Cantique des cantiques

Chapitre 5

Le chap. 5 nous donne une autre expérience. L’intimité s’était formée par le témoignage de l’affection de l’Époux. [5:3] Le cœur rassuré, sûr de son amour, montre sa paresse. Hélas ! quels cœurs nous avons ! Nous retournons à notre égoïsme aussitôt que nous sommes soulagés par le témoignage de l’amour du Seigneur. [5:6] Le cœur sensible et juste de l’Époux agit sur la parole de la Bien-Aimée, et s’éloigne de celle qui n’écoute pas sa voix. Elle se lève pour faire l’expérience de sa propre folie et de la juste délicatesse de Celui qu’elle a négligé, ainsi que de ses voies envers elle. Que de fois, hélas ! nous agissons ainsi à l’égard de la voix de son Esprit et des manifestations de son amour ! Quelle perte affreuse ; mais, par la grâce, quelle leçon ! [5:7] Elle est châtiée par ceux qui veillent sur la paix de Jérusalem. Qu’avait-elle à se promener de nuit dans les rues, elle que l’Époux avait voulu reconnaître chez elle ? Son affection même l’expose maintenant à la répréhension, en la plaçant, par l’expression de son énergie, dans une position qui montrait qu’elle avait négligé son Bien-Aimé. Si nous ne sommes pas dans la paisible jouissance de l’amour de Christ, là où il vient se rencontrer en grâce avec nous, l’énergie même de notre affection et le blâme que nous portons sur nous-mêmes, nous font exposer cette affection hors de sa place en un certain sens, et nous mettent en rapport avec ceux qui jugent notre position. C’est pour un guet la discipline convenable à exercer envers la femme qui erre hors de chez elle, quelle que soit la cause de cette conduite. Les témoignages de son affection pour le Bien-Aimé chez elle, l’amour de son cœur ne concernent pas le guet ; c’est de l’ordre et d’une marche bienséante qu’il a à s’occuper ; bien que l’affection soit là. [5:8] Cependant son affection était réelle ; [5:10-16] elle donne occasion à l’expression ardente de tout ce que son Bien-Aimé était pour elle, expression adressée à d’autres qui devaient la comprendre, non au guet, mais à ses propres compagnes. [5:3] Mais si la paresse l’a empêchée de le recevoir dans les visitations de son amour, son cœur, [5:7] discipliné par le guet, [5:8] revenu à son Bien-Aimé et [5:10] s’épanchant dans ses louanges, [6:2] sait, étant enseigné de Dieu, où il se trouve.