde, [14:15] dont Abram est vainqueur [14:23] et dont il ne veut rien recevoir pour s’enrichir ; telles sont, à la fois, la juste discipline et les fidèles voies de Dieu. [14:18] C’est ce qui donne lieu à la manifestation du Roi sacrificateur, Roi de justice et Roi de paix (type de Christ, Roi du monde millénaire), [14:19] bénissant Abram victorieux, [14:20] et de la part d’Abram bénissant le Dieu Très-Haut qui avait livré ses ennemis entre ses mains.

Triomphe de la foi et relation avec Dieu par Christ sacrificateur

Ce tableau donc nous représente le triomphe final de la famille de la foi sur le prince du monde, triomphe réalisé en Esprit par l’Église (et finalement dans la gloire), dans ses espérances célestes et dans son union avec Christ, et qui sera réalisé littéralement sur la terre par les Juifs, pour lesquels le Christ sera sacrificateur selon le type de Melchisédec [(Héb. 6:20)]. Ce type sera pleinement accompli dans la position qu’il prendra comme Sacrificateur sur son trône [(Zach. 6:13)], Médiateur dans ce même caractère, bénissant l’homme de la part de Dieu, et bénissant Dieu de la part de l’homme ; Dieu, lui-même, prenant alors, complètement et réellement, le caractère de possesseur des cieux et de la terre [(14:19)].

Exposé général des voies de Dieu jusqu’à la fin

[14:13] Mais le contraste entre ceux qui, ayant leurs pensées aux choses célestes, ne s’établissent pas sur la terre [14:15] et remportent la victoire complète sur le monde, [14:12] et ceux qui, s’établissant sur la terre, subissent au contraire la puissance du monde ; [14:18] puis le règne de Christ comme Roi et Sacrificateur, [14:19] et Dieu qui prend toutes choses en main par son moyen, — tout cela nous est clairement et merveilleusement exposé. Comparez pour les Juifs le Ps. 91. Ceci clôt l’histoire générale de ces grands traits des voies de Dieu : les choses célestes sont hors de vue, à moins que nous ne portions nos regards au delà de la scène où allait la foi d’Abraham. Cependant le chemin de la foi, les tentations du monde, la victoire morale d’une foi sans égoïsme, qui regarde à Dieu et à ses promesses comme sa portion et sa victoire finale, et enfin Dieu comme possesseur des cieux et de la terre, — tout cela nous le trouvons pleinement développé ici et complétant la scène tout entière.